Par Guilhem de Tarlé
Alberto Giacometti, The Final Portrait, un biopic de Stanley Tucci, avec Geoffrey Rush (Alberto), Tony Shalhoub (son frère Diego), Sylvie Testud (son épouse Annette), Clémence Poesy (Caroline, sa maîtresse, prostituée), Armie Hammer (James Lord, écrivain)
1964, l’année de mes 17 ans !
N’étant pas plus artiste que je ne suis sportif – je n’exerce pas, je ne contemple pas – je ne sais même pas si le nom de Giacometti me dit quelque chose. J’ai donc découvert un sculpteur et un portraitiste, et surtout un homme exécrable, sans aucune civilité, imbu de lui-même en traitant son entourage comme moins que rien.
Comment James Lord a-t-il pu se prêter à son manège et ne pas lui voler dans les plumes dès les premières minutes d’une séance qui devait durer quelques heures seulement ?
A un tel degré, la patience est pathologique et le flegme de l’écrivain cache sans doute un orgueil incommensurable : avoir son portrait signé Giacometti !
De ce tableau je ne suis personnellement pas preneur (il vaut paraît-il 20 millions de dollars !), et l’on n’en voit pas d’autres. Est- ce parce que l’artiste est incapable de finir ses œuvres : le mieux étant toujours l’ennemi du bien. Quant aux sculptures qui encombrent son antre, on ne les voit pas suffisamment pour émettre une opinion … et d’ailleurs mon avis d’ignare serait sans intérêt.
Un bon film au demeurant sur la création d’une œuvre d’art, même s’il est lent, avec des longueurs mais celles-ci sont inhérentes au sujet et permettent au spectateur de partager la trop longue attente du portraituré.
J’interromps là mon commentaire sinon, de retouches en retouches, je ne le publierais jamais. •
PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.