« Arnaud Beltrame est l’héritier des chevaliers, pas des vedettes de téléréalité »
BILLET – Un hommage national a été rendu hier mercredi 28 mars à Arnaud Beltrame. Emmanuel Macron avait déjà dit que le gendarme tué par le jihadiste de l’Aude était tombé en « héros ». [RTL 27.03]. Éric Zemmour ajoute que ce n’était pas un « moderne ». Il dit admirablement en quels sens il était lui aussi « à contre-courant ». Comme l’exprime aussi ce matin le Prince Jean de France dans la réflexion que nous publions ici, en tête de nos parutions de ce jour. En tête, comme il se doit. LFAR
Résumé RTL par Éric Zemmour
Un héros, disent-ils.
Du président de la République à tous les commentateurs, de tous les bords, le mot tourne en boucle, dans toutes les bouches. Un héros de la France, un héros de l’armée, un héros de la République, un héros de l’humanité. Chacun choisit son héros, chacun a sa vision d’Arnaud Beltrame.
Il faut imaginer l’échange de pensées – peut-être de mots – entre Arnaud Berltrame et son bourreau. Entre le gendarme et le jihadiste qui allait l’égorger. Entre celui qui sacrifiait sa vie pour en sauver une autre et celui qui sacrifiait lui aussi sa vie, mais pour tuer des infidèles au nom d’Allah. Deux conceptions de la vie et de la mort qui se croisent. Deux conceptions de Dieu. Deux traditions religieuses, étrangères et ennemies.
La mère du gendarme a déclaré que pour son fils la patrie et la famille étaient au-dessus de tout, que c’était un bleu-blanc-rouge. Le travail, la famille, la patrie : voilà des valeurs que, depuis ce Mai 68 que l’on célèbre bruyamment ces temps-ci, on nous a appris à rejeter, à diaboliser, en les associant systématiquement à Vichy et à Pétain..
Éric Zémour vise juste . Le mot de héro renvoie à la tragédie laquelle voit périr celui qui s’est voulu l’égal des dieux ; il aurait été adéquat de parler d’action chevaleresque mais , cela n’aurait pas été entendu : ce n’était pas moderne en effet .