Les Français n’ont plus honte de leur président. Il a l’art et la manière, l’allure, la résolution, le dynamisme, l’intelligence et l’entregent. Tout le monde en convient. Son idéalisme verbeux et prolixe agace un peu mais, en même temps, son pragmatisme, réel ou supposé, plaît. Sa jeunesse ne le dessert pas. Plutôt au contraire. Son autoritarisme non plus : même profondément remaniée, rebrassée par les vagues migratoires, la France reste « poignarde ». Toujours, dans son histoire, il est arrivé des circonstances où elle aspirait à l’autorité, où elle voulait être gouvernée. Macron surfe sur ce désir inavoué mais effectif. Les Français apprécient que la France ne fasse plus figure dans le monde. Apparence ou réalité ? La question n’est guère posée. L’apparence suffit pour l’instant à les satisfaire …
La réalité nous semble pourtant assez éloignée de ces impressions euphorisantes. Car pendant qu’Emmanuel Macron déploie ses talents de séduction et de persuasion sur la scène politique nationale et internationale, les signes de désagrégation du pays se multiplient. Et, derrière le grand théâtre médiatique, le dispositif d’État se délite.
Le malaise des armées, durement engagées sans les moyens adéquats sur le territoire national comme en divers théâtres d’opération extérieurs, s’est manifesté l’été dernier avec la démission du général de Villiers. Il n’est pas retombé depuis. Entre l’État et les militaires un climat de défiance délétère s’est installé.
Il n’est pas meilleur entre l’État et les forces de l’ordre. Celles-ci sont quotidiennement affrontées à deux terrorismes, qui parfois se confondent ou se cumulent : le terrorisme islamique et celui de la gauche radicale, ultra-violente, ne reculant devant aucun procédé. Il n’est plus de jour où des policiers et des gendarmes ne soient agressés, menacés, insultés, blessés. Comme avant-hier à Corbeil-Essonnes, dans une cité difficile où deux policiers ont été frappés et blessés lors d’une interpellation tandis qu’un pitbull « dressé pour attaquer » à ce que l’on a dit, était lâché sur l’un d’entre eux. Partout en France, policiers et gendarmes prennent des coups, doivent se battre durement, sont blessés. Les journées d’incapacité de travail se multiplient. S’ajoutent à ces violences subies, la malveillance des médias couplée avec celle des associations (« les violences policières » …), le laxisme judiciaire, l’impunité des délinquants. Dans ces conditions, l’État pourra-t-il compter longtemps encore sur le loyalisme et l’engagement de sa police ? Ce n’est plus sûr.
Depuis quelques jours, le blocage du système carcéral s’est ajouté. Les gardiens de prison, en grève et en quasi rébellion, sont eux aussi de plus en plus fréquemment et sauvagement attaqués par des détenus radicalisés parmi les populations délinquantes – étrangères en grande partie – qui emplissent nos prisons. Hier, les représentants syndicaux des surveillants de prison, ont rompu les négociations en claquant la porte de la Chancellerie. L’archipel des prisons françaises surpeuplées et violentes est en crise. Il est indéniable que cette crise est liée à l’immigration.
Ce sont maintenant plusieurs catégories d’auxiliaires de l’État, indispensables à son fonctionnement et à sa survie, qui lui font ou risquent de lui faire défaut. Son autorité, ses capacités d’action s’en trouveront évidemment diminuées.
Les gouvernements successifs au cours des dernières décennies ont trop longtemps laissé filer les choses, comme si le statu quo pouvait durer toujours. Peuvent-elles s’aggraver ainsi indéfiniment sans qu’on en ait un jour ou l’autre les conséquences ?
Avant-hier, à Davos, Emmanuel Macron a lancé à un auditoire de dirigeants économiques et politiques enthousiastes : « France is back ». Il s’en faut de beaucoup pour que, tous domaines confondus, économique, sociétal ou régalien, ce retour soit une réalité. •
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En deux mots, réflexion sur l’actualité
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la seule chose que notre président à assimilée ce sont des cours de théâtre ! Le bon peuple français gavé de dogmes républicains et quasi-inculte, ne se rend pas compte que Macron, choisi par les banquiers, pour représenter ces derniers confine au Guignol ! La république devient un régime abject !
Bravo Jean Louis c’est exactement ce qui nous est donné à voir : du » théâtre » avec un jeune premier triomphant.
Notre époque toute en apparence et faux-semblants est celle du pollitiquement correct mais pas de la politesse , celle des fleurs bougies et nounours mais pas d’une politique forte contre le terrorisme , On nous endort avec une Liberté qui est de plus en plus réduite une Egalité qui consiste à développer les différences une Fraternité qui n’est que de façade et surtout une République au bout du rouleau .
Wauquiez semble avoir compris ???????
L’éditorial de LFAR me semble refléter très justement ce que beaucoup de français de raison et de bon sens, conscients de notre longue histoire, pensent en leur for intérieur.
Hollande inefficient et veule, mais pas totalement idiot, a toujours eu peur de la conjonction des événements portant l’étincelle de la catastrophe. Il semble que Macron, dans son jeunisme déclamant, ne soit pas aussi conscient du danger du phénomène de matérialité que représente l’addition de mécontentements trop longtemps ignorés. En petit napoléon de bureau, convaincu des théories apprises, il pense peut-être que le traitement séparé de chaque problème, suffit à réparer ce qui ne peut l’être, en différant simplement les solutions. Notre Dame Des Landes macronisé en deux temps, celui de la décision de ne pas faire, séparée de celui concernant les zadistes dont il a peur, et pour lesquels il ne fera rien, relève de ce traitement virtuel des problèmes. .Le macronisme commence à ressembler à un élastique en tension entre des doigts qui risque bien de ne pas apprécier la libération de l’énergie ainsi accumulée. Tout dirigeant qui s’essaye à sauver un système mourant, entre dans une course de vitesse entre les incendies qui couvent, et la vitesse des solutions qu’il met en place pour les éteindre. Pour l’instant Macron n’a que très peu d’avance, très très peu.
LAFAR présente bien le tableau , le Président actuel donne une brillante image , son sens de l’autorité parait plus réel que celui des » faussaires » de celle- ci , de droite comme de gauche et qui furent surtout des incompétents de premier ordre encore plus que des tenanciers du respect de » l’ordre républicain « . Et pourtant , excepté le retour à une d’une diplomatie non hystérique , le délitement de la fonction régalienne perdure , comme si cela n’avait pas d’importance . Nous avons des juges , des forces de police , des forces armées , toute la » panoplie » mais – en même temps- mieux vaut ne pas avoir de problème nécessitant la protection de la police et de la justice ; et heureusement que nous sommes en paix ! ( mis à part les attentats )
Quelque chose » cloche »
Tous les grands divertissements sont dangereux pour la vie. La représentation n’aura qu’un temps. Impressions, vérités, sacrifices, on dépeint la comédie. et l’éloquence est un art de dire les choses, pas de les faire.