Les manifestations de Chemnitz, ville saxonne de 240 000 habitants, nous renvoient l’image d’une Allemagne « nouvelle », nous voulons dire en rupture avec celle que nous connaissions depuis 1945 ; celle dont la capitale était à Bonn au bord du Rhin et non à Berlin en Prusse, celle d’Adenauer, Helmut Schmidt, Schroeder ou Angela Merkel, la « petite » que Kohl avait couvée pour qu’elle lui succède ; une Allemagne vaincue, unie dans les affres de la défaite, culpabilisée et repentie ; mais une Allemagne unie pour renaître après l’apocalypse de 1945, reconstruire sa prospérité, se réunifier dès qu’elle le pourrait ; une Allemagne paisible, pacifiste, atlantiste, sous le parapluie américain alors indispensable. se satisfaisant d’être un géant économique et de n’être qu’un nain politique, sagement européen. Une Allemagne du consensus sur ces bases sans grande gloire mais assise sur des montagnes de deutsche marks, ou d’euros, bourrée d’excédents commerciaux et budgétaires.
On pouvait croire son nationalisme éteint. Il n’était qu’endormi. Ou plutôt, il avait changé de champ d’application, optant pour la puissance économique. Il se révéla unitaire et puissant lorsque vint l’heure de la réunification et qu’il fallut reconstruire l’Est ruiné par 45 ans de communisme. Effort titanesque accompli en trente ans. Ce furent les formes du nationalisme allemand des années 1945-2010 sans-doute aujourd’hui dépassées.
Comme il se passe partout en Europe et ailleurs, l’intrusion massive de l’Islam sur notre continent, l’afflux de migrants, d’abord turcs en Allemagne, ensuite orientaux et africains, quasiment tous musulmans, semblent avoir progressivement réveillé outre-Rhin un nationalisme allemand politique et identitaire cette fois.
Nationalisme défensif et non offensif. Ceci pour d’assez simples raisons : 1. L’Allemagne, malgré ses traditions guerrières et militaires n’a pas ou presque pas d’armée. C’est un fait. 2. Son peuple se compose de beaucoup de vieillards. Ils ne sont guère taillés pour les aventures extérieures. Exception faite de l’exportation… 3. Le souci aujourd’hui dominant en Allemagne est la préservation de l’identité du peuple allemand. Souci d’ordre intérieur. Qu’en sera-t-il à des horizons plus lointains ? Nous l’ignorons. Tout est possible. Nous évoquons ici la réalité présente de l’Allemagne qui n’est, sans-doute pour un temps assez long, un danger militaire pour aucun de ses voisins.
En 2010, déjà, Thilo Sarrazin, avait publié « L’Allemagne disparaît » – ou suivant une plus juste traduction « L’Allemagne se suicide » – un livre pour dénoncer l’invasion islamique dans une Allemagne qui démographiquement s’effondre sur elle-même et risque d’en être doublement dénaturée. Thilo Sarrazin n’est pas n’importe qui. Il n’a rien d’un militant d’extrême-droite. Membre ancien et éminent du SPD, économiste et banquier, siégeant au directoire de la Deutsche Bundesbank, il appartient plutôt à l’établissement politique et économique. Son livre eut un retentissement considérable et devint emblématique du courant anti-immigration en train de prendre corps en Allemagne à droite et à gauche de l’échiquier politique.
Cinq ans plus tard, ignorant ce courant grandissant, on sait comment, à l’automne 2015, Angela Merkel se crut bien imprudemment autorisée à appeler l’Allemagne et l’Europe à accueillir un million et demi de migrants et ces derniers à s’y précipiter. Ce qu’ils firent spectaculairement. Cette décision fut l’une de celles dont les conséquences n’en finissent pas de retentir à court mais aussi à très long terme. Angela Merkel l’a payée très cher. Mais aussi son parti la CDU, dont l’unité a été brisée par la fronde de la CSU sa traditionnelle alliée bavaroise antimigrants ; et le vieil équilibre consensuel du Bundestag rompu par l’arrivée de 93 députés de l’AfD. La population allemande a sérieusement souffert des migrants, de diverses manières et en divers lieux, comme à Cologne, comme lors des attentats de Munich, Berlin et autres lieux. Sa colère a grandi comme elle grandit dans toute l’Europe.
Huit ans après son premier livre, son premier cri d’alarme, Thilo Sarrazin publie en cette rentrée un nouvel ouvrage dont, dans le contexte actuel, il y a gros à parier qu’il aura un écho considérable. Son titre ? « OPA hostile de l’Islam » . OPA lancée, bien entendu, contre l’Europe, c’est à dire contre les peuples et contre les nations d’Europe, unis, au moins provisoirement, comme en d’autres temps, pour leur commune défense, leur commune survie face à l’islam.
Regardons les cartes, comme il se doit : Chemnitz se situe à l’est de l’Allemagne, dans ce qui fut la DDR, non loin de Leipzig et de Dresde, où les horreurs de la dernière guerre atteignirent leur paroxysme, non loin de Prague, l’une des capitales des pays de Visegrad où l’on se refuse à l’accueil des migrants. Tel est tout simplement aujourd’hui l’enjeu vital qui occupe et mobilise les peuples d’Europe. ■
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Dans les années 80, quand j’avais 20 ans, il y avait une vidéo qui circulait. Pour bien comprendre la très grave menace qui pèse sur « la nation des Francs qui a Dieu pour fondateur », il faut revoir attentivement cette vidéo et la faire voir à nos jeunes de l’AF, du CRAF, du GAR, du Renoveau Français, et de beaucoups d’autres goupes Royalistes et patriotes. Elle résume en 3 minutes bien des choses :
The Clash – Rock the Casbah (Official Video) – YouTube
https://www.youtube.com/watch?v=bJ9r8LMU9bQ
Il y a un réveil planétaire de l’islam et certains de ses idéologues ne cachent pas leur volonté de partir à la conquête de l’Europe. Il serait temps d’arrêter de faire ces distinctions propres à la langue de bois du politiquement correct entre islam et islamisme. Un poète berbère le rappelait » l’islam » modéré » c’est l’islamisme au repos et l’islamisme c’est l’islam en action ». L’Europe est victime du terrorisme musulman et non pas » islamiste » ou je ne sais quoi. Partout ce sont des musulmans qui tuent au nom de leur religion. L’islam n’est pas une religion comme le christianisme ou le bouddhisme, c’est un système théologico-politique totalitaire qui n’a jamais accepté, en aucun temps ni en aucun lieu la cohabitation pacifique avec les non-musulmans. Dès que les musulmans sont majoritaires ils soumettent les non-musulmans comme en Andalousie avant la Reconquista où chrétiens et juifs subissaient un véritable régime d’apartheid. L’invasion migratoire qui déferle sur l’Europe apporte la peste musulmane. Je n’hésite pas à employer ce mot puisque le trader Macron parlait de lèpre à propos des européens inquiets de leur avenir. Je crois avec de nombreuses personnes que les combats à venir seront identitaires, sinon, la pulsion de mort qui anime nos prétendues élites, pour lesquelles il n’y a jamais assez d’immigration, emportera l’Europe et sa civilisation,