Nîmes : vue extérieure du Musée de la Romanité face aux Arènes
Par Péroncel-Hugoz
Dimanche 10 juin 2018
150 km d’autoroute tôt le matin, le jour du Seigneur, de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume à Nîmes, ce n’est rien ; notre époque a parfois des avantages.
De Napoléon III à Vichy
La statue nîmoise d’Antonin fut érigée sous le Second Empire, en clin d’œil à Napoléon III. Quant à Auguste, sa statue fut dressée sous le gouvernement de Vichy ; étonnant que personne n’ait encore demandé son déboulonnage, non ?…
Non loin de ces effigies impériales notons que la vieille librairie Ollé (éditrice aussi depuis 1816), de réputation royaliste, a toujours fier pignon sur rue, avenue Amiral-Courbet, avec à l’étage un petit musée voué au Gardois Alphonse Daudet, qui a aussi sa statue, due à un bien piètre ciseau, dans un square proche. A côté d’Ollé, la librairie Biblica, officiellement chrétienne, mettait ce jour-là en valeur, dans sa principale vitrine, un essai anglo-saxon annonçant la vraie couleur de cette maison : Non à l’homophobie !
Mais je dévie, nous sommes à Nîmes pour faire découvrir à nos suiveurs le tout nouveau Musée de la Romanité, inauguré avec tambours et trompettes début juin 2018. Nîmes, ce fut de notoriété publique, jalousait – à juste titre – le musée d’Arles antique, à 35 km. Maintenant je peux dire d’emblée que les deux Romes françaises sont à armes (latines) égales.
Certes, le bâtiment est dû à l’architecte brésilienne Elisabeth (avec Z) Jardim-Neves, à la ville Mme Christian Urvoy de Portzamparc. Le profil ethno-social de cette Carioque blanche comme du lait, à l’image de quasi toute l’élite brésilienne, portugaise et un peu germanique, est en complet déni avec « le métissage » tant vanté à Paris, Barcelone ou Berlin mais resté lettre morte, hors le sport et les arts, au Brésil même … ■
Ci-dessous, statue d’Antonin
A suivre demain, samedi …
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