BILLET – En Allemagne, le torchon brûle entre Angela Merkel et son ministre de l’Intérieur au sujet du sort des migrants. La position de la chancelière parait de plus en plus fragilisée. [RTL 26.06]. Mais cet affrontement dépasse de beaucoup le champ électoral, même si celui-ci agit mécaniquement sur l’évolution politique en cours en Allemagne, Autriche, Tchéquie, Slovaquie, Slovénie, Pologne, Hongrie, Pologne, Italie, etc. Le rapprochement de la Bavière et de l’Autriche a un sens beaucoup plus profond. Face à l’Islam deux Europes s’opposent. Zemmour donne une des clés de cette opposition. Peut-être la principale. L’Histoire, la géographie, les religions sont de retour ! LFAR
Résumé RTL par Éric Zemmour
La question n’est plus de savoir si Angela Merkel va perdre son poste de chancelier, mais quand. Elle a pourtant mis de longs mois à édifier cette coalition qui la soutient comme la corde soutient le pendu. La CSU (les chrétiens démocrates bavarois) veut fermer les frontières et renvoyer tous les migrants qui n’ont pas le droit d’asile.
Merkel s’oppose à ce sujet à son propre ministre de l’Intérieur, le Bavarois Seehofer. De leur côté, les sociaux-démocrates (la gauche allemande, dans la coalition) tire à boulets rouges sur la CSU, et soutient la chancelière.
Cela est plus logique qu’on ne croit. Il y a des années que la chrétienne-démocrate Angela Merkel pratique une politique de gauche. Sa décision de 2015 d’ouvrir les bras à un million de migrants a été la cerise sur le gâteau. Une cerise indigeste pour ses vieux alliés de la droite bavaroise. Cette CSU qui s’est fait laminer aux dernières élections par un parti qui l’a doublé sur sa droite, l’AfD.
On se croirait revenu aux guerres de religion, au XVIIe siècle. Bien sûr, on n’en est pas là. Mais la Bavière et l’Autriche catholiques qui s’allient contre Merkel, la fille de pasteur protestant, cela n’est pas vraiment un hasard.
Face à l’islam envahisseur, face à l’explosion démographique de l’Afrique (déjà un milliard deux cent mille, deux milliards dans trente ans), face à l’Europe vieillissante et sous-peuplée, il y a un certain nombre de questions clés, mais pour l’instant interdites par la bien-pensance officielle) qu’il faudrait mettre clairement sous les yeux des Européens et qui appellent de leur part une réponse claire :
– L’Europe consent-elle à être une terre à prendre, une terre à conquérir ?
– L’Europe a-t-elle pour vocation d’être le déversoir du trop-plein de l’Afrique ?
– L’Europe consent-elle à la disparition de son identité ethnique et de sa civilisation ?
– Ou bien doit-elle prendre toutes les mesures nécessaires si elle veut éviter ce désastre ?
– Mettre l’Afrique face a ses responsabilités pour enfin contrôler sa démographie ?
– Et assumer les réalités concernant son développement : des pays semi-désertiques qui crevaient de misère lorsqu’ils avaient cinq millions d’habitants ne deviendront pas, par miracle, des pays riches quand ils en auront trente.
Un rapport parlementaire évalue la population immigrée illégale de Seine Saint Denis à une fourchette allant de 8 à 20% de la population totale. Il est évident qu’il s’agit d’une invasion migratoire organisée par les divers gouvernements depuis plus de quarante ans, par les mafias de passeurs avec la complicité des ONG subventionnées par des fonds publics et des oligarques de la finance internationale comme le spéculateur Soros,, dont on sait qu’il arrose des organisations pro-migrants. C’est l’Afrique qui est en train de se déverser sur l’Europe et si le processus continue cela ne manquera pas de produire des drames historiques pour notre vieux continent. Un excellent journaliste du Figaro a écrit un livre intitulé » La guerre civile qui vient » et un journaliste du Sunday Times, Douglas Murray a publié » L’étrange suicide de l’Europe » traduit en français début 2018. Il est fort heureux qu’à côté du gouvernement espagnol, socialiste et immigrationniste au-delà de toute décence, et de Merkel, une autre Europe, celle de Pologne, Hongrie et maintenant Italie et Autriche qui dit non à la logique mortifère des oligarques de la mondialisation alliés aux gauchistes qui veulent la mort des peuples européens. C’est une vague de fond qui se lève et il faut prier pour qu’elle ne retombe pas. Il est curieux de voir comment les libéraux, tel Attali, les gauchistes, et la finance internationale adoptent exactement le même point de vue : pour eux, un pays n’est qu’un terrain vague où s’installe qui veut, un État n’est qu’un prestataire de services pour ceux qui exigent, les peuples historiques n’ont pas de réalité, il n’y a que des populations indifférenciées composées de personnes qui travaillent produisent et consomment. Contre cette alliance monstrueuse mais prévisible, il faut réaffirmer l’identité historique et culturelle des vieux peuples européens et non plus seulement leur souveraineté politique.