Illumination de la cathédrale d’York en 2015
804 : Mort d’Alcuin
Originaire d’York, en Angleterre, appelé à sa cour par Charlemagne, il fut l’un des principaux artisans de la Renaissance carolingienne :
L’un des principaux services qu’il ait rendu fut de restituer les textes anciens dans leur authenticité, et de les débarrasser des erreurs et rajouts qui en obscurcissaient le sens. C’est dans cet esprit qu’il fit réaliser réaliser la célèbre Bible, dite Bible d’Alcuin (ci dessous, le Christ en majesté, entouré des symboles des quatre évangélistes) :
www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=377
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « L’empire de Charlemagne »
Mais, s’il fut l’un des esprits les plus brillants de son temps, Alcuin n’était bien sûr pas le seul moteur de cette extraordinaire renaissance. D’autres intellectuels, comme lui, et venus aussi, comme lui, de toutes les parties de l’Europe, oeuvraient à la même tâche.
François Guizot, dans ses Cours d’histoire moderne, l’a bien montré :
« Alcuin n’était pas français… Charlemagne avait pris grand soin d’attirer dans ses États les hommes distingués étrangers, et, parmi ceux qui l’aidèrent à seconder, dans la Gaule Franque, le développement intellectuel, plusieurs étaient venus du dehors. Charlemagne faisait même davantage.
On voit, au XVIIème siècle, Louis XIV, non content de protéger les lettres dans son royaume, leur adresser, dans toute l’Europe, ses encouragements et ses faveurs ; Colbert écrit à des savants allemands, hollandais, italiens, pour leur annoncer, de la part du roi, des gratifications, des pensions qui s’élèvent même jusqu’à 3,000 livres. Des faits analogues se rencontrent sous Charlemagne ; non seulement il s’efforçait d’attirer dans ses États les hommes distingués, mais il les protégeait et les encourageait partout où il les découvrait… »
Une « Europe avant l’Europe » en quelque sorte, pratiquée par Charlemagne et Louis XIV, et par une Royauté en avance sur son temps; mais une Europe bâtie sur des bases intellectuelles et spirituelles communes, qui unissaient les peuples du continent, et non sur des bases économiques, matérielles et matérialistes, qui ne peuvent que diviser…
1051 : Henri 1er épouse Anne de Kiev
Statue d’Anne de Kiev à Senlis, inaugurée par le président ukrainien Victor Iouchtchenko en 2005
Petit-fils d’Hugues Capet, Henri 1er est le troisième roi de la dynastie capétienne. Par ce mariage, il inaugure la première alliance franco-russe, qui ne devait pas être bien longue, car Henri 1er mourut brusquement à Vitry-aux-Loges, le 4 août 1060…
En arrivant en France, Anne apporta un livre qui allait beaucoup compter pour tous les sacres des rois de France à Reims. A compter de 1059 et jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, tous les rois de France, en accédant au trône auraient prêté serment sur un très ancien Evangéliaire ruthène, écrit en écritures cyrillique et glagolitique. Ce livre est l’un des plus anciens textes connus de la langue russe et l’un des plus anciens documents de la langue littéraire ruthène (ukrainienne) et sa première partie (cyrillique) pourrait avoir été écrite par saint Procope, qui mourut vers 1030.
Pierre le Grand au XVIIème siècle et Nicolas II au début du XXème, voyageant en France, se le feront présenter. On l’appelle aujourd’hui l’Evangéliaire de Reims, et il est conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris.
Anne de Kiev eut quatre enfants avec Henri 1er : c’est elle qui introduisit le prénom Philippe – venant de ses ancêtres macédoniens – à la cour de France en le donnant au fils aîné de son premier mariage qui régnera sous le nom de Philippe 1er…
chrisagde.free.fr/capetiens/annekiev.htm
1303 : Mort d’Yves Hélory de Kermartin, Saint Yves
Il est le patron des avocats et, avec sainte Anne, l’un des deux patrons de la Bretagne.
Le Pardon de Tréguier a lieu en son honneur, chaque troisième dimanche de mai :
http://www.infobretagne.com/saint-yves.htm
1364 : Sacre de Charles V
Son idée elle n’est pas difficile à saisir. La France ne peut pas se résigner au traité de Brétigny ou bien elle renonce à vivre. Il faut que l’Anglais sorte du royaume ou bien il finira par en devenir le maître. Pour le chasser, deux conditions nécessaires : une armée d’abord, une marine ensuite. D’armée, Charles V n’en a pas. Il est si loin d’en avoir une que son célèbre et fidèle connétable, Du Guesclin, n’a été d’abord que le capitaine d’une de ces bandes qui guerroient un peu partout. Le roi s’attache Du Guesclin, rallie par lui quelques-unes des grandes compagnies, en forme peu à peu des troupes régulières. Les Navarrais, toujours poussés en avant par l’Angleterre, sont battus à Cocherel : petite victoire, grandes conséquences. Le roi de Navarre comprend qu’il n’a plus rien à espérer, que l’ordre revient que le temps des troubles est fini.
Charles le Sage transige avec Charles le Mauvais, en attendant mieux. Il transige partout, selon sa maxime qu’il faut savoir céder aux gens pervers. Il transige même avec les aventuriers irréductibles des grandes compagnies. Du Guesclin, par un trait de génie, conduit les réfractaires en Espagne, à la solde d’Henri de Transtamare, pour combattre Pierre le Cruel soutenu par les Anglais. Après des péripéties nombreuses Henri de Transtamare l’emportera et sera un utile allié de la France.
Pour libérer le territoire, il n’y avait qu’un moyen et Charles V, sage et savant homme de la réflexion et des livres, le comprit. C’était que l’Anglais ne fût plus maître de la mer. Dès que les communications entre l’île et le continent cesseraient d’être assurées, les armées anglaises, dans un pays hostile et qui supportait mal leur domination, seraient perdues. Créer une marine : œuvre de longue haleine, qui veut de la suite, de l’argent, et il a toujours été difficile d’intéresser le Français terrien aux choses de la mer. Charles V prépara de loin notre renaissance maritime et comptait, en attendant, sur la flotte de ses alliés d’Espagne… »
Dans notre Album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Guerre de Cent Ans (2/4) : premier rétablissement «
1643 : Victoire de Rocroi
Lors de la Guerre de Trente ans(1618-1648), les Français remportent une victoire décisive sur les Espagnols à Rocroi, dans les Ardennes. Le chef de l’armée française, le duc d’Enghien, 22 ans, bientôt surnommé le Grand Condé, révèle ici tout son génie militaire, en écrasant cette « redoutable infanterie espagnole » dont parle Victor Hugo.
Cette victoire marque le retour de la France sur la scène internationale après un siècle de défaites et de guerres civiles.
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