Buste de Mirabeau (Musée de la Révolution française)
BILLET – Les querelles familiales autour de l’héritage de Johnny Hallyday passionnent les médias et les Français. C’est Mirabeau qui a bouleversé les règles en la matière. Un égalitarisme révolutionnaire qui n’a pas eu que des avantages.. [RTL 15.02]. Il en fait surtout ressortir les inconvénients avec humour et pertinence. Les royalistes sociaux du XIXe siècle ne disaient pas autre chose. Et les lecteurs de L’Enquête de la monarchie se souviendront que la liberté de tester était toujours au programme de Maurras et de ses amis royalistes en 1900. C’est bien clair, redisons-le : Zemmour est mieux qu’un réactionnaire, un antimoderne. LFAR
Résumé RTL par Éric Zemmour
Johnny sera toujours Johnny. Toujours au cœur de l’actualité, toujours objet de scandales, toujours au centre des passions. Même mort, il continue de faire la « une » des journaux et d’enflammer les conversations familiales.
La famille de Johnny est comme toutes les familles : dès qu’il est question d’héritage, c’est la guerre. Surtout entre des enfants qui ne sont pas du même lit. Poisons et délices des familles recomposées.
Nos contemporains ont beaucoup de mal à comprendre qu’on ose contester à Johnny le droit de faire ses quatre volontés. Dans toutes les séries américaines, le père déshérite tous ceux qui osent lui manquer de respect.
Mais en France, cette pratique est strictement interdite. La règle date de la Révolution. C’est même le dernier texte de loi que le grand Mirabeau lui-même défendit à l’Assemblée quelques jours avant sa mort.
Avant, les nobles avaient deux grands privilèges qu’ils ont perdus : ils ne payaient pas d’impôts, et ils avaient le droit de déshériter à leur guise leurs enfants.
Avec cette querelle autour de l’héritage de Johnny, on se rend compte que les riches ont retrouvé les deux privilèges des aristocrates d’avant : il leur suffit de s’exiler à l’étranger pour ne pas payer d’impôts et retrouver leur pouvoir souverain de choisir leurs héritiers. La Révolution française est bien finie.
Toujours le même brio chez Éric Zemmour mais … sujet épineux et non lié à la fortune ( une soupière peut suffire ) , la composante affective est vive et sans qu’ il y ait forcément enfant indigne ou barbon capricieux gouverné par les rhumatismes mais régnant sur les comptes .
Les enfants de lits successifs et les jeunes veuves compliquent encore la situation mais l’observation montre des familles classiques pouvant connaître aussi les rivalités frères et sœurs – dés l’enfance – l’écoulement de la vie n’arrangeant rien , loin de là : qui est ( ou sera ) préféré ; le » fils prodigue » ?
La liberté de tester ne serait elle pas un Hic , nonobstant la magistrale enquête évoquée par LFAR compte tenu de la mentalité actuelle en ce pays ( depuis plus de deux siècles tout de même ) ?