L’hospitalité
Il s’agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n’y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain ; si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons aliéner les habitations de nos pères, depuis le monument où se glorifie la Cité jusqu’aux humbles maisons de nos particuliers.
Devant un cas de cette taille, il est ridicule de demander si la France renoncera aux traditions hospitalières d’un grand peuple civilisé. Avant d’hospitaliser, il faut être. Avant de rendre hommage aux supériorités littéraires ou scientifiques étrangères, il faut avoir gardé la qualité de nation française. Or il est parfaitement clair que nous n’existerons bientôt plus si nous continuons d’aller de ce train. (…)
Ce pays-ci n’est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d’un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie.
(…) La jeune France d’aujourd’hui est en réaction complète et profonde contre ce double mal. Elle rentre chez elle. Ses pénates intellectuels, ses pénates matériels seront reconquis. Il faut que l’ouvrier français, le savant, l’écrivain français soient privilégiés en France. Il faut que les importations intellectuelles et morales soient mises à leur rang et à leur mérite, non au-dessus de leur mérite et de leur rang. L’étiquette étrangère recommande un produit à la confiance publique : c’est à la défiance du pays que doit correspondre au contraire la vue de tout pavillon non français. Qu’une bonne marque étrangère triomphe par la suite de cette défiance, nous y consentons volontiers, n’ayant aucun intérêt à nous diminuer par l’ignorance ou le refus des avantages de dehors, mais l’intérêt primordial est de développer nos produits en soutenant nos producteurs. Le temps de la badauderie à la gauloise est fini. Nous redevenons des Français conscients d’une histoire incomparable, d’un territoire sans rival, d’un génie littéraire et scientifique dont les merveilles se confondent avec celles du genre humain. ■
Pour la caste libérale incarnée par Macron, le président des deux millions de millionnaires français, la France est bien, sinon un terrain vague, du moins juste un simple territoire, sans histoire ou culture propres, peuplé d’individus interchangeables, dont peu importe l’origine, la provenance. Comme le disait l’ineffable Jacques Attali, la France est un hôtel où entre qui veut. (Ce qui n’empêchait pas le même Attali d’ajouter qu’il rêvait d’un État mondial dont la capitale pourrait être … Jérusalem, mais c’est encore une autre histoire). Qu’il y ait des peuples historiques, possédant une identité, souvent tragique et conflictuelle et forgée dans le temps ne paraît pas venir à l’esprit des gens de la caste. On sait le mépris avec lequel le petit banquier Macron parle de ces » Gaulois réfractaires au changement ». Malheureusement pour Macron et ses semblables, ces peuples que la caste voudrait bien faire taire sont en train de se réveiller un peu partout en Europe.
Trois citations pour nous rappeler ce que nous avons à défendre :
1. -La jeune France d’aujourd’hui est en réaction complète et profonde contre ce double mal. Elle rentre chez elle. Ses pénates intellectuels, ses pénates matériels seront reconquis. Il faut que l’ouvrier français, le savant, l’écrivain français soient privilégiés en France. Il faut que les importations intellectuelles et morales soient mises à leur rang et à leur mérite, non au-dessus de leur mérite et de leur rang (Charles Maurras).
2. -Il faut que Dieu y rentre en maître, pour que moi je pouise y rentrer en Roi (Comte Henri de Chambord) !
3. -La France, sans l’invocation au Dieu qui aima les Français, est une concpet dégénéré (Charles Maurras).