Par Mathieu Bock-Côté
Dans cette tribune du Journal de Montréal [7.04] Mathieu Bock-Côté traite du voile comme provocation. Une provocation qui correspond à un programme politique. C’est vu du Québec mais c’est tout aussi applicable à la France et à l’Europe. Et tout aussi vrai. LFAR
Avant-hier, Le Devoir consacrait un papier incroyablement louangeur, presque une infopub, à Eve Torres, une militante que plusieurs jugent islamiste, mais qui cherche à se faire passer pour féministe. Elle sera candidate pour Québec solidaire.
Islamisme
La dame est voilée et on comprend bien que jamais elle ne se dévoilera. C’est une question de principe. Très bien. Mais ce qui est amusant, c’est qu’elle présente cela comme un non-enjeu. Elle veut se voiler à tout prix, mais nous interdire de réfléchir à la signification politico-culturelle de son geste.
Mieux : elle a le culot de nous dire qu’elle veut en finir avec la question identitaire dans le débat public. Comme si le fait de revendiquer le droit au voile en toutes circonstances et de militer pour cela n’avait rien « d’identitaire ». Comme si cela ne consistait pas à faire la promotion active du multiculturalisme, une idéologie soutenant que la société d’accueil doit s’effacer pour accueillir la diversité.
On l’oublie souvent, mais le voile, loin d’être une stricte marque de spiritualité personnelle, est un symbole utilisé par les islamistes pour marquer leur présence dans l’espace public et l’occuper selon le principe de la visibilité maximale.
Étrangement, derrière la promotion du voile, les médias ne veulent pas voir une stratégie identitaire militante, mais le simple éloge de la « diversité ». Les minorités ont toujours raison ! En d’autres termes, nos élites médiatiques ne peuvent pas s’imaginer de « crispation » identitaire ailleurs que dans la société d’accueil.
Hypocrisie
C’est toujours elle qu’on suspectera de fermeture à l’autre. On se pose trop rarement la question suivante : est-ce que l’autre veut s’ouvrir à nous ? S’il ne le veut pas, sommes-nous en droit de manifester notre insatisfaction ?
Qu’on en soit bien conscient : vouloir imposer le voile à tout prix dans l’espace public n’est pas anodin. Cela correspond à un programme politique. La moindre des choses est de le reconnaître. •
Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l’auteur d’Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).
Mathieu Bock-Côté est courageux et il a tout compris depuis longtemps. Mais comment faire comprendre à ceux qui ne veulent surtout pas comprendre et qui, de fait, sont les complices objectifs d’une colonisation rampante – mais de moins en moins rampante d’ailleurs et de plus en plus affichée et provocante.
Il existe pourtant un ouvrage scientifique qui démystifie l’islam et qu’il faudrait diffuser et faire lire largement, librement accessible sur internet, « Le grand secret de l’islam » et dont je reproduis ci-dessous le lien d’accès, à toutes fins utiles :
Fichiers pdf, à télécharger et diffuser librement (clic-droit et « enregistrer sous » sur les liens ci-après) :
LIVRE COMPLET (96 pages, A4) :
– Le Grand Secret de l’Islam (français)
– راز بزرگ اسلام ترجمه (farsi/persan/ )
SYNTHESE – version complète
– Synthèse Grand Secret de l’Islam – version complète
Mathieu Bock-Côte est maintenant une vraie autorité. Au bon sens du terme. Et LFAR a très bien fait de nous signaler ses travaux il y a déjà trois ans.
Sur l’Islam n’oublions pas les publications de Mme Annie Laurent. C’est peut-être ce qui se fait de mieux et de plus sérieux en la matière !
Faut-il pour autant entériner l’histoire officielle de la révélation à Mahomet et de l’écriture du coran, dont on sait pourtant qu’il a fait l’objet de compilation de textes épars et de l’élimination que pas mal d’autres pour arriver au texte officiel actuel, figé seulement plusieurs siècles après sa supposée révélation ?