« Prenons par exemple le Coran : ce mauvais livre a suffi à fonder une religion universelle, à satisfaire le besoin métaphysique de millions de personnes depuis plus de 1200 ans, et à devenir le fondement de leur morale, à leur inspirer un mépris considérable pour la mort, ainsi qu’un enthousiasme pour les guerres sanglantes et les plus vastes conquêtes. Nous trouvons en lui la figure la plus triste et la plus misérable du théisme. Sans doute, beaucoup de choses se sont perdues dans la traduction, mais je n’ai pu y découvrir une seule pensée de valeur.. Cela prouve que le besoin métaphysique et l’aptitude métaphysique ne vont pas de pair. » •
Schopenhauer
Le Monde comme volonté et comme représentation
Merci à Jean de Maistre
Schopenhauer qualifie le Coran, dans le texte cité en exergue par LFAR, de « figure la plus triste et la plus misérable du théisme ». Je trouve cette remarque extrêmement intéressante.
Mon expérience comme coopérant en Algérie en 1971-1973, m’incite à souscrire à cette description quelque peu lapidaire mais qui résonne vrai à mes perceptions de la populations algérienne. Loin de moi, le désir de dénigrer l’Islam pour de mauvaises raisons. Dans les années 70, l’extrémisme islamique était inconnu mais pointait le bout de son nez en Algérie où les autorités prônaient ouvertement l’arabisation linguistique du pays et un retour à un Islam rigoriste comme une juste réappropriation par les Algériens de leurs racines.
Les Algériens étaient plutôt amicaux avec l’Européen et Français que j’étais et je n’ai jamais souffert de marque d’hostilité de leur part sur le plan personnel. Au contraire, ils manifestaient plutôt un grand intérêt et une soif d’apprendre. Toutefois, j’étais frappé par cette sorte de tristesse profonde chez eux comme s’ils devaient assumer sur terre un sort dans lequel le bonheur était étranger. Globalement, je trouve que l’Islam n’est pas une religion folichonne pour employer un terme familier.
On pourrait certes dire la même chose, en partie au moins, du Christianisme avec ses origines douloureuses, ses martyrs, ses saints aux vies assumées voire désirées de privations, souffrances et sacrifices et sa morale souvent exigeante mais qui peut permettre des arrangements raisonnables., En tous cas, tout chrétien n’est pas tenu de devenir un saint. Pour la multitude des croyants chrétiens, il a toujours été admis en particulier dans les temps modernes que la vie pouvait être heureuse et que connaître le bonheur était légitime à condition au minimum de ne pas nuire à autrui. Par opposition aux arabes musulmans pratiquants, amicaux au besoin mais finalement assez tristes, les chrétiens semblent être appelés à une vie plus joyeuse sur terre.
Voilà un commentaire qui témoigne d’une forte méconnaissance du christianisme et de la sainteté, manifestement confondue avec le dolorisme, et en particulier avec cette perle: » tout chrétien n’est pas tenu de devenir un saint »!
Reprenez donc votre catéchisme plutôt que d’inventer votre conception frelatée du christianisme, avec de petits « arrangements raisonnables »!
J’ai fait le même constat quelques années après. Comme quoi, l’homme est pourvu d’un cerveau et donc d’un esprit. Mais s’il on lui inculque des mensonges et non des vérités, si on le conditionne à raisonner pour répondre à quelque fous, tout un peuple peut partir en dérive. D’autant qu’il trouve sur sa route des gens peureux, sans esprit, des gens qui n’ont plus que le dieu argent en vision éternelle.
Je reconnais que l’expression « d’arrangements raisonnables » est maladroite et peut choquer. Mais pour le reste, personne n’est tenu à mon avis de pousser les règles religieuses à leurs extrêmes.
Evitons la théologie. Le passant n’en a pas non plus l’exclusivité. Et je ne crois pas que le chrétien ait jamais été tenu à la sainteté. Il y est plutôt invité que tenu ai-je appris dans mes cours lointains d’instruction religieuse. Ce qui peut le différencier de l’Islam.
Une certaine tristesse existentielle de l’Islam me paraît une évidence pour qui a voyagé ou séjourné dans les sociétés qui le pratiquent. Mais ne simplifions pas trop : il peut y avoir aussi des fêtes joyeuses, des moments joyeux en milieu musulman. La joie intermittente est dans la nature des hommes…
Il ne s’agit pas de pousser à l’extrême des règles, il s’agit de reconnaitre notre vocation et de l’assumer de toutes nos forces parfois. et au delà… C’est notre chemin qui est plus visible pour certains, plus caché pour d’autres…A nous de le prendre.
@Benoît Le passant n’a pas d’exclusivité en matière de théologie. Il laisse cela à l’Eglise…
Soutenir que le chrétien n’est pas tenu à la sainteté, qui conduit à la béatitude éternelle est une énormité pour l’Eglise. Cependant, vous pouvez rejeter son enseignement.
PS Merci à Gilbert C de reconnaître que la formule « petits arrangements » était fâcheuse! La véritable sainteté n’est pas de tout pousser constamment à l’extrême (bien souvent, in medio stat virtus), quand bien même l’exercice des vertus, à la suite du Christ, demandera parfois de l’héroïcité.
Au cas où certains lecteurs croiraient que l’exigence de sainteté, pour laquelle Dieu nous a donné l’Eglise et ses sacrements, et que l’Eglise a enseignée de façon continue pendant près de 2 millénaires, serait désormais caduque, remplacée par une simple « invitation », optionnelle et non contraignante, je les invite à lire:
– L’article de l’Opus Dei sur la fête de la Toussaint
http://opusdei.org/fr-fr/article/la-fete-de-la-toussaint-tous-appeles-a-devenir-saints/
où il est écrit en gras « La sainteté : une obligation pour chacun »
– Plus encore au cœur de dans notre débat, l’éditorial de Mgr Le Gal pour le diocèse aux armées
https://dioceseauxarmees.fr/editoriaux-de-mgr-le-gal/36-editoriaux-de-mgr-le-gal/125-tous-appeles-a-la-saintete.html
« Ce n’est pas seulement un conseil ou une recommandation, c’est un ordre. C’est le choix de Dieu sur nous. »
Voilà qui n’est pas la théologie du passant, mais celle de l’Eglise, qu’on trouvera aussi réaffirmée par de nombreuses citations disponibles sur ce site (dont je ne connais pas la valeur d’ensemble mais qui présente ici des citations pertinentes): http://saintsdefrance.canalblog.com/archives/2010/11/01/19484340.html
« C’est en lui qu’il nous a choisis dès avant la création du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui »
Eph. 1, 4
« La sainteté n’est pas un luxe pour un petit nombre mais un devoir simple pour chacun de nous ».
Mère Teresa
Nous ne sommes pas compétents ici en matière d’instruction religieuse.
Il y a – pour ceux qui sont catholiques pratiquants parmi nous – des prêtres pour cela.
Votre commentaire est donc intéressant mais hors sujet, hors du domaine de ce blog.
Enfin : laici non predicant.
Ben voyons, on peut écrire des erreurs sur le christianisme dans les commentaires, mais il serait hors sujet de les corriger et de fournir des sources opposables.
Enfin: votre commentaire ne s’applique pas aux multiples liens donnés en référence. Le hors sujet est vôtre!
La liturgie orthodoxe prévoit quelque part cette prière qui témoigne d’une grande sagesse et d’une profonde connaissance de l’âme humaine : « Seigneur, donnez de la tempérance aux zélateurs ».
Il est remarquable que votre ironie soit porteuse d’un jugement sur la personne, plutôt que d’un argument de fond. Cependant, je conçois bien que mes propos puissent déranger le ronronnement local. Soyez rassuré, fidèle à mon pseudonyme, je ne fais que passer. Et pour que vous ne trouviez ni remords ni vaine gloire, je tiens à vous assurer que je venais de me désabonner de la liste de mailing de ce blog avant même de vous lire.
La superficialité du long commentaire de Claret est patente, et notre »passant »a bien raison de la fustiger !
Patrick Haizet me paraît fort sévère – c’est bien son droit ! _ pour le commentaire de Gilbert Claret qui n’est pas inintéressant. Quant au passant, je le trouve un peu psychorigide.
Quand je pense que l’Égypte a tout inventé ! … s’exclamait-il en désignant d’un geste large la vallée du Nil. L’architecture, l’astronomie, les mathématiques, l’agriculture, la médecine. Depuis l’apparition de l’islam, plus rien. Le néant intellectuel absolu, le vide total. Nous sommes devenus un pays de mendiants pouilleux. Il faut vous souvenir, monsieur, que l’islam est né en plein désert, au milieu de scorpions, de chameaux et d’animaux féroces de toutes espèces. Savez-vous comment j’appelle les musulmans ? Les minables du désert. L’islam ne pouvait naître que dans un désert stupide, au milieu de Bédouins crasseux. Plateforme. Michel Houellebecq
[…] … Depuis plus de cinq cents ans, […] les règles et les théories d’un vieux cheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la Constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu’il apprend à l’école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu’à ses pensées les plus intimes. L’Islam, cette théologie absurde d’un Bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies. (Sources : Mustapha Kemal ou La Mort d’un Empire – Jacques Benoist-Méchin) … […]