La double décision d’inscription puis de retrait du cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Charles Maurras [1868-1952] au programme des commémorations du ministère de la Culture pour 2018 a donc produit les importants remous que l’on sait.
Ce fut d’abord à l’initiative pressante des organisations dites antiracistes, de gauche et d’extrême-gauche pour obtenir le retrait. La reculade du ministère ne s’est pas fait attendre.
Mais ce qui se développe aujourd’hui à l’inverse, c’est une réaction critique de multiples personnalités désapprouvant la décision de retrait de la commémoration Maurras.
Certaines inattendues comme celle de Yann Moix, lundi matin sur France Culture, exposant « l’influence phénoménale » de Charles Maurras au siècle dernier. [voir vidéo ci-après]. Ou encore celle des historiens Jean-Noël Jeanneney, ancien président de la Mission du bicentenaire de la Révolution, et Pascal Ory, professeur émérite à Paris-Panthéon-Sorbonne, tous deux membres du Haut Comité des commémorations nationales, qui ont publié lundi dans Le Monde une tribune allant dans le même sens. Sans compter le tweet d’Eric Naulleau qu’on lira plus loin.
Les injonctions de la pensée dominante ne vont plus aujourd’hui sans réactions, sans oppositions. Et sans-doute celles que nous signalons ici seront-elles suivies de beaucoup d’autres.
Cette affaire est assez importante et nous touche assez directement pour que nous y consacrions nos publications de ce jour. •
Lire encore dans Lafautearousseau …
Stéphane Blanchonnet : Commémorons Maurras avec Mme Nyssen ou sans elle !
Il existe une autre réaction intéressante sous forme de vidéo sur le site du Figaro.
C’est tout le problème du révisionisme d’état que « l’Affaire Maurras » soulève et met à nu !
Royaliste depuis 1949, plus précisément je le suis devenu lors de la loi Desgrées du Lou (1949), puis lors de l’avènement d’Elizabeth II (pas chez nous!) : les longues difficultés pour choisir un président de la 4ème république d’une part (ce sera enfin le très digne René Coty) et l’enthousiasme d’un peuple voisin d’autre part…Le gamin que j’étais alors se sentait humilié en tant que français! Je lis maintenant quotidiennement ce qu’écrit LFAR,, ardent propagandiste de la pensée maurassienne, mais aussi le numéro du Monde auquel vous faites allusion à propos de Maurras: « son nationalisme monarchiste, antisémite, raciste, conduisit en 1940 à un soutien au régime du Maréchal Pétain et aux pires infamies de celui-ci ». Alors, ne serait-il pas exigible que vous éclairiez vos lecteurs sur vos choix idéologiques ? Quant à moi, je reconnais que je n’ai pas lu Maurras; je suis démocrate et royaliste comme on peut l’être dans les royaumes européens de nos jours. Je refuse catégoriquement les infamies racistes et antisémites, y compris évidemment dans leurs inquiétantes résurgences contemporaines, que dénoncent Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory.
L’attitude de Mme Nyssen est révoltante et ridicule. Il faut se féliciter de la réaction des historiens. Si c’est ainsi, il ne faut plus parler de Voltaire et son antisémitisme et son islamophobie, de Bonaparte qui a rétabli l’esclavage, etc.
Je demeure fasciné par Maurras tout en étant un farouche protestant et tout en condamnant l’antisémitisme. Mais il y a tant d’autres choses dans son oeuvre que son anti-protestantisme ou son antisémitisme ( partagé à son époque par la majorité des Français). Il y a dans son oeuvre tant de choses qui le réhabilitent.
Monsieur,
Vous nous intimez d’éclairer sur nos choix idéologiques. Ne serait-il pas opportun de vous interroger sur le sens des mots que vous nous jetez à la figure? Raciste et antisémite, bien sûr, mais aussi démocrate ou nationaliste. Tous vocables qui nécessitent une définition à laquelle, il me semble, vous préférez vous contenter de la vague aura bienveillante ou désapprobatrice que le système impose. Une fois ce travail effectué, peut-être devriez-vous lire une oeuvre de Maurras, par exemple l’enquête sur la monarchie, puisque vous êtes royaliste. Ensuite seulement vous pourrez nous questionner utilement.
Effectivement, l’on ne peut porter aucun jugement sur Maurras si on ne l’a pas lu. Tant pis pour ceux qui sont dans ce cas. Après tout, ce sont eux qui y perdent, comme notre ami Hugues Noël. Mais qu’ils nous épargnent leurs présupposés.
Hugues Noël a tout de même l’honnêteté d’informer qu’il n’a pas lu Maurras. Alors que peut-il en dire ? Rien, si ce n’est ce qu’il lit ou entend de ci de là.
C’est à dire n’importe quoi, comme Badinter l’autre matin sur France Inter qui a rendu Maurras et les gens comme lui responsables des deux guerres mondiales. Il aurait mieux fait de regarder du côté de son maître Léon Blum qui porte, lui, une lourde responsabilité dans le déclenchement de la seconde.
Tout ceci est bien la preuve qu’il est urgent de re-publier Maurras !
La cigale est éphémère
Le rossignol est content
Des nuits blanches qu’allumèrent
Les étoiles du printemps.
Et la mort n’est plus amère
Au vieil homme qui prétend
Aux leçons des fils d’Homère
Qui revivrnt rn chantant.
Qui rajoute la fin du poëme ? .
Qui revivent en chantant
Bonsoir Monsieur , Vous savez en 1945 la justice était bien loin d’être parfaite.Vous savez que Maurras a écrit des poèmes !
Cher Monsieur , je ne vous comprends pas .Comment peut on être protestant maurrassien et royaliste?C’est la quadrature du cercle !Mais je ne veux pas vous offusquer et JE VOUS RESPECTE
Qu on dise du bien qu on dise du mal mais qu on parle de Maurras !
Même si cela semble n’ avoir aucun rapport avec ce sujet, on comprend mieux la « fronde » , contre « Bruxelles » , des anciens pays communistes, qui eux, savent et craignent le politiquement correct et les doctrines officielles … Mais après les « révolutions » de 1989 … ils pensaient que nos pays représentaient « la » liberté … alors que nos sociétés « libérales » ne sont , comme le communisme, que des avatars de 1789 …. Totalitarisme aérien contre totalitarisme souterrain … Comme disait ce bon Mr Lénine, pas de révolution sans pelotons d’ exécution » … ils fusillent Maurras !
Je ne trouve pas très courtoise la réponse au ton acrimonieux du responsable LFAR qui signe sous le pseudo de Antiquus: je ne « jette pas de mots à la figure » de quiconque.; j’essaie de m’éclairer. J’ai répété ceux qui étaient employés par des hommes à l’autorité reconnue: Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory; les voici à nouveau tels que l’écrivent les auteurs pré-cités condamnant Maurras: « nationalisme monarchiste, antisémite, raciste ».(Le Monde du 30/01/2018) Cette énumération, probablement acceptée comme un vérité absolue par la majorité de nos concitoyens, me blesse car je suis royaliste, monarchiste (à condition toutefois d’en préciser l’acception recevable aujourd’hui)…Mais je refuse le racisme et l’antisémitisme et suis démocrate, partisan du « pire des régimes exceptés tous les autres »…Que répond LFAR? En attendant, je vais suivre le conseil d’Antiquus et acheter l’Enquête… »Je viens d’ailleurs d’en lire une analyse probablement honnête dans le Dictionnaire des Œuvres chez Robert Laffond, « Bouquins, 1968. Ici, deux citations m’inquiètent: « monarchie…antiparlementaire… et la « France seule. » Ces notions pourraient-elles être acceptables? Peut-être que je suis en train de toucher là à la source de mon malaise quand je lis certains articles de LFAR que j’apprécie beaucoup par ailleurs…
A NOEL Hugues
Nous ne voulons pas manquer à la courtoisie mais constatons que vous affirmez sans savoir : Antiquus – dont nous apprécions les commentaires – n’est pas le responsable de LFAR.
Il nous est impossible ici de répondre à vos questions de fond.
Antiquus vous conseille de lire L’Enquête sur la monarchie. Nous confirmons.
Si vous êtes courageux, vous pourriez lire aussi le gros livre de Pierre Boutang : « Maurras, la destinée et l’œuvre ».
Pour le reste, la lecture régulière de LFAR devrait vous éclairer peu à peu. Sauf si vos idées sont des dogmes.
Nous (le quotidien Présent) voudrions réaliser très vite, à chaud, un Hors-Série sur les écrivains censurés: Maurras et Céline., une riposte, en quelque sorte.
Que ceux que ce projet intéresse me contactent au plus vite
francisbergeron.berry@gmail.com