Le 3 juillet, dans une boîte de nuit de Lagos
par Louis-Joseph Delanglade
Aujourd’hui à Versailles, M. Macron se propose de « dévoiler le cap de son quinquennat devant députés et sénateurs » (Le Huffpost, 1er juillet).
M. Ruffin, cocasse député de La France insoumise, a cru bon de déclarer, à propos du congrès de ce 9 juillet, qu’il « ne [voulait] pas aller écouter le Roi Soleil à Versailles » (France 3, 1er juillet). Il eût mieux fait de garder pour lui sa piteuse métaphore. Le pis est qu’il n’a pas été le seul. D’autres ont surenchéri, MM. Corbière et Mélenchon entre autres, jusqu’aux communistes assurant dans un communiqué ne pas vouloir aller « à Versailles adouber le monarque présidentiel ». Leur fait écho, en donnant lui aussi dans la caricature facile, M. Legrand, lequel commence son éditorial politique de vendredi 6 sur France Inter en dénonçant le « petit parfum monarchique » qui flotterait au-dessus de l’Elysée, « le château ». Reprenant les poncifs de la presse à sensation, M. Legrand ne se grandit pas en rabaissant l’institution monarchique à l’aune des caprices et fantaisies du couple Macron.
Pourtant n’est pas Louis XIV qui veut, même en dehors du champ politique. M. Macron, qui n’est ni roi ni soleil, est plutôt ridicule que resplendissant quand il s’exhibe. Certes, on ne saurait lui reprocher de ne pas avoir trouvé dans son entourage un Molière ou un Lully. Fallait-il pour autant, lui, chef de l’Etat, s’afficher le soir de la Fête de la musique (21 juin) avec une brochette d’exotiques danseurs « transgenres » et se contorsionner maladroitement quelques jours plus tard (3 juillet) dans une boîte de nuit de Lagos ? Pas très louis-quatorzien, tout de même. Rien d’étonnant, dès lors, que son gouvernement ait, à son image, l’opposition qu’il mérite : pitoyable, si ce n’est scandaleux, le comportement de ces « élus du peuple » qui rabaissent à leur petit niveau politicien ce qui devrait, pour eux au moins, être un moment de rassemblement républicain (et, faisons bonne mesure, « citoyen »). On aurait presque envie d’en rire.
Les choses sont pourtant plus sérieuses qu’il n’y paraît car, au delà des guignols, c’est de la France qu’il s’agit. Si le pays s’est à peu près satisfait des actuelles institutions, il ne faut pas oublier que, dans les partis et factions de la gauche surtout mais aussi du centre et parfois même d’une droite un peu extrême, la Cinquième République a été volontiers vilipendée. « Fascisme », « coup d’Etat permanent », « déni de démocratie », les attaques n’ont pas manqué, avec au fond, comme point commun, le regret d’un parlementarisme débridé – dont l’Histoire nous enseigne les méfaits pour notre pays. M. Legrand, encore lui (France Inter, 4 juillet), ne le cache pas : « La rénovation de la politique viendra […] de la prise de conscience des parlementaires qu’en fait, s’ils le veulent, s’ils le prennent, ils ont du pouvoir. » Allons plus loin : ce qui prête à sourire aujourd’hui, car relevant de la farce avec les histrions de La France insoumise dans les principaux rôles, pourrait tourner au tragique demain pour le pays si les velléités de certains devaient se concrétiser par l’instauration d’une Sixième République.
M. Macron peut bien danser, il n’est pas Louis XIV – ça se saurait. Ses proches prétendent cependant qu’à défaut de les reconnaître, il tient compte de ses erreurs. On peut donc encore espérer, si ce n’est penser, qu’il répondra mieux, si peu que ce soit, à l’attente manifeste des Français qui aspirent à une restauration et à une incarnation du pouvoir politique, préservant au moins ainsi le pays d’une dangereuse régression institutionnelle. ■
Les Marxistes de tous poils me charment ts les jrs
Ils oublient leurs idoles dictateurs des democraties dites populaires. Eux ils etaient de vrais monarques criminels et sans pitie pour le petit peuple. Les simagres de melanchon and coco ne sont que l’ecume des jours. Ils disparaitrons ds l’oubli du peuple qu’ils ont trompe
Et si Emmanuel MACRON n’était que le Roi de la cour des miracles????????????????????
Un an après, on peut maintenant affirmer que M. Emmanuel Macron est tombé dans un piège qu’il connaît mais qu’il ne peut pas maîtriser. Et pourtant il l’avait parfaitement analysé mieux qu’aucun autre homme politique contemporain. » Il y a un absent…cet absent est la figure du roi….le roi n’est plus là ». A sa brillante intelligence, il manque la modestie…et, c’est plus fort que lui, il joue au roi! ça ne peut pas très bien se terminer. Il ne distingue pas la « figure » symbolique au plus haut niveau de l’Etat que doit être le Roi dans une démocratie européenne contemporaine de la fonction éminente de chef de l’exécutif responsable de ses actes devant les élus parlementaires.; il veut les unir dans sa personne en une forme atténuée d’ Ancien Régime. Cette confusion est bien regrettable;’il lui était pourtant possible -je n’écris pas « facile »-qu’il renouvelât la politique au bénéfice des citoyens les plus modestes, qu’il rendît grandeur et dignité à la France, qu’il en reçût une récompense méritée dans les sondages et en profitât pour nous inviter à reconnaître notre Roi légitime…Mais il nous faudra encore attendre…
Bravo nos amis Delanglade et Noël !
Chers amis,je finalise ma pensée pour vous….qu’à l’évidence vous n’êtes pas contraints de publier !
Ces dames dont je mettais en exergue la filiation « pasteurale »ne sont ni moins bonnes, ni meilleures que les autres,pouvant ainsi librement pencher, comme elles, vers le Bien ou le Mal,vers la vérité ou l’erreur.
Mais ayant vécu longtemps au milieu de protestants, luthériens comme calvinistes, je ne crois pas me tromper en prétendant que le péché mignon(et d’orgueil)de ces gens-là est de vouloir-en quelque sorte- « prêcher »leur décisions, et ainsi l’imposer aux autres au nom de leur vertu intrinsèque.
Selon moi, c’est là la grande différence « terrestre »entre catholicisme et protestantisme,la Foi des protestants semblant toujours regretter le véritable Symbole incontournable des catholiques, à savoir le mystère de l’Eucharistie-avec la transsubstantiation-célébré des milliers de fois chaque jour, lors du Saint sacrifice de la Messe.
J’ai bien connu le célèbre converti au catholicisme,l’écrivain Julien Green. Lorsqu’on lui demandait, en privé,pourquoi il s’était converti, il répondait invariablement : »par goût du mystère ! »