par Louis-Joseph Delanglade
Un tout récent sondage montre qu’une majorité de Français (61%) est favorable à des « mesures d’exception » contre le terrorisme islamique.
Mais la gauche médiatique bien-pensante, arcboutée sur son credo droit-de-l’hommiste, n’a que faire de la vox populi, à laquelle elle continue de faire la leçon. Ainsi M. Legrand (France Inter, 26 mars), après avoir dénoncé le danger qu’il y aurait à sortir « d’un état de droit démocratique acceptable », juge-t-il bon de conclure sa chronique en citant, pour la énième fois, Benjamin Franklin : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux ». Piètre argument d’autorité, par ailleurs totalement fallacieux, et qui ne prouve qu’une chose : la vie et la sécurité des Français comptent moins aux yeux de certains que leur idéologie.
Le pouvoir politique a plutôt le devoir de faire tout ce qu’il peut pour maintenir l’ordre et la sécurité. Et, de toute façon, on ne voit pas comment un Etat de droit pourrait subsister alors que l’Etat lui-même serait incapable d’assurer cet ordre et cette sécurité. Ceux qui jouent la carte de la stricte légalité, laquelle en l’occurrence consiste donc à contester qu’aucune mesure préventive puisse être prise contre un individu déjà repéré pour ses actes et ses propos, confortent la mouvance islamo-gauchiste. Cette dernière, cornaquée par M. Plenel (Mediapart) s’inscrit dans la stratégie que décrit fort bien Soumission de Michel Houellebecq : il suffit de laisser les choses aller à leur terme et l’islam (-isme) pourrait l’emporter de la façon la plus démocratique qui soit, à l’occasion d’une élection présidentielle.
Cela dit, et même s’il est légitime de les prendre, il est certain que ce ne sont pas quelques mesures sécuritaires de plus qui nous débarrasseront de l’ennemi islamiste. On peut aller jusqu’à imaginer nos forces de l’ordre réduisant, de façon quasi-militaire, des quartiers entiers soulevés à l’appel du jihad ; on doit comprendre que d’autres suivraient, vu le vivier terroriste que représente la quantité potentielle des combattants de l’intérieur (30% des musulmans vivant en France – combien de millions ? – privilégient le système coranique). Un embrasement n’est pas à exclure, d’où sortirait peut-être, d’ailleurs, la solution… Or ces ennemis nous méprisent d’abord, et avec quelque raison, pour notre propre faiblesse – qui fait pourtant leur force -, pour la nullité de ce que notre société libérale, permissive et démocratique offre comme perspective à une jeunesse qui a forcément besoin de transcendance.
Parce qu’il a fait face, en toute connaissance de cause, à sa propre mort, le lieutenant-colonel Beltrame, « héritier des chevaliers et des moines, pas des vedettes de téléréalité » (M. Zemmour, RTL, 27 avril), nous montre le chemin à suivre. Il était un soldat prêt à tuer l’ennemi, sans état d’âme. Il a aussi été ce « héros » digne des grands noms de notre Histoire. Comme le souligne M. Zemmour, il a incarné jusqu’à la mort des valeurs en totale opposition à ce qu’on nous serine à l’occasion du cinquantenaire des événements de mai 1968 : « Par l’intermédiaire de ses représentants les plus éminents, notre époque peut bien le récupérer. Elle ne pourra pas effacer ce que son geste lui a d’irréductiblement étranger. » L’émotion et l’admiration suscitées « par la bravoure d’un seul » (M. Macron aux Invalides, 28 avril) sont suffisamment éloquentes. Si les mesures sécuritaires les plus strictes sont indispensables dans l’immédiat, à long terme ce sont bien les valeurs « françaises » (n’en déplaise à certains) retrouvées qui constitueront notre plus sûre défense. ■
Tout a fait d’accord; Mais ce n’est pas d’aujourd »hui. Voici un extrait de Buonaparte de René de Chateaubriand; » Au nom des lois on renverse la religion et la morale; on renonce à l’expérience et aux coutumes de nos pères; on brise les tombeaux des aïeux, base sacrée de tout gouvernement durable, pour fonder sur une raison incertaine une société sans passé et sans avenir. » Quant on ose traiter à l’étranger, en Algérie, les Français de criminels de l’humanité, il serait bien que l’on reconnaisse le génocide du père de la mère et du fils et celui de Vendée, socle sur lequel nos élus gouvernent.
Quant on dit que les Français ne connaissent pas leur histoire, pas plus que les Européens.
La chevalerie, ce sont ces seigneurs puissants qui défendaient le territoire de France et d’Europe contre les barbares. Ce ne sont pas les rois et les empereurs qui suivent Charlemagne.
Le chevalier est éloigné de la cour. Il ne répond qu’à son Dieu et sa dame. Il a inventé un code moral, il en est le législateur, l’accusateur, le juge. L’esprit de chevalerie, c’est une exaltation de générosité, qui le pousse à protéger les autres et à aimer la femme d’un amour noble. Son unique but c’est l’honneur et la gloire.
De nos jours ce sont des gens de courage, de délicatesse et de dévouement, cet esprit qui reste encore dans le peuple de France et d’Europe. Ne le cherchez pas parmi nos gestionnaires qui n’ont pas honte de parader en montrant au monde leurs mauvaises actions.
Dans ce sens le gendarme est un chevalier, c’est aussi l’esprit de la gendarmerie dans son ensemble. Sachons retrouver cet esprit face à la colonisation qui se met en place avec l’aide de nos gouvernants.
Bravo pour ces commentaires intéressants. Comme l’article de LJD. Mais ça, c’est toujours.
L ‘ histoire est ( était ) pourtant bel et bien enseignée :
Première paragraphe du livre d’ histoire classe de 4eme ( » le monde de 1328 à 1715 ° ) HACHETTE édition 1965
Du Moyen Age à la Renaissance
[ » Seigneur très Saint … Toi qui a permis sur terre l ’emploi du glaive … fais en disposant son cœur au bien que ton serviteur que voici n’use jamais de ce glaive … que pour défendre le Juste et le Droit … » Ne pense -t-on pas à cette belle prière du XIIIe siècle en regardant cette fresque , peinte en 1328 ? A cette date , qui ouvre notre programme, le plus haut idéal humain est encore le chevalier chrétien . ]
Certes , c’était avant 1968 … Depuis , de l’eau à coulé sous les ponts .