par Gérard Leclerc
C’est la seconde fois que l’Institut Montaigne sonne l’alarme.
Après une première enquête de septembre 2016, d’où il ressortait que 28 % des musulmans de France adhéraient à un islam « de nature sécessionniste et fondamentaliste », le même institut publie une étude alarmante sur l’influence grandissante de l’islamisme, notamment salafiste, à l’égard d’une opinion musulmane grand public par l’intermédiaire des réseaux sociaux. Le Figaro lui donne le plus large écho, notamment dans deux pages où sont représentées les filières d’une sorte d’araignée étendant sa toile sur le monde. C’est proprement accablant, d’autant que les figures dites modérées de l’islam sont écrasées en terme d’influence et de rayonnement. Et ce sont principalement les jeunes qui subissent cette propagande qui appuie sa conception du monde sur les moyens les plus modernes. En ce sens, il est bien vrai que l’islamisme, pourtant réputé rétrograde, est à la pointe de la communication contemporaine.
Comment lutter contre pareil phénomène ? L’auteur de cette étude est un intellectuel particulièrement brillant, dont Le Monde trace le portrait, en rappelant son parcours impressionnant. N’aurait-il pas l’oreille d’Emmanuel Macron, cet Hakim El Karoui, qui fut la plume de Jean-Pierre Raffarin ? Il a son plan en tête. Pour contrer l’islamisme en France, il entend tout bonnement prendre le pouvoir par l’argent, c’est-à-dire réguler le culte musulman par le contrôle des finances. En collectant des fonds par une redevance sur le hallal et les voyagistes qui organisent le pèlerinage à la Mecque, un islam indépendant aurait la maîtrise de la formation des imams et de la construction des mosquées.
Ce projet m’a rappelé une longue conversation que j’avais eue autrefois avec le cardinal Lustiger. Il ne croyait pas du tout à la possibilité de l’organisation de l’islam par l’État. Aurait-il été convaincu par cette idée d’autorité indépendante ? J’en doute fortement. Ce n’est pas la laïcité qui réformera un système religieux qui a sa propre logique. La réforme d’une religion ne peut se faire que par des forces endogènes à cette religion. Or les forces endogènes de l’islam sont, pour le moment, mobilisées par le fondamentalisme. ■
Pour qui ne voudrait pas croire à l’islamisation de la France, il n’y a qu’à aller se promener dans les rues de nos villes. Hier dans ma bonne cité ducale, j’ai renoncé à compter les péronnelles en hidjab, déambulant dans les rues en toisant les gens avec arrogance. Alors qu’en Iran, chaque vendredi, des femmes courent le risque d’être jetées en prison en se dévoilant dans l’espace public, ici des jeunes péronnelles arabes ou africaines arborent l’uniforme de l’islamisme par provocation. Qui peut croire que ces gens-là s’estiment français alors qu’ils affirment ostensiblement leur identité de musulman. Zemmour a raison, lorsqu’il dit que ces immigrés doivent choisir entre la France et l’islam. Chaque jour nous montre qu’ils sont de plus en plus nombreux à choisir l’islam, chaque jour nous montre la progression de ce qu’un excellent essayiste égyptien appelle le fascisme islamique. Quand nous réveillerons-nous ?
Une anecdote qui prêterait à rire s’il elle ne donnait envie de pleurer : ma caissière favorite de mon supermarché, d’origine guinéenne me la racontait hier : son fils de 11 ans invite, pour son anniversaire, des camarades de son école de banlieue pourrie. Les gamins n’ont eu l’autorisation de venir que lorsqu’on a assuré les mamans que la famille guinéenne était musulmane… Ce qui n’est pas le cas : mais il a fallu mentir pour éviter l’ostracisme du gamin.
Voilà qui nous promet un bel avenir…