Par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Yéti & compagnie, un film d’animation américain de Karey Kirkpatrick.
« J’aurais pu ne pas le voir »…. Evidemment puisque c’est un film pour enfants…
Eh bien Non ! Précisément, puisque c’est un film pour enfants, j’aurais pu passer, à tout le moins, une bonne soirée, m’amusant d’entendre s’esclaffer deux de mes abominables yétis-enfants, pardon, charmants petits enfants, âgés de 8 et bientôt 6 ans, que j’y avais emmenés.
Certes, ils ont ri deux ou trois fois, certes la salle a pu rigoler devant tel ou tel gag, et moi-même j’ai pu sourire… mais la récolte est quand même bien maigre avec ce scénario compliqué à loisir, qui inclut comédie musicale, chanteur déjanté et rap, inaudibles, pour raconter l’histoire bien simple d’un yéti qui découvre l’existence du « petit-pied », l’homme.
Oui, mes petits-enfants m’ont dit « avoir aimé…, sans plus » précise le plus jeune… Mais je ne les ai pas entendus en parler sur la route du retour, sauf ma petite-fille qui s’est plainte, à juste titre, d’une musique trop forte qui lui a donné mal à la tête.
Il manque à ce réalisateur d’être comme un enfant, aussi naïf et innocent qu’un enfant… Une innocence qu’il prend d’ailleurs en otage quand, sous prétexte de les faire rire, il diffuse des messages non seulement politiquement corrects, comme le « vivre ensemble » – on a peur de l’être différent parce qu’on ne le connaît pas -, mais aussi un discours plus radicalement révolutionnaire contre « ce qui est gravé dans la pierre », et donc le refus de tout dogme.
On notera par surcroît – féminisme oblige – que le premier yéti qui s’oppose au « gardien de la pierre » est une première… ■
PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.