Jardin Majorelle à Marrakech : Lang, Saint-Laurent et Bergé
Par Péroncel-Hugoz
Notre confrère Péroncel-Hugoz, longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, a publié plusieurs essais sur l’Islam ; il travaille depuis 2005 pour l’édition et la presse francophones au Royaume chérifien. Il tient aussi son Journal d’un royaliste français au Maroc et ailleurs, dont la Nouvelle Revue Universelle a déjà donné des extraits. Nous en faisons autant, depuis janvier 2016, en publiant chaque semaine, généralement le jeudi, des passages inédits de ce Journal. LFAR •
EXTRAITS DU JOURNAL MAROCAIN 2018 INÉDIT DE PÉRONCEL-HUGOZ
Rabat, 27 mars 2018
Il n’y a pas de bibliothèque, au sens de pièce réservée aux livres dans la grande maison arabe de Florence Kuntz mais il y a des livres dans toutes les pièces, sur des étagères, dans des niches, sur des tables, dans des placards, apparemment sans ordre: dans l’un des couloirs montant vers le toit-terrasse, entre des bandes dessinées belges, le Charles de Gaulle de Dominique de Roux (1967), plusieurs Déon, mes Villes du Sud en poche, je tombe sur un petit livre de Pierre Bergé.
J’ai bien sûr toujours vomi ce haut bobo, milliardaire grâce à son habile exploitation des talents de ses amants, le peintre Buffet puis le couturier Saint-Laurent (photo). J’eus le coeur soulevé par ses tapages mondains sous prétexte d’aider des sidaïques puis par sa hargne violente contre les manifs cathos hostiles au mariage homo.
Donc, je lis d’un trait ce bouquin de moins de 200 pages, titré Les jours s’en vont, je demeure, et qui m’intrigue avec des photos de Giono, Cocteau, Mac Orlan, Chanel, la Vilmorin, Marie-Laure de Noailles, Mitterrand et d’autres encore, y compris cette vieille toquée de Rosemonde Gérard. Et là je découvre une série de portraits littéraires excellents, aigus, incisifs, plaisants, spirituels et parfois méchants mais drôlement.
Je ne change évidemment pas d’avis sur cette canaille de Bergé mais je lui reconnais désormais un vrai talent littéraire, avec souvent des traits d’intelligence de droite chez ce vieux gauchard. Ainsi dans le chapitre sur le couple Barrault-Renaud, ceci : « Nous étions en mai 1968. Le pouvoir était à tout le monde. En l’occurrence, il fut aux médiocres »; ou encore : « Sous de Gaulle, on ne négociait pas avec la populace ». Bref, un petit essai biographique enlevé, très enlevé, à faire lire autour de moi. ■
Retrouvez l’ensemble des textes parus depuis le 14 janvier 2016 en cliquant sur le lien suivant : Journal d’un royaliste français au Maroc et ailleurs.
Peut-être l’ignoble Pierre Bergé a-t-il écrit un essai intéressant mais on n’en reste pas moins frappé de dégoût devant ces bobos pervers et prédateurs sexuels s’installant au Maghreb pour pouvoir grâce à leur fortune s’acheter des petits marocains. Et naturellement ce Bergé était homme de gauche, financier du parti socialiste. On a les bailleurs de fonds qu’on mérite.
LANG, SAINT LAURENT, BERGE, un ménage à TROIS??????????????????????????????????