Par Hilaire de Crémiers
Toute la France a vu les photos et les vidéos.
Le 21 juin, fête de la musique, dans la cour de l’Élysée, sous la direction du DJ Kiddy Smile, des danseurs du même groupe, hommes et femmes, en tenues résillées et agressivement dénudées, ont développé leurs figures de danses appelées voguing sur les marches du palais présidentiel, succession sauvage de déhanchements délirants, d’exhibitions de fessiers et de poses ultra-provocantes, suggérant une sexualité totalement débridée… et quelle sexualité ! Ce voguing est pratiqué dans les communautés LGBT afro-américaines et s’est répandu partout dans les clubs de même genre et jusqu’à l’Élysée maintenant sous les yeux émerveillés et amusés d’Emmanuel et de Brigitte Macron. On imagine Coty et de Gaulle devant un tel spectacle !
Kiddy Smile revendiquait sa singularité en l’affichant en toutes lettres sur son T-shirt : fils d’immigrés noir et PD. Il venait, a-t-il déclaré ouvertement, manifester ce qu’il était et ce qu’il voulait. Apparemment donc en accord complet avec les services de communication de l’Élysée qui – on le sait maintenant – pensaient faire un bon coup, sortir de l’ordinaire comme d’habitude ; la presse pouvait titrer : cinq stars de l’électro ont mixé jeudi soir dans la cour du palais de l’Élysée. Peut-on faire plus moderne ?
Sur son compte facebook, Kiddy Smile expliquait tout uniment qu’il méprisait l’Élysée, symbole d’oppression, mais qu’il voulait profiter de la fête, de l’invitation et du lieu pour dénoncer la loi Asile et immigration, le tout dans un sabir dégoulinant de haine. Il faut lire le texte, qui, curieusement, n’apparaît plus sur les pages google.
Les paroles prétendument chantées, en fait hurlées, étaient d’une violence, d’une vulgarité, d’une grossièreté invraisemblables. Et voyez les photos : Emmanuel Macron rigole, Brigitte est aux anges ! Ils se font prendre en photo avec le groupe à moitié nu. Dike Smile entoure de son bras Brigitte et de l’autre qu’il brandit avec deux doigts en forme de V victorieux, fait un indubitable signe sexuel qui ne peut se traduire que par un outrage grossier à la première dame de France. Impudeur et impudence de ce je vous ai bien eus !
Mais Emmanuel sourit : « Ça fait du buzz », dit-il. « Et les gens adorent ! », ajoute-t-il. Il est content de lui. Et Christophe Castaner, son affidé de service, de vouloir diffuser partout la photo. Et ceux qui protesteront devant tant de choquantes provocations, indignes de la France, ne seront que des racistes et des homophobes ! Évidemment.
Franchement, quel mépris pour les Français noirs de les amalgamer à cette bande et à de telles folies. Un peu de respect, s’il vous plaît.
Le 26 juin, Emmanuel Macron rencontrait le pape François au Vatican. Entretien d’une heure qualifié de « très libre et intense » et de « chaleureux ». Les communiqués font la liste des sujets abordés soit avec François, soit avec son secrétaire d’État le cardinal Pietro Parolin : protection de l’environnement, migrations, prévention et résolution des conflits, désarmement, Moyen-Orient, Afrique, réflexion conjointe sur les perspective du projet européen. Le président a ajouté que face à François il avait exposé clairement le positionnement français sur les questions sociétales – tout le monde comprend ce que cela veut dire – et sa conception de la laïcité qui n’était pas un refus de la religion. À preuve, il venait prendre officiellement son siège de chanoine d’honneur de la cathédrale du Latran, en tant que chef de l’État français. Le Pape, aux dires de Macron, a reconnu « toutes les difficultés de la gestion de ces questions » ! Ils se sont retrouvés d’accord sur l’accueil des migrants et pour contrer « les populismes ». Le président parle de convergence avec le Pape sur une certaine conception de l’homme et sur les valeurs de l’Europe. On ne devine que trop de quoi il s’agit. Et, de manière surprenante, c’est sur ces belles paroles qu’ils se sont embrassés, Macron, selon son habitude, cajolant la joue de François avec une familiarité inconvenante.
Qu’en ressort-il ? Que « les questions qui fâchent » pour reprendre l’expression macronienne sont secondaires. Pour les deux : Macron et François ? Que la seule lutte convergente et qui vaille doit se porter contre « le populisme ». Pour Macron, on le sait, c’est « la peste » qui s’étend en Europe : « Populistes », les Polonais qui viennent de signer une déclaration commune avec Israël, « populiste », le chancelier autrichien Sébastian Kurz qui vient de prendre la tête de l’Union européenne, « populiste », le gouvernement italien ! Bref tous les peuples « populistes » ! Donc « lépreux », donc à mettre en quarantaine ! Sauf Macron, le seul pur, le seul intelligent, le seul qui voit où est le bien et le mal. Quelle com’ !
Comment ne pas ressentir le même malaise en entendant Macron récupérer à sa manière et pour sa com’ la panthéonisation de Simone Veil le 1er juillet. Pour qui a lu les Mémoires de l’ancienne ministre et présidente du parlement européen , il n’est pas sûr que ce genre de cérémonie à prétention de religion laïque lui aurait plu. La pensée de se retrouver à côté de Voltaire, l’auteur sans doute le plus antisémite de la littérature française et dont une promotion de notre énarchie se glorifie de porter le nom et donc les idées – celle de Hollande et de Royal, celle qui a détruit la France ! – dans la crypte réservée aux grands hommes, l’aurait vraisemblablement indisposée.
Mais qu’importe pour Macron ! Morts, vivants, histoire, passé, futur, religion, tout est bon pour sa com’.
À lui ! Ce n’est pas un chef de l’État, c’est un roi de la com’. Il paraît que les Français commencent à se le dire. ■
Tout est ridicule dans cette photo , jusqu’au pot d’orchidées ( voir l’étymologie ) trônant au dessus de la tète de la première dame . Le conseiller en com a du bien se f….. de leur gueule .
Pour être juste , le général de Gaulle qualifiait l ‘ Elysée de » Palais de la main gauche » .
Qui est ce macron !!!!!!!!!! c’est une horreur …
Au delà du coup de communication éventé comme un vieux soda, il y a les choix que fait ce président de pacotille, qui montrent une personnalité inverse de celle de son discours préparé. En effet si, celui-ci est tout en magister d’expressions destinées à le grandir, en fait surtout à le distinguer du pauvre personnage qui l’a précédé, ses actes et ses paroles au fil de ses déclarations le montrent sous un jour beaucoup moins certain, comme si la recherche d’un équilibre intérieur entre des pulsions contraires le portait à exhiber des préférence susceptibles de compenser une part d’ombre dans sa personnalité, par l’affichage de transgressions par procuration. Ainsi, présentés comme des contrepieds à une société désignée comme un peu rance, les outrances participatives directes ou indirectes du personnage, seraient en fait les expressions de son système de compensation, lui permettant d’exister sous le masque de la respectabilité républicaine dont il serait à la fois prisonnier par éducation, et par ambition. La provocation qu’a représenté cette farce de bacchanale élyséenne, est révélatrice des tensions qui l’habitent, et constituent la recherche d’exutoires devant prouver à ses yeux qu’il a encore la capacité à les surmonter par l’affirmation d’une réalité qu’il ne saurait assumer. Double inconstance, puisque ce qui est montré ne saurait être lui, tout en l’étant, renforçant ainsi les tensions, au lieu de les apaiser. Tout un programme, la suite sera intéressante, mais elle pourrait aussi être tragique.
L’article énonce: « « les questions qui fâchent » pour reprendre l’expression macronienne sont secondaires. Pour les deux : Macron et François ? ». Que répond Hilaire à cette question? On aimerait bien le savoir.
Fine analyse de Phidias.
Commencons pas rectifier trois choses: De Gaulle s´écrit De Gaulle et pas de Gaulle. Deuxièmement il a été révoqué comme général de brigade à titre provisoire sous la IIIe. République. Le titre est usurpé. Troisièmement il est le criminel et le traître qui a vendu une provine francaise, qui a sacrifié à son nombrilisme la vie de dizaine de milliers de nos amis harkis et exilé des centaines de milliers de Francais d´Algérie.
Alors, de grâce, laissez-nous tranquilles avec De Gaulle. Mais si vous y tenez, nous pourrions réfléchir à sa responsabilité dans les périls qui nous menacent. Car son Colombey-les-deux-églises pourrait bien se muer en Colombet-les-deux-mosquées. Il suffit de démonter la croix et d´y substituer le symbile de notre dhimmitude. Merci Charlot!
Etes vous certain de l’écriture De Gaulle ?
Livre que j’ai sous les yeux : » Les chroniques politiques de Guy de Maupassant » ( et non De Maupassant ) . Ce n’est qu’un exemple .
Pour l’appellation » général » concernant de Gaulle , c’est une appellation » d’ usage » ( je connais l’ histoire de la nomination à titre provisoire ) mais j ‘ ignorais qu’elle fût révoquée . On peut donc révoquer le provisoire ?
Enfin , » qui vous savez » ou » Charlot » comme on disait à une certaine époque exaspère ; ne suis pour ma part aucunement admirateur , ayant , dans le temps lu quelques livres ou il n’était pas décrit de la façon la plus favorables ; cela suffit à m’éclairer . Simplement , par rapport à ce qu’on a de nos jours , il parait grand .
Très cher Hilaire,
tu sais bien qu’il faut s’attendre à tout le mal avec le régime républicain : après la nullité glorieuse et sectaire du ridicule et tout- sexuel Hollande,nous avons l’exhibitionniste intellectuel Macron ! Faut-il s’en étonner ?
Ce dernier aurait naguère exigé le baptême,lorsqu’il était élève des Jésuites à Amiens,mais se prétend agnostique aujourd’hui, alors qu’il rend visite au Pape.
Que faut-il croire d’un homme aussi fluctuant, lequel ne s’est pas encore attaqué aux deux problèmes aigus et singulièrement menaçants pour la France,à savoir l’immigration musulmane et le surendettement interne et externe ?
De son exemple, faut-il retenir aussi le mot d’Emmanuel Kant : « il ne convient pas de prendre la paille des mots pour le grain des choses « ?