Par Mathieu Bock-Côté
Dans cette chronique fort intéressante du Journal de Montréal [1.05] Mathieu Bock-Côté, après avoir dit que « nous aimons croire que nous vivons en démocratie », expression singulièrement restrictive et dubitative, ajoute que nous aimons croire aussi que « jamais, dans l’histoire, les hommes n’ont été aussi libres que maintenant » ». Et il concède : « Globalement, c’est vrai. » Précaution oratoire ? On peut le penser car la suite de sa réflexion est tout entière non pas tout à fait pour démontrer le contraire, mais pour marquer toutes les redoutables limites et restrictions de tous ordres qu’il est réaliste d’opposer à cet optimisme de principe. L’article dans son énoncé et sa composition est nuances, prudence et habileté. Au bout du compte, c’est la vérité vrai, lucide et réaliste qu’il dévoile. Et nous sommes d’accord. LFAR
Nous aimons croire que nous vivons en démocratie et que jamais, dans l’histoire, les hommes n’ont été aussi libres que maintenant. Globalement, c’est vrai. Nous jouissons de réelles libertés et pouvons élire nos dirigeants.
Mais cela ne veut pas dire que nos gouvernants ne cherchent pas à contrôler nos pensées.
Rumeurs ?
On en a encore eu une preuve récemment avec la Ville de Montréal qui, comme nous le rapportait Radio-Canada la semaine passée, va implanter un programme « d’agents anti-rumeurs » qui auront pour vocation de surveiller nos conversations et de nous corriger quand nous exprimons des pensées incorrectes à propos de l’immigration.
Ces agents, recrutés dans tous les milieux, auront pour mission d’intervenir dans la vie quotidienne pour nous corriger idéologiquement.
Comment ne pas voir dans cela une odieuse propagande à tentation totalitaire ?
Qui distinguera les vérités à propager et les rumeurs à déconstruire ou censurer ?
Si je considère que l’immigration massive n’est pas une bonne chose pour le Québec, s’agit-il d’une fausse rumeur ?
Si je refuse de croire l’étrange théorie soutenant que la discrimination est à l’origine du taux de chômage élevé dans certaines communautés culturelles, est-ce une fausse rumeur ?
Si je constate que l’islam s’intègre mal partout en Occident, est-ce une fausse rumeur ?
Si je dis que les « migrants irréguliers » qui traversent la frontière sans permission sont des immigrés illégaux, est-ce une fausse rumeur ?
Pensée correcte
En gros, suffira-t-il d’être défavorable à l’immigration de masse pour être corrigé par cette nouvelle police de la pensée qui se veut ludique, mais qui fait surtout penser au roman 1984 de George Orwell ?
Car c’est de cela qu’il s’agit : de nous rééduquer à partir du logiciel multiculturaliste.
Est-ce que nous voyons à quel point le gouvernement devient intrusif lorsqu’il se permet de surveiller les pensées de la population pour mieux la soumettre à l’idéologie officielle ? •
Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l’auteur d’Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).
En tête de l’article, il y a un dessin avec le slogan » Stop l’islamophobie ». Il ne faut pas se lasser de répéter que ce slogan incitant à la » lutte contre l’islamophobie » a été lancé pour la première fois par l’ayatollah Khomeyni au moment où il condamnait Salman Rushdie à mort pour la publication de son roman les versets sataniques. Depuis, ce slogan islamiste est régulièrement repris par les officines prétendûment antiracistes, les gauchistes, les bobos de gauche etc. Victoire des islamistes qui ont réussi à faire entrer dans la tête des soi-disant élites occidentales l’idée selon laquelle l’islam devrait être à l’abri de toute critique et même de toute réserve. De fait dans notre pays, le délit de blasphème a été rétabli au profit de l’islam puisque des critiques à l’encontre de cette religion peuvent vous valoir des poursuites judiciaires pour » xénophobie » ou » incitation à la haine raciale ». La liberté d’expression recule chaque jour dans notre pauvre France sous les coups des islamistes et de leurs complices gauchistes et bobos de gauche, d’un certain nombre de médias, lesquels jouent comme des outils de censure. Ce n’est plus dans notre pays la presse qui est censurée, mais la presse qui fonctionne comme une censure au nom du politiquement correct. Pourquoi après tout serait-il illégitime d’être islamophobe ? Je n’ai pour ma part aucune sympathie, et le mot est faible pour ce système théocratique totalitaire. Mais on peut réfuter le terme même d’islamophobie, qui laisse croire que l’aversion à l’égard de la religion des mahométans est une phobie, c’est-à-dire une peut irrationnelle, alors qu’il y a d’excellentes raisons et fort nombreuses pour dénoncer ce système, qui sera au XXI° siècle ce que le communisme ou le fascisme ont été au XX°.
Maistre a mille fois raison !
Il est bien évident que l’illustration bien choisie de cet article figure la « police de la pensée », contre laquelle nous nous nous élevons. Le slogan est celui de nos adversaires. C’est évident. Et c’est pour le stigmatiser.
Si nous étions libres , il ne serait pas utile de nous le seriner autant . Une » police se la pensée » est mise en place, car il faut bien faire inculquer les nouveaux préceptes ( on n’en quitte d’anciens que pour en rencontrer de nouveaux ) .Comment croit on que les Français soient devenus républicains ?
Je rêve, je suis triste et je ne comprend pas, ou plus, ce qui était la France de ma jeunesse. Oui mes grands parents allaient à la messe, le curé venait à la maison, tout était évident.. Je rappelle que le symbole de la croix est celui de la rébellion envers toute dictature, c’est l’histoire d’un homme avant d’être une pensée divine et une religion. Puis sont arrivés les affaires, celle de L’Algérie et ses trente mois de soldats, puis dès la reprise civile, Mai soixante huit , la révolution des enfants gâtés des bourgeois, pas de ceux qui travaillaient.
Cinquante ans ont passés, nous avons eu la montée en puissance de l’idée libérale, induite par ces fils de bourges qui dormaient en facs, mais qui ont tous trouvé à ce caser, ils ont conduit nos dirigeants a ouvrir tout grand nos frontières. Nous savons tous que le communisme ancien ne passera pas, les Américains nous l’interdisent.
Alors qu’est ce qui fait que quelques hurluberlus et nos dirigeants toute pensée confondu, ouvre grand les portes de la France Chrétienne, je dirais Judéo Chrétienne aux fous de ‘islam (religion), qui nous conduit inéluctablement à une société de l’Islam .
Qu’est ce qu’ils y gagnent: du pétrole? Et nous pauvres charlots qu’est que nous y gagnons, la dictature des idée et la perte de notre liberté.
L’intox de soixante huit fait doucement mais surement son oeuvre parmi les jeunes qui ne connaissent que ce que l’on veut bien leur dire sur les antennes, et des parents qui ont baissé les bras. Nos cousins de Canada ne sont pas mieux lotit que nous.
Si nous ne sommes pas devenus tous des Bouffons, changeons la donne.
Autre exemple de police de la pensée, cette fois-ci à propos de Facebook :
Le 16 mai 2018, Monika Bickert, directrice de la politique des contenus sur Facebook, a, dans des propos rapportés par RTL, détaillé les moyens mis en place par le réseau social pour assurer une meilleure modération des contenus partagés. Expliquant les différents niveaux, elle a assuré que le niveau 3 concernait « les appels visant à exclure ou à isoler une personne ou un groupe de personnes. Nous n’autorisons pas les critiques à l’égard des politiques d’immigrations et les arguments qui consistent à restreindre ces politiques ». Une ambigüité existerait dans les traductions anglaises. Néanmoins, dans les « Conditions Générales d’Utilisation » de Facebook présentes sur leur site internet, on retrouve également ces mêmes propos noirs sur blanc.
Beaux et intéressants commentaires. Notamment le dernier. Mais les autres aussi !
Cessons de finasser !
nous n’en finissons pas de dénoncer la dictature, certes soft pour l’instant, mais néanmoins bien réelle, qui nous est imposée : les FAITS sont incontestables !
Ne ferions nous pas mieux de nous interroger sur les moyens de la combattre ?
Que proposez-vous, Petitjean ? Vous avez des idées ?
Il y a des idées que je ne peux exprimer ici
mais, je peux rappeler cela :
-Article 35 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
et encore ceci
-« le mâle est dévirilisé à outrance, ultra-consommateurs, juvénile et jouisseur, sensible et non-violent »*
ILS ont crée une société de fiottes !
« tu attends la révolution devant ta télévision (ou ton ordinateur) sans te rendre compte que tes semblables font la même chose »*
« tu vas attendre à nouveau que d’autres t’apportent des solutions, si possible pas trop contraignantes, qui résoudraient tes problèmes »*
« pour la première fois de toute son histoire la population d’Europe accepte et concourt à sa propre disparition. Elle a atteint le stade sacrificiel »*
*Laurent OBERTONE « Big Brother ».
ce n’est évidemment pas avec un bulletin de vote qu’on abat une dictature !……………………….
Monsieur Petit jean, si la réaction ne vient pas du monde des idées, elle va surgir du portefeuille, Souhaitons que le trop d’impôts fasse exploser les télévisions et tablettes et smarphones, ces outils de la servitude. A moins que depuis 1962 l’intelligence ne fasse plus partie de notre France républicaine.
Bravo pour tous ces commentaires.