BILLET – Dès sa première interview télévisée, lundi soir, le nouveau chef du gouvernement espagnol a annoncé que les restes du général Franco seront exhumés et expulsés du mausolée où ils reposent. [RTL 21.06]. Sur Franco et son régime, Zemmour rétablit ici la vérité historique toute simple, sans grands mots, mais avec intelligence et lucidité. Faits d’Histoire qui n’ont pas seulement concerné l’Espagne mais aussi la France et le monde. Franco pas plus que Pétain ne méritent l’opprobre et la malédiction que l’on voudrait faire peser sur eux. Par delà le passé, et pour des raisons en partie analogues à celles qui provoquèrent la Guerre Civile, l’Espagne d’aujourd’hui court à nouveau le risque de déchirures et de convulsions qui sont un grave danger pour elle-même, la France et l’Europe. LFAR
Résumé RTL par Éric Zemmour
Les guerres de mémoires sont souvent les plus féroces. À peine installé, le nouveau premier ministre espagnol n’a pas tardé à l’annoncer : le général Franco sera bientôt sorti de son mausolée où il repose depuis sa mort en 1975. Comme si le chef de gouvernement n’avait rien à faire de plus urgent. S’occuper d’un mort depuis plus de quarante ans !
Mais Franco pour la gauche espagnole, c’est un peu comme le maréchal Pétain pour la gauche française : le symbole absolu du mal, que l’intelligentsia a fait haïr à tout un peuple. L’incarnation du fascisme et du nationalisme honnis.
Pourtant, avec le temps, on aurait pu imaginer un regard plus distancié, moins passionnel. On aurait pu découvrir chez les historiens étrangers, anglo-saxons en particulier, une lecture de la guerre moins manichéenne.
À l’époque, la gauche elle-même n’avait pas non plus respecté la légalité républicaine. Et les massacres de prêtres par les partisans républicains valaient bien les exécutions de masse opérées par les nationalistes.
Tout le monde a retenu que les avions de Mussolini et de Hitler avaient fait des ravages pour soutenir l’armée de Franco. Tout le monde a en mémoire Guernica, le fameux tableau de Picasso. Mais …
La falsification de l’Histoire est une grande spécialité de la « gauche » que la « droite » a toujours laissé faire
car le problème c’est bien la « droite » !!
ce qui est stupéfiant dans cette affaire c’est l’apathie, la lâcheté de la « droite » espagnole
Venant de faire un circuit en Espagne, je témoigne que, les guides de ces circuits font soigneusement et sous des prétextes divers, tout pour éviter la visite du mausolée de Franco
Rappelons, puisque cet épisode n’est jamais évoqué, que, lorsque sa démission, en 1969, rendit sa liberté au général de Gaulle, il se rendit en Espagne et rencontra le Caudillo. Seul Eamon de Valera, figure historique de l’independance irlandaise, eut droit à la même marque d’estime. Ces géants du XXe siècle n’ont rien à redouter des nains qui nous gouvernent.
Fouché, duc d’Otrante par la grâce de Napoléon, et fin connaisseur de l’âme française, disait : » dans une nation comme la France, ce n’est qu’avec précaution qu’on peut remuer le passé ». Réflexion qui vaut aussi pour l’Espagne. Mais, ce grand dadais et démagogue lourdingue de Pedro Sanchez veut par un coup d’éclat dans le même temps bannir Franco et dérouler le tapis rouge aux migrants économiques venus pour la plupart de pays en paix. Ce faisant il croit prendre, en moins subtil ,la place de Hollande comme héraut de la bien-pensance socialiste.. Petit bourgeois à l’assise parlementaire précaire, il monte dans la surenchère en s’attaquant à un symbole. Après Franco ce sera sans doute le tour des moulins à vent si chers à Don Quijote ?
Que les rouges en veuillent à la mémoire du général Franco , ils sont dans leur rôle .
Pour la prétendue droite espagnole , sa lâcheté s’ explique facilement : comptent pour elle surtout les places , les émoluments ( voir comment est tombé le précédent gouvernement ) . Ne pas être défendu par de telles gens est un avantage .
Franco restera dans l ‘histoire en compagnie d’Isabelle de Castille , de Ferdinand d’Aragon , de Philippe II .
Eux ( de cette droite inutile et vénale ) seront oubliés .
Comment comparer l’immense figure du général Franco et celle de l’affreux Pétain qui, de sa main, a alourdi le scélérat statut des Juifs…? Je rougis qu’on puisse comparer les deux hommes…
Bien d’accord avec toi, Pierre. Ce « billet » de Zemmour – du moins cette sorte de comparaison qu’il établit entre Franco et Pétain… – n’est pas le meilleur de ceux qu’il donne habituellement… Ensuite, Zemmour – bon connaisseur des choses dont il parle – semble, pour une fois, ignorer une chose fondamentale : Franco était royaliste; jeune officier, il prêta serment « au Roi », et tint ce serment en ré-instaurant la monarchie. Pétain, lui, ne fut jamais royaliste, ne fit jamais aucun geste dans notre direction, et l’Action française avant la guerre ne mit jamais aucun espoir en lui (comme elle le fit ouvertement, par exemple, avec le grand Mangin… lequel, comme par hasard, mourut empoisonné !)
taper sur Pétain
c’est un sport très répandu
ah, quand LFARc
e lance dans la course au politico-historico correct
taper sur Pétain est un sport très répandu
un peu démago peut-être
ah si LFAR se lance dans le historico_politico correct
a quand l’adhésion au programme du CNR
Amiard, si votre commentaire s’adresse à moi, qui vous parle de « taper sur Pétain » : je rappelle seulement, qu’à la différence de Franco, Pétain n’était pas royaliste, c’est tout. Si vous appelez cela « taper sur quelqu’un », alors nous ne parlons pas la même langue…
Nego majorem.
Tout simplement : Zemmour n’établit pas de comparaison entre les deux personnalités en elles-mêmes. Pétain et Franco..
Une telle comparaison, si elle devait être faite sérieusement, ne se règlerait pas en deux coups de cuillère à pot.
mon message a du mal à s’imprimer
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Benoit, vous m’avez mal lu; j’ai bien écrit « cette sorte de comparaison »; et, en effet, cela donne un billet qui, pour une fois, n’est pas « du grand Zemmour »…
François Davin, vous auriez voulu que le sujet de Zemmour soit une comparaison Pétain-franco ? Mais ce n’est juste pas son sujet. D’où vous concluez que ce n’est pas du bon Zemmour. Libre à vous. Moi, je suis d’avis inverse.
La réaction de amiard et la mienne en sont une autre. Je ne partage pas vos « évidences ». Je m’en tiens au commentaire de LFAR.
Mangin n’était pas non plus royaliste. Il est au contraire le type des généraux qui prenaient pour modèle les soldats de l’an II et les mesures de Carnot et Danton. Et s’il fut assassiné, c’est en raison des innombrables ennemis qu’il s’était faits y compris dans son entourage, par sa dureté et sa grossièreté folles. Il est probable qu’il fut assassiné par la Sainte Vehme, une association d’officiers allemands qui ne lui pardonnaient pas d’avoir refusé de sanctionner les tirailleurs sénégalais qui avaient violé les jeunes filles d’un pensionnat de Cologne. A leur place, si nous en eussions eu le courage, n’en eussions-nous pas fait autant?