Le palais de la Généralité, place Sant Jaume à Barcelone
Que se passera-t-il aujourd’hui en Catalogne ? Que va-t-il sortir des élections décidées par Madrid pour mettre un terme au psychodrame indépendantiste ?
On dit le scrutin incertain ; on prédit, entre candidats unionistes et indépendantistes un résultat « serré » qui peut-être ne décidera de rien, ne résoudra rien. Les sièges une fois attribués, quelles alliances vont-elles devoir se nouer, quelle coalition nécessairement hétéroclite ou même contre-nature va-t-elle se constituer pour former un gouvernement, élire un président ? Alchimie démocratique assez obscure, indigne et délétère ! Peut-on jouer aux dés l’avenir d’un peuple ? Quel que soit, ce soir, le résultat, il y a gros à parier que la partie perdante le contestera aussitôt. La démocratie ne transcende pas l’Histoire et les réalités. Il lui arrive de les mettre en péril …
Il faut respecter le peuple catalan, attaché jusqu’à la déraison à ses traditions, sa langue, son identité. On se prend même à regretter que les Français n’aient pas fait preuve d’un semblable attachement, d’une même fidélité à eux-mêmes, à leurs pays et à la France.
L’une des spécialités des indépendantistes catalans est le travestissement de l’Histoire. Quoiqu’ils en disent, la Catalogne n’a jamais été indépendante. Avant le mariage d’Isabelle de Castille et de Ferdinand d’Aragon qui scella, il y a près de six siècles, l’unité de l’Espagne, la Catalogne appartenait, comme Valence et les Baléares, à la couronne d’Aragon. Jamais ensuite elle ne fut un Etat, jamais elle ne fut une nation indépendante. Elle aurait pu l’être et ne le fut pas. L’Histoire a tranché : l’Espagne a été un acteur majeur de l’histoire de l’Europe et au-delà ; la Catalogne, depuis les Rois Catholiques, soit depuis le XVe siècle, n’a jamais cessé d’être espagnole.
Comme le parlement britannique peut tout sauf changer un homme en femme, la démocratie quelle que soit son arithmétique, quels que soient ses résultats et ses combinaisons postélectorales, ne pourra empêcher que de toute façon la Catalogne, suivant une modalité qui lui est propre, soit et reste espagnole. •
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En deux mots, réflexion sur l’actualité
A lire dans Lafautearousseau …
On a tout à perdre à mépriser les États et les nations, à les tenir pour dépassés …
L’Histoire est-elle vouée à se répéter ?
L’Espagne à la croisée des chemins. Espagne, où vas-tu ?
Ces Catalans qui se sentent pas Espagnols, vous aurez panpan ! LFAR va vous remettre dans le droit chemin du « royalisme jacobin »
Ce n’est vraiment pas ce que dit l’article !
Que cela plaise ou non ce qui n’a pas été peut advenir. La Catalogne peut, hélas, devenir indépendante et donner ainsi un triste exemple de démembrement d’états et de nations singulières.
S i la Catalogne quitte le Royaume d’Espagne, pour devenir une république indépendante ,qui sera le prochain: la Flandre Belge, l’Ecosse, la Lombardie, et après….. la Corse, l’Occitanie, la Bretagne, l’Alsace………..la Fin des Etats Nation au profit- d’une ratatouille européenne
… et avant le mariage de Ferdinand et Isabelle, l’ Espagne n’ existait pas en tant qu’ Etat.! … Les catalans semblent oublier que la Castille à elle seule, n’ a jamais prétendue être « l’ Espagne » … Et que L’Hispanie est le nom donné par les Romains à la péninsule Ibérique … ce qui à l’ époque incluait le Portugal. Si Philippe II eut installé à Barcelone la capitale du royaume, sans doute nos catalans seraient-ils moins enragés à vouloir détruire le « travail » des siècles ?! … On oublie aussi que Ferdinand, devenu veuf, se remaria avec Germaine de Foix, et si un héritier mâle était né de cette union … Il n’ y aurait pas eu … d’ Espagne ??? … Mais avec des « SI » on peut refaire l’ histoire ! … C’ est un peu ce que font les catalans; tout est possible dans un monde occidental qui se fait hara-kiri de ses racines .