Par Hilaire de Crémiers
À quoi sert le remaniement ministériel ?
Tout était nouveau ; tout devait être beau, facile, agréable. C’était il y a un an. La France ne pouvait que sortir du marasme et les Français que retrouver leur enthousiasme. L’illusion n’a pas duré le temps d’une année. Macron s’est cru un cas unique ; il ressemble de plus en plus à ses prédécesseurs : même chute de popularité, même déception, même recherche désespérée dans toutes les directions d’électorats divers et variés pour regarnir sa gibecière vidée, et jusqu’aux chasseurs ! Cet exercice le force à des contradictions insurmontables qu’aucun « en même temps » ne résoudra.
Nicolas Hulot a quitté le gouvernement. C’était prévisible. Il l’a fait sans ménagement ; il a démissionné sans se présenter devant le chef de l’État ni devant le chef du gouvernement. Il s’est cru insulté ; il a insulté en retour ! Il avait le sentiment d’être un pantin, ce qui était évident. Le ministre de la Transition écologique ne peut être qu’une sorte de caution morale dans un gouvernement de techniciens, pour ne pas dire de technocrates, chargé de faire adopter des mesures économiques commandées par Bruxelles et sous la pression d’une conjoncture de moins en moins favorable. L’écologie politique n’est qu’un discours. Arrêter le nucléaire est impossible et serait suicidaire ; construire des éoliennes sur tous les horizons commence à indisposer les Français qui se sentent violenter. Le reste ne peut être que des mesurettes entre l’absurde, l’inutile, le superflu qui coûte toujours cher. Hulot n’est pas à plaindre ; il retournera à cette écologie profitable qui est sa marque de fabrique et qui lui donne de solides revenus. Son discours se vendra d’autant plus cher.
À l’heure où s’imprime ce numéro de Politique magazine, le successeur n’est pas encore connu. Il suffit de savoir que Daniel Cohn-Bendit a été, un moment, pressenti pour comprendre que Macron n’a pas changé de stratégie. Le prochain titulaire, quel qu’il soit, sera donc nécessairement un sous-Cohn-Bendit et un sous-Hulot ! Un choix pour la com’ et un choix par défaut !
Le chef de l’État ne sait pas ce qu’est la France. Il joue avec des notoriétés médiatiques, des équilibres d’influence. Sa politique dite d’ouverture s’enferme sur elle-même ; elle s’enroule inéluctablement dans un cercle fermé de connivences qui ne tournent qu’autour de sa personne. À quoi sert le remaniement ?
C’est si vrai que Stéphane Bern fait savoir aussi son mécontentement. Et, lui, il sait de quoi il parle : le patrimoine français, il le connaît et vraiment : villages, villes, clochers, châteaux. Il a vu, commenté, apprécié ; il défend et promeut avec sincérité, s’étant lui-même personnellement mis à la tâche. Il ne fait pas de politique : il cherche à sauver des monuments ; il essaye de trouver de l’argent ; il travaille ; il fixe des priorités. Le ministère de la Culture est dirigé n’importe comment ; y a sévi jusqu’à aujourd’hui une dame qui est en froid avec la justice, qui, enivrée par son poste, s’est crue arrivée et qui est incapable d’assurer les directions de son ministère dont plusieurs sont privées de titulaire. Le ministère ne vient pas en aide à une personnalité comme Stéphane Bern ; il dépense son maigre argent à tout-va pour des questions de prestige et sur les choix idéologiques et capricieux de Madame. Sa sotte suffisance a déjà fait démissionner la commission chargée des commémorations nationales. Maintenant, elle a décidé, pour faire plaisir aux gens d’argent – telle est la macronie –, d’écarter des décisions concernant le patrimoine les architectes des bâtiments de France : ces hauts fonctionnaires d’une remarquable culture – nous en avons encore – sont les vrais gardiens de notre patrimoine. Stéphane Bern menace de démissionner lui aussi ; il ne veut pas être condamné à jouer les utilités. Alors qui, demain, au ministère de la Culture ?
La macronie est-elle capable d’offrir un candidat de valeur ? Et Macron est-il capable de choisir en dehors de ses calculs personnels. À quoi sert le remaniement ?
À prendre tous les ministères, les uns après les autres, y compris les régaliens, les mêmes problèmes se posent partout : la Justice, l’Intérieur, la Défense, les Affaires étrangères, l’Économie et le Budget. Ni la sécurité intérieure, ni la sécurité extérieure ne sont assurées ; la France est envahie et n’est pas défendue. Les migrants sont livrés aux passeurs et aux marchands de sommeil. Et les Français doivent payer et toujours payer…Et ne parlons pas de Madame Schiappa qui a soulevé l’indignation de toutes les associations de défense des enfants mineurs pour son refus de fixer un âge minimum de protection légale de l’enfance face aux prédateurs sexuels. À croire que… Mais elle est connue pour sa propre littérature et son soutien personnel à toutes les déviances ! C’est qu’on est en macronie.
Les Français se sont trompés d’homme fort : une fois de plus ! Il faudrait un gouvernement resserré et rassemblé avec de fortes personnalités, toutes vouées au seul service de la France. Car, après tout, c’est pour cet unique but qu’il existe un État français. Les Français sont lassés des discours ; ils sont indignés d’un chef de l’État qui passe sont temps à l’Étranger à les insulter. Et qui pense qu’il n’existe pas plus de Français que de Danois ! Macron lutte contre « le nationalisme », c’est sa ligne électorale, tout en étant obligé de constater que le « nationalisme » renaît partout. Concrètement, il alimente celui des autres pendant qu’il ne cesse d’affaiblir politiquement, économiquement, socialement, ce qui peut rester encore de forces françaises.
Cet homme n’aime pas la France, il s’aime lui-même. À quoi sert le remaniement ? ■
A lire sur Lafautearousseau …
Un coup de chapeau à Stéphane Bern pour son courage dans la défense du patrimoine !
La démission de Nicolas Hulot une catastrophe nationale ? Faut rire !
C’êtait prévisible ..tout nouveau tout beau et plus dure sera la chute..
Certains de vos lecteurs étaient sceptiques dès le debut . Mais Cassandre est toujours mal comprise. Certains vont jusqu’à regretter Sarkozy et Hollande.
La France est divisée comme jamais.
Vous passez en revue tous les membres du gouvernement: ou bien ce sont des personnes qui ont eu des ennuis avec la justice (mais finalement blancs comme neige n’est ce pas?) ou des incompétents notoires l’un n’empêchant pas l’autre. Mais tout va bien! on surf sur les problèmes!
Mais à force de ne pas faire de vague on ne peut plus surfer et comme il ne reste que du vent, il n’y a qu’une solution , il va falloir mettre les voiles (vœux pieux!)
Les français sont des veaux , extraordinairement ignares, paresseux et lâches , ils élisent leurs bourreaux
Que faire quand la majorité du peuple n’a rien dans le ciboulot ?
Faites le test autour de vous……..
Il y a du vrai. Mais l’excès nuit, gâche.
Quel est l’intérêt de cette ratiocination, de cette délectation morose, de cette masturbation affligée ?
Si vous n’êtes pas fier et heureux d’être Français, partez et essayez de vous faire naturaliser guatémaltèque ou burundais.
Sale mentalité de la Droite pleurnicheuse, détestable, minable…
Vive, pour toujours, la France ! Et – dois je le rappeler ? – ce sont aussi et surtout les Français qui ont fait, qui font et feront la France plus belle…
Et bien soyez fiers d’avoir tant torturé en Algérie c’est le moment de raviver les plaies profitez-en
Les jeunes de mon entourage les miens et beaucoup d’autres sont partis aprës leurs études et les retraités. fuient au Portugal ou ailleurs.. ils n’ont pas attendu vos conseils mais quant à partir en Afrique comme vous le suggérez, ne pensez- vous pas que c’est l’inverse qui se produit ?
On a le droit de ne pas aimer le grand basculement sans supporter des sarcasmes sur la droite ou la gauche . Le temps est passé.
De profundis une certaine France
J’ai toujours en tête contre les grincheux qui n’aiment plus la France, parce qu’ils la voient parfaitement idéalisée, la superbe réponse faite par Marcel Aymé à Thierry Maulnier, qui l’incitait à se réfugier dans les bras des États-Unis par crainte de la Russie : « Si M. Raymond Aron vous affirme que la France ne peut pas se passer de l’Amérique et que la neutralité la condamnerait au communisme, répondez lui que c’est faux et qu’au demeurant vous préférez une France communiste à plus de France du tout »
Je suis du côté de Marcel Aymé, du côté de la France. Comme les Russes ont été du côté de la Russie même aux pires temps..
Grincheux ? Que n’enni ! On aime trop l’h.umour pour se laisser abattre et même si on nous met une muselière les performances de comédien de notre président nous offre de bonnes tranches de rigolades.
Il s’apercoit enfin que la France qu’il dénigre à l’étranger a une population de pauvres de pères en fils qu’il convient de tirer de l’ornière et pendant deux heures il nous la joue Victor Hugo version les Misérables.
Du grand art !
On l’attend pour les écrouelles et on attend les films de son épouse qui nous feront prendre conscience qu’il y a des handicapés, allez en attendant acheter des .babioles à l’Elysée dans la boutique destinée à entretenir le palais …
il y a des pauvres partout