La cathédrale Saint-Pierre de Rabat.
Par Péroncel-Hugoz
Notre confrère Péroncel-Hugoz, longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, a publié plusieurs essais sur l’Islam ; il travaille depuis 2005 pour l’édition et la presse francophones au Royaume chérifien. Il tient aussi son Journal d’un royaliste français au Maroc et ailleurs, dont la Nouvelle Revue Universelle a déjà donné des extraits. Nous en faisons autant, depuis janvier 2016, en publiant chaque semaine, généralement le jeudi, des passages inédits de ce Journal. LFAR •
EXTRAITS DU JOURNAL MAROCAIN 2018 INÉDIT DE PÉRONCEL-HUGOZ
Rabat, 22 mars 2018
Je dois aller à la cathédrale, vers 17 heures, afin de voir les horaires de la messe des Rameaux (selon moi, la plus grande fête de l’année chrétienne car vraiment « festive », pour employer une fois ce mot mis à la mode par le regretté penseur moderne Philippe Muray).
Le sanctuaire est déjà fermé, je sonne donc au presbytère sur le bouton « accueil ». Une femme de ménage voilée m’ouvre, a peine amène. Elle veut bien aller voir, quand même, « si un Père est là ». Au bout de longues minutes apparaît un grand Noir, maussade, en civil, à mauvaise haleine et qu’à coup sûr, j’ai dérangé. Il s’avère que les messes sont bien affichées mais si peu visibles que je ne les ai pas vues… Je repars furieux contre cet accueil renfrogné, cette église fermée l’après-midi, alors qu’il y a de plus en plus de catholiques au Maroc, avec les migrants de Nigritie, bloqués ici, faute de pouvoir aller en France ou Espagne.
Chez les musulmans, les mosquées sont ouvertes quasi tout le temps. Ils ont bien de la chance. Si c’est ça le « style » du nouvel archevêque de Rabat, un Espagnol, Don Cristobal Romero, intronisé ce mois-ci (photo), on finira par regretter le tristounet Vincent Landel, un pied-noir de Meknès passant son temps à essayer de faire oublier qu’il naquit au foyer d’un « colon », ce dont tout le monde se fiche dans le Maroc du XXI° siècle. ■
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S’agissant d’un ecclésiastique on écrit Dom (issu du latin Dominus ) et non pas don qui est une chose que l’on donne .
Je pense que c’est un peu plus compliqué que vous ne le croyez. Don aussi vient de Dominus. Et l’on écrit Don et non Dom s’agissant d’un ecclésiastique en Espagne. Comme de quelqu’un d’autre.