Jacques Faizant, l’homme aux 50 000 dessins
Le 30 octobre, le dessinateur aurait eu 100 ans. C’est ce jour-là que la Maison Art Valorem mettra en vente 300 de ses dessins à l’hôtel Drouot.
Publié en 1979 dans Le Figaro, celui-ci met en scène Valéry Giscard d’Estaing et Simone Veil, alors présidente du Parlement européen. Il s’est inspiré d’une réflexion du général de Gaulle datant de 1965 : « On peut sauter sur sa chaise comme un cabri, en disant l’Europe, l’Europe, cela n’aboutit à rien ». ■
Ça change, en effet, des dessins grossiers et même vulgaires, souvent stupides, qu’on voit partout aujourd’hui et à profusion. Il est vrai qu’en ce temps-là, ou à peu près, il y avait dans Le Figaro le bloc-notes de François Mauriac, les articles de Maulnier, etc. Plus rien de tout ça. Pour reprendre l’expression de Barrès : la France est descendue de plusieurs crans. Il faudra bien qu’elle les remonte. Et ce ne sera pas avec des sottises et des vulgarités.
Les desins de Faizant me rappellent mon enfance, lorsque je chipais le Figaro à mon père ou feilleutais des revues élégantes chez notre médecins de famille. Oui, la France est descendue de plusieurs crans : « je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau ! ». Il faudra bien qu’elle les remonte. Et ce ne sera pas avec des sottises et des vulgarités.