Par Guilhem de Tarlé
La Promesse, un film hispano-américain de Terry George, avec Oscar Isaac (Michael, étudiant arménien), Christian Bale (journaliste américain), Charlotte Le Bon (Ana, la compagne du journaliste), Angela Sarafyan (la femme de Michael) et Jean Reno (l’Amiral Fournet – alias le vice-amiral Louis Dartige du Fournet, commandant la 3ème escadre de Méditerranée sur la Jeanne d’Arc)
Je vous promets un bon film, et surtout un grand film sur une page d’histoire qu’on ne peut même pas oublier puisqu’on ne nous en a jamais parlé.
« Nul n’éleva la voix dans un monde euphorique
Tandis que croupissait un peuple dans son sang ».
Hormis, évidemment, l’arménien Charles Aznavour, quel autre Jean Ferrat nous a « twisté les mots » dans une complainte de la shoah arménienne « pour qu’un jour les enfants sachent qui (ils) étaient » ?
Cette Promesse est apparemment le dixième film sur le génocide arménien . Mon épouse se souvient de La Blessure, mais personnellement je n’ai jamais eu l’occasion d’en voir… même à la télévision.
Sans doute sommes-nous, là, confrontés effectivement à un « détail » de la guerre de quatorze : près de 2 millions d’Arméniens disparus, selon Mourre qui n’y consacre même pas un article!
Sur fond de romance, ce long-métrage, violent, nous montre la déportation, les camps de travail, les exécutions sommaires, jusqu’au sauvetage par la Marine nationale française de 4.000 arméniens sur la plage de Ras el Mina, qui a fait précisément l’objet du film 40 days of Musa Dagh.
Nous n’avons eu droit pourtant qu’à une seule projection au cinéma Art et Essai de Châteauroux.
Il faut dire que l’extermination d’une ethnie chrétienne n’intéresse personne, alors que les Turcs sont nos alliés dans L’OTAN, et qu’on ne leur a toujours pas fermé définitivement la porte de l’Union européenne.
« Ils sont tombés pour entrer dans la nuit
Éternelle des temps au bout de leur courage
La mort les a frappés sans demander leur âge
Puisqu’ils étaient fautifs d’être enfants d’Arménie ».Charles Aznavour) •
PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.