Par Rémi Hugues
De la finale qui l’opposera à la Croatie dimanche 15 juillet à Moscou, la France part avec le statut d’archi-favori. Il suffit de jeter un œil sur les sites des bookmakers : la cote de la France est faible, inférieure à 2.
L’édition 2018 de la Coupe du monde marque le couronnement du système français de repérage, de sélection et de formation des talents. Il y a incontestablement un modèle à la française.
La terre de France ne produit plus seulement que les meilleures vignes du monde : les pelouses hexagonales sont celles où les jeunes footballeurs s’épanouissent le plus. Les clubs du très haut niveau se les arrachent, comme très récemment les richissimes FC Barcelone et Arsenal FC, qui viennent d’acquérir respectivement Clément Lenglet (35 M€) et Mattéo Guendouzi (8 M€). Deux joueurs qui n’ont jamais mis les pieds en équipe de France, tant la concurrence est sévère. La France est bel et bien devenue la premier puissance footballistique mondiale.
Chauvinisme cocardier ? Ça n’est pas seulement un jugement de valeurs. En atteste un chiffre qui souligne la domination française. Elle bat le record du nombre de joueurs nés sur son sol, cinquante, dépassant largement le Brésil. De surcroît, de Coupe du monde en Coupe de monde son avance ne fait que s’accentuer. En plus des joueurs évoluant pour l’équipe de France, on retrouve des joueurs nés en France (binationaux) dans d’autres sélections, celles du Maroc, du Sénégal et du Portugal notamment.
Avant de regarder passionnément l’ultime duel de Russie 2018, « la coupe à Poutine », comme l’appellent ceux que le personnage fascine – en bien ou en mal –, il y a de quoi pavoiser. Même si en la matière ce n’est pas la vérité des statistiques qui s’impose, mais la vérité du terrain. Et quand les républicains vocifèrent « Allez les bleus ! », nous entonnons un « Allez les blancs ! » ■
peut être cette équipe de France devrait elle aligner quelques Français ou européens de souches
c’est mon avis . je vais peut être désapprouvé mais c’est mon opinion ….
Non, Sabbatini, vous faites bien de dire ce que vous pensez, ces « Commentaires » ont été laissés libres pour cela… Je pense un peu comme vous. Il faut cependant admettre que :
1. Deschamps a malgré tout rendu un premier service : il a des-islamisé l’équipe, qui était devenue tragiquement grand’guignolesque avec son halal, son ramadan, son islam de pacotille mais de très mauvais aloi et l’image absolument déplorable et repoussante qu’elle renvoyait…
2. Il y a quand même Giroud et Grizou, célèbres pour leurs tatouages chrétiens, Pavard et Hernandes, et l’immense Lloris. Avec Varane, martiniquais, cela nous fait six sur onze… Le forfait pour blessure de Laurent Koscielny est bien triste pour lui, et pour nous, car cela nous aurait fait sept,,. Mais c’est vrai que lorsqu’on regarde les Russes, les Croates ou d’autres, on a onze joueurs semblables, si vous voyez ce que je veux dire…
Mieux vaudrait enlever les rares Europeens, ce serait plus homogene.
Marrant, ça… Quand on envoyait les tirailleurs sénégalais se faire massacrer aux Éparges ou ailleurs et les tabors d’Afrique du Nord à Monte Cassino, il me semble qu’on était, dans notre famille politique, moins regardant sur la couleur de la peau.
Au demeurant je me sens de moins en moins de cette famille-là…
Un colonel de tabors, membre de ma famille, héros du Mont Cassin et avec lequel j’eus de nombreuses conversations, m’a raconté avec de nombreuses illustrations que si les tabors n’avaient pas eu la récompense pour laquelle ils s’étaient engagés: le viol et le pillage pendant un temps fixé par le commandement: minimum 2 heures, maximum 2 jours, jamais ils n’auraient accepté de se battre avec leur bravoure habituelle sous notre uniforme. Idem pour les tirailleurs sénégalais, qui étaient le plus souvent burkinabés. Cela devrait conduire Builly à plus de relativité. Au demeurant, cela fait plus de cinquante ans que je l’entends nous dire qu’il se sent de moins en moins de notre famille politique. Je ne me sentirai donc pas coupable cette fois-ci non plus.
Qu’est-ce que ça change ? les colonisés ne se battaient que par intérêt ? Certes ; et alors ? Il y en a une palanquée qui sont morts…
Et quand je vois ici beaucoup pleurnicher sur l’Algérie prétendument « française » et vomir la salutaire décision du Général de nous en débarrasser, je m’amuse de leurs contradictions.
Pour le reste, je voulais – m’exprimant mal – dire que je m’éloignais de cette composante racialiste, »blanchiste » des lecteurs de LFAR.
Mais je ne me suis jamais senti aussi maurrassien qu’aujourd’hui.
Cher Pierre, l’abandon de l’Algérie n’a nullement eu pour conséquence de nous préserver de l’immigration allogène, bien au contraire. Si contradiction il y a, elle est réversible.
Mais je ne dis nullement le contraire ! Et j’appelle de tous mes voeux une re-migration !
Cela étant imaginer que tout le monde repartira me semble être une vue de l’esprit.
Je pense simplement, comme « L’Écclésiaste » que « nos actes nous suivent ». La folie de la colonisation, voulue par l’évangélisme républicain pèse et pèsera encore longtemps sur nous.
Et tous ceux qui ont vibré à « l’épopée coloniale », qui auraient voulu que la France conservât son Empire, qui se sont « battus » pour Mayotte (et la Guyane) et qui déplorent aujourd’hui qu’il y ait des originaires d’Afrique dans l’équipe de France devraient avoir sous les yeux leurs inconséquences.
Le principe de réalité est difficile à assumer, pour beaucoup…