par Gérard Leclerc
Décidément, les fameux réseaux sociaux se permettent tous les culots.
Je trouve sur ma boîte mel une véritable injonction de la part d’un organisme spécialisé dans l’activisme pétitionnaire. Je ne sais qui s’est permis cette intrusion et comment elle s’est produite. Mais aujourd’hui, je la trouve inadmissible et insupportable. Je lis : « Gérard, une nouvelle pétition prend de l’ampleur sur change.org, nous pensons que vous pourrez peut-être la signer. Adressée à ordre des médecins. Que le docteur Bertrand de Rochambeau soit démis de ses fonctions. Signez cette pétition d’un seul clic. » L’olibrius qui a rédigé ce texte inconcevable devrait être lui-même banni de ses fonctions, parce qu’il ne comprend même pas le texte censé avoir provoqué son courroux. En l’espèce, le docteur Bertrand de Rochambeau n’a pas demandé la suppression du droit à l’avortement. Il a simplement eu le courage d’affirmer qu’en conscience, il ne lui était pas permis d’accomplir un acte abortif qui supprime une vie.
Le texte pétitionnaire vaut son pesant de mauvaise foi ou d’inintelligence caractérisée. Je lis encore : « Intolérable ! À l’heure où la France manque de gynécologues, à l’heure où les patientes dénoncent des sévices sexuelles de la part de leurs praticiens, à l’heure où nous faisons entrer Simone Veil au Panthéon, nous devons sauvegarder ce droit (qui n’en déplaise à ce cher monsieur) est toujours légal en France. » J’arrête la lecture de ce pataquès invraisemblable qui aurait déjà reçu plus de 17 000 approbations.
Le véritable scandale, c’est que l’on puisse lancer dans l’opinion une opération qui brave les lois élémentaires de la raison, et même du bon sens. Et cela dans le but d’abolir tout simplement la liberté de conscience et la liberté d’expression de ses convictions. En ce qui me concerne, je ne veux plus entendre parler de change.org et je me désinscris sur le champ de cette machine à décerveler les esprits. ■
Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 18 septembre 2018.
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A l’heure de la dénatalité galopante chez les Européens de souche et assimilés, contre la surnatalité encore plus galopante des peuples ainsi devenus « migrants », voila la seule politique familiale que notre pays est capable d’envisager. Bien dans l’air du temps du suicide collectif dans l’indifférence de l’individualisme festif et sous la houlette idéologique des destructeurs obstinés de notre civilisation.
Un autre olibrius veut faire interdire d’antenne E. Zemmour qui est l’un des seuls à contester les évènements scandaleux que nous voyons et, quelquefois, vivons. Dans ces deux cas, B. de Rochambeau et Zemmour, il n’y a pas de choix possibles, seule la condamnation prévaut !Aussi, il y lieu de protester.
Alain Finkielkraut a tout dit en définissant les réseaux sociaux comme des » égouts planétaires ». Su ces réseaux sévit la fièvre délatrice qui est sans doute une vieille tradition française, il suffit de se souvenir de l’époque de l’occupation. Il est inquiétant de voir que pour certains, relevant de ce que j’appelle la Stasi du politiquement correct, le débat intellectuel n’a plus lieu d’être, la moindre entorse à la langue de bois de ce politiquement correct devant relever de la correctionnelle. Certains rêvent de rétablir une liste Otto des livres interdits de publication et de diffusion. On connaît les réflexes conditionnés de ces gens-là, qui consistent à demander » mais comment, aujourd’hui, dans une France moderne, ouverte à la différence, peut-on encore affirmer que … etc. etc. ? » Quand va-t-on voir en France lancer une pétition en faveur de la liberté d’expression et pour la suppression du délit d’opinion, qui a été rétabli dans les faits et en droit, depuis la promulgation des liberticides lois mémorielles ?