par Louis-Joseph Delanglade
Depuis que la France l’a achetée à son sultan en 1841, Mayotte a manifesté de façon réitérée un désir évident de rester dans le giron français de façon à échapper à la mainmise des Comores.
Attachement intéressé, bien sûr, mais bien compréhensible, et même sympathique pour certains politiques de métropole. Les deux consultations référendaires organisées sous la présidence de M. Giscard d’Estaing en 1974 et 1976 ont ainsi suscité l’enthousiasme jusque dans la mouvance « nationale » la plus large (on se rappelle l’engagement de Pierre Pujo, directeur d’Aspects de la France). Plus aucun enthousiasme mais un scepticisme certain chez les mêmes trente-cinq ans plus tard lors du référendum sur la départementalisation. Et cela, malgré le fait que l’archipel de Mayotte représente tout de même un intérêt certain du point de vue stratégique et pour les zones de pêche.
C’est qu’entretemps l’Etat républicain avait montré toute son impéritie : Mayotte était devenue l’exutoire migratoire des Comores, pays misérable, hostile à ce que, conforté par diverses résolutions du machin onusien, le gouvernement de Moroni ne cesse de nommer « la présence illégale de la France à Mayotte ». C’est lui, pour l’instant, le grand gagnant de la situation pré-insurrectionnelle de l’archipel : il en fait porter la faute à l’incurie française, ce qui est objectivement exact, nos autorités n’ayant jamais pu ni su prendre les dispositions nécessaires ; mais, d’un autre côté, il y participe activement puisqu’il favorise l’émigration sauvage de ses propres citoyens vers le département français, organisant même avec cynisme un départ et un voyage souvent mortel vers l’Eldorado colonialiste.
Mayotte, département le plus pauvre, est aussi celui qui connaît, du fait de l’immigration clandestine le plus fort taux de fécondité et la plus forte progression démographique. On comprend que cela ne pourra pas durer longtemps. L’intérêt des événements actuels, c’est que la population mahoraise autochtone participe dans sa quasi-totalité à un mouvement de contestation radicale qui lie l’insécurité ultra-violente dont elle est victime aux dizaines de milliers d’immigrés clandestins qui sont en train de s’approprier l’archipel. Le gouvernement parisien est donc, enfin, mis devant ses responsabilités. Et, divine surprise, Mme Girardin, ministre des Outre-mer, affirme devant les micros qu’on ne peut accepter que la population d’un pays soit, ou menace d’être, majoritairement étrangère.
Même si la mesure envisagée, l’extra-territorialisation de la maternité de Mamoudzou, ne résoudra pas le problème – sur le fond d’abord parce que la France étant un Etat de droit, elle pourrait bien être jugée inconstitutionnelle ; dans les faits ensuite parce qu’elle n’empêcherait pas les femmes comoriennes de venir accoucher n’importe où à Mayotte – la seule évocation de cette mesure constitue une avancée importante parce qu’elle contribue à briser le tabou mortifère d’un droit du sol idéologique. En cela, l’affaire de Mayotte peut être grandement utile à l’ensemble d’un pays sur lequel pèse quarante années d’une immigration voulue et théorisée par nos « élites ». Cette terre lointaine, malgré qu’on en ait, a quelques chose de tragiquement français. •
Jacques Hittorff. Franchement, comme le dirait Bainville, « elle est bien pauvre » la liste des Français qui connaissent… l’architecte de la Place de l’Arc de triomphe, à Paris, objet de l’admiration de millions de visiteurs chaque année, et l’un des plus beaux ornements de notre ville capitale. Né à Cologne, en 1792, donc Français puis prussien, ce n’est qu’en 1842 qu’il retrouvera la nationalité française, grâce à l’intervention personnelle de Louis-Philippe, qui lui confia de hautes charges, après Charles X et avant Napoléon III. Ce bref rappel pour montrer combien il était difficile, « avant », d’acquérir une nationalité française, bradée aujourd’hui et qu’obtiennent sans peine n’importe quelle femme comorienne, n’importe quel pseudo migrant (mais vrai envahisseur) venu de n’importe quel coin de la planète, n’importe quel immigré, béni par la sainte alliance et hideuse collusion d’une finance anonyme et vagabonde – à la recherche de profits toujours plus grands sur une main d’oeuvre bon marché – et d’un révolutionnarisme immigrationniste qui cherche à effacer les frontière et faire disparaître les vieilles Nations historiques, surgies du fond des âges, en les diluant sous des flots incessants de populations étrangères… La maternité de Mamoudzou – la première de France – offre le plus facilement du monde à des personnes totalement extérieures à tout ce que nous sommes la facilité d’être français, alors qu’il a fallu, « avant », à un Hittorf – et à bien d’autres comme lui – se battre, littéralement, pour devenir français !… A méditer, non ?
Tant que des gens ne travaillant pas seront plus riches et mieux servis CHEZ NOUS qu’en travaillant chez eux, quand il y a du travail, l’invasion CONTINUERA