Alors que certaines postures d’Emmanuel Macron avaient pu donner, dans les premiers mois du quinquennat, l’illusion d’une restauration de la verticalité du pouvoir et d’une incarnation plus satisfaisante des institutions, la succession des petites phrases, des bévues, des selfies, et surtout la calamiteuse affaire Benalla, a ramené l’homme à sa dimension réelle, — c’est-à-dire dérisoire —, celle du bateleur hystérique de la campagne électorale des présidentielles.
La faillite de la Macronie à laquelle nous assistons serait comique si elle n’emportait pas avec elle le pays vers le gouffre ! Mais au-delà du cas Macron, il convient de considérer, en cette année du soixantième anniversaire de la constitution, la faillite des institutions elles-mêmes qui, à force d’être dénaturées, ont perdu l’essentiel de leur vertu monarchique.
Comme le rappelle le prince Jean de France dans un récent article donné au Figaro, le passage au quinquennat notamment, a joué un rôle déterminant dans cette dégradation : « Selon une logique implacable, le président de la République a pris en charge toute la politique de la nation au détriment du Premier ministre en titre et le chef de l’État est devenu, plus directement que jamais, le chef du parti majoritaire. La fonction arbitrale, qui se confond avec celle de chef de l’État dans notre tradition millénaire, n’est plus assumée de manière effective. Dès lors, il n’est pas étonnant que les Français, attachés à la symbolique politique, se prononcent à chaque élection présidentielle par des votes de rejet plus que d’adhésion. »
Mais le quinquennat n’est pas le seul en cause. En effet, comment un régime, quelle que soit la valeur de sa constitution, pourrait-il servir le Bien commun de la nation en étant asservi pour l’essentiel des décisions politiques à des instances supranationales et technocratiques dont la légitimité n’est plus reconnue par les peuples, si elle l’avait jamais été ? ■
L’Action Française a publié ce communiqué le 12 octobre.
Bien dit et juste ……
Je suis d’accord avec l’article écrit par le prince Jean, ici cité en lettres italiques…et réservé pour ce qui le suit.
tres bien dit , cela depuis de nombreuses annees
La Cinquième , en ses débuts réussit à nous délivrer de l’emprise des partis politiques ( ne comptons pas l’U.N.R puis U.D.R qui n’avaient pour fonction que de soutenir la politique présidentielle ) Mais ce poison s ‘est réactivé jusqu’à aboutir à une présélection des candidats-présidents via des primaires par des » militants « . Que représentent ces militants pour tenir la main du peuple Français ?
Et puis , à chaque élection , le candidat est obligé de présenter un programme et là aussi les partis avec leurs courants s’activent . Le » marronnier » Europe ne suffisant pas , il faut trouver des lois dites sociétales ; également de nouveaux services – qu’il faudra financer – alors que l’on parle de réduire le déficit , autre marronnier .
Bien entendu , les électeurs ne se laisseront pas dessaisir de l ‘élection au suffrage universel mais enfin vu la galerie des Présidents depuis plus de vingt ans , il y a pour le moins un soucis de personnes outre les partis .