Pierre Debray au rassemblement royaliste des Baux de Provence [1973]
Une page Wikipédia sur Pierre Debray
Pierre Debray, auteur, journaliste et penseur royaliste très important des années 1950-2000, vient d’être créée par les soins du Café Histoire de Toulon. Cette page manquait. Elle pourra sans-doute être complétée, mais est désormais consultable. C’est un succès.
Pierre Debray retient particulièrement l’attention des Toulonnais. Le jeune groupe d’Action française de Toulon (Union Royaliste Provençale) vient en effet de créer un cercle sous son patronage, le Cercle Pierre Debray.
Rappelons que Lafautearousseau a publié nombre de ses grands textes, notamment son étude magistrale Une politique pour l’an 2000. Et de nombreuses photos, discours, etc. ■
Ci-dessous le lien vers la page Wikipédia.
Pierre Debray (écrivain) — Wikipédia
Et vers Une politique pour l’an 2000
Aujourd’hui, dans lafautearousseau, on parle de Pierre Debray et – voir notre Ephéméride – de Gustave Thibon : pensées amicales et affectueuses pour eux deux, et surtout de reconnaissance, pour tout ce qu’ils nous ont apporté, toute la formation qu’ils nous ont généreusement dispensée, bref, tout ce que nous leur devons…
Au printemps 1999, alors que le maladie allait venir à bout de Pierre Debray au mois au d’octobre, il délivrait son ultime mais essentiel message stratégique aux cadres et militants d’Action française qui célébraient alors le centenaire du mouvement royaliste. Avec vingt d’ans d’avance, par l’observation des lois de la physique politique, il dégageaient les tragiques tendances lourdes de la société française : déclin démographique rapide de la famille « de souche », incapacité devant l’invasion migratoire, perte d’identité par soumission à la culture américaine, coupure d’avec les racines chrétiennes de la France au profit du nihilisme. Par l’exercice d’induction prospectif de l’école d’Auguste Comte, il anticipait la monté en puissance d’une nouvelle jeunesse catholique (ce continent immergé qui a tant surpris Chantal Delsol, lors de la Manif Pour Tous)incapable d’agir en l’absence d’une doctrine politique. D’ou la ligne de conduite d’une AF de l’an 2000 dont le rôle serait de transformer en force ces jeunes français catholiques « actifs » en les faisant bénéficier de la méthode d’analyse maurrassienne leur permettant de comprendre l’impasse dans laquelle les conduirait inévitablement un populisme électoral. D’où les mots d’ordre de « formation » et d’organisations « en réseaux » afin d’être prêts lorsque le Système aura atteint ses limites et que pourra s’achever le cycle des Lumières. Vingt plus tard, prenons conscience de la force d’analyse et de synthèse prospective de l’empirisme organisateur bien appliqué au temps présent. Relisons Pierre Debray, ce chaînons manquant à la renaissance puissante de l’AF.
« L’important ce n’est pas que l’Action française ait cent ans, c’est qu’elle soit toujours vivante. Certes, elle ne possède plus le rayonnement intellectuel que lui donnaient un Maurras, un Daudet, un Bainville, mais elle demeure la seule école politique capable de fournir à ceux qu’elle a formés une méthode qui leur permet d’ analyser objectivement les événements.
Nous vivons, Pierre Pujo et moi à des centaines de kilomètres l’un de l’autre. Nous ne nous sommes pas concertés, Au contraire de moi, il n’a pas vécu en Yougoslavie. Il aurait pu se laisser conditionner par tout le matraquage auquel les Français sont soumis. Et pourtant en ouvrant L’A.F. Hebdo, j’étais convaincu qu’il réagirait comme moi à l’agression perpétrée par |’O.TA.N., fidèle serviteur de l’impérialisme américain. Et, effectivement, ce fut bien le cas. Cette capacité à réagir de la même façon fait notre force. Nous n’avons pas hesoin d’attendre les directives d’un état-major et de les accepter par discipline de parti. Il nous suffit d’observer les lois de la physique politique.
C’est pourquoi je demeure convaincu que si la France peut encore être sauvée, elle le sera par l’ Action française. Notre pays, mais aussi l’ Europe tout entière, mènent une politique suicidaire. Elle ne fait plus d’enfants tout en laissant pénétrer sur son territoire une immigration incontrôlée. Si rien n’est fait pour redresser la courbe démographique dans moins d’un siècle, elle ne sera plus qu’un immense asile de vieillards dont cent peuples divers occuperont le territoire. Si l’on ajoute la faillite de l’ école, l’hégémonie culturelle d’une Amérique, ramassis de migrants, sans autre histoire que celle de l’épuration ethnique dont furent victimes les Indiens, les Européens se coupent de leurs racines ; comme tous ces déracinés ils sont tentés de s’en donner d’artificielles. D’où le succès du New-Age,des spiritualités orientales, des mages et des marabouts. Mais aussi la tentation du nihilisme.
Que reste-t-il de solide dans ce pays ? Les jeunes catholiques, non pas intégristes mais intégraux, qui découvrent la Foi de leurs pères ce qui leur donne une mentalité de premiers chrétiens, mais ils sont sans formation politique. Certes, ils fourniront des prêtres, des ménages aimants et féconds, capables de redresser la courbe démographique de la nation, donc de devenir dans une France vieillissant une force majoritaire.
Seule l’Action française peut faire de cette élite une force.
Trop de nos amis ont cru que l’on pourrait sauver la France en conquérant le pouvoir par l’élection. Le précédent du R.P,E aurait dû les désabuser. Autour de De Gaulle s’étaient rassemblés des millions d’électeurs. Toutes les grandes villes, et d’abord Paris, étaient conquises. La république gouverne mal, mais elle se défend bien. Le R.P,F. se désagrégea et De Gaulle retourna à Colombey avec son chagrin. S’il revint au pouvoir ce fut par un coup de force, le I3 mai. Je n’ai jamais pensé que M. Le Pen, en dépit de ses qualités de tribun du peuple, puisse réussir là où De Gaulle avait échoué,
Depuis 1966 j’ai semblé me détourner du combat politique. Assuré que l’homme est un animal religieux, donc que nos évêques se trompaient en imaginant une société « séculière », indifférente à la religion, j’étais convaincu que celle-ci reviendrait en force. Elle le fait sous forme de néo-paganisme, mais grâce à ceux, dont je suis, qui continuent d’annoncer l’Évangile dans la Fidélité à la tradition vivante de l’Église, un million de jeunes se retrouvèrent aux Journées mondiales de la jeunesse autour du Pape. Il faut en faire une force. Cela fournit une chance historique à ne pas manquer.
Vers 2010, le système va éclater – sur ce point
tous les observateurs s’accordent – chaque génération s’offre la verte fortune, mais elle ne se présente qu’une fois. D’ici là il faut faire de la force en formant des milliers de jeunes, en constituant des réseaux, la seule forme d’organisation qui s’accorde aux nouvelles technologies de l’information, en drainant ainsi les énergies afin d’être prêts quand l’occasion se présentera et il est certain qu’elle le fera.
Célébrer le centenaire de l’Action française n’a de sens que, si c’est pour préparer l’avenir. Nous avons la méthode,les idées. A nous de nous
servir de l’héritage légué par nos maîtres pour que leur combat aboutisse. Nous pouvons vaincre Il suffit de le vouloir, donc de s’en donner les moyens. Je ne verrai pas la victoire. Au moins l’aurai-je préparée. Ainsi aurai je payé ma dette envers des maîtres dont j’ai tout reçu, sauf la vie ».
Il nous faut dire tout de même, car nous devons lui en reconnaître le mérite, que cette fiche Wikipédia de Pierre Debray est une initiative et une réalisation de Philippe Lallement de Toulon. Nous l’en remercions tous.
Quand, dans les années 60, la rue Croix-des-Petits-Champs, sollicitée pour envoyer un conférencier, désignait Pierre Debray, les vieux responsables, souvent (mais pas toujours) tordaient un peu le nez, les jeunes militants étaient ravis.
Debray était un des seuls qui pouvaient tenir un discours adapté au monde tel qu’il était qui s’industrialisait et s’urbanisait et non un propos confit dans la France d’avant-guerre, rurale et villageoise. Un des seuls qui démontait les ressorts de l’actualité…
Et, en plus, le cas échéant, comme Boutang, il ne craignait pas de joindre le geste à la parole : en février 68, lors de « la bataille de la salle Mazenod » il vint se battre avec nous, comme nous, au milieu de nous… Un vrai grand bonhomme !
Bien, l’église a faibli, les cathos ont fauté, et nous sommes soumis au travers du matériel moderne qui ne cesse de se moderniser, à la soumission du libéralisme qui enrichi les plus riches. Nous désertons les paroisses, nous évitons les voisins, nous fermons les yeux devant les femmes voilées et les hommes en Djelaba,
On en traduit que la liberté n’est pas aussi naturelle qu’il n’y paraît. La Boëtie qui dit aussi: Soyez résolu à ne plus servir et vous voilà libre.
La majorité des Français du nord et du sud; et oui la Loire partage les esprits et les coutumes, est Celte et imprégnée de philosophie de la NATURE. N’est ce pas le sujet à la mode, d’actualité politique. Jeunes et Vieux, unissons l’église de Rome et la philosophie des druides de nos ancêtres pour redonner une énergie constructive à tous ceux qui ne veulent plus disparaître derrière ce libéralisme financier planétaire.
OUI, apprenons aux jeunes que l’élection ne fera jamais un souverain universel. Rouge, noir vert, ne sont que des couleurs.
Nous n’avons jamais été les fils spirituels de Danton et Robespierre, de Lénine et Staline, ils sont passés en faisant un grand mal pour les hommes de bonne volonté.
C’est en effet aux jeunes de transformer l a France et l’Europe, ils ne sont pas les derniers à s’intéresser à l’histoire.
OUI, la culture, la méconnaissance des faits historiques, le mensonge ou l’absence de vérité vérifiée, les affections fraternelles oubliées, nous conduisent au plus grand péril de l’histoire de la France.
La nature ne contraint pas, la liberté serait donc naturelle et nous sommes nés avec elle, Nous savons tous qu’ un animal sauvage meurt si on lui ôte la liberté,, et nous …que faisons nous… nous nous soumettons. Mais n’est ce pas Rousseau et Voltaire qui se traitaient d’animal à quatre pattes?
Pour Fénélon l’homme c’est l’esprit aussi il écrit que la vérité vérifiée, bien raisonnée donne l’intelligence.
Il est venu le temps, s’il nous reste un peu d’esprit, de définir les vérités , de les vérifier et de bien raisonner afin de retrouver notre liberté collective dans une liberté chrétienne moderne et ouverte.