En sommes-nous là ? Impasse comparative ?
par Louis-Joseph Delanglade
Alors qu’il commence son « itinérance mémorielle » à l’occasion du centenaire de 1918, M. Macron vient de prouver qu’il est décidément fâché avec l’Histoire.
Il faut quand même une bonne dose de méconnaissance ou de mauvaise foi ou d’esprit partisan, ou des trois, pour se dire « frappé par la ressemblance entre le moment que nous vivons et celui de l’entre-deux-guerres » (Ouest-France, mercredi 31). M. Macron nomme ainsi les dangers qui menaceraient l’Europe : d’abord « les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique » ; ensuite « celui de se démembrer par la lèpre nationaliste et d’être bousculée par des puissances extérieures. Et donc de perdre sa souveraineté » (sic). Commençons par là : en quoi l’Union européenne (car c’est d’elle, et non de l’Europe qu’il s’agit) est-elle souveraine ? Hormis dans le domaine de la monnaie unique dont les bienfaits et les méfaits sont encore discutables, l’Union ne dispose d’aucun des attributs de la souveraineté réelle : elle n’est même pas capable de tenir ses propres frontières. La souveraineté ne relève de toute façon que des Etats et c’est seulement leur entente directe qui peut permettre de fonder une défense commune, au sens large du terme.
Pour le reste, et suivant la formule de Mme Lefebvre (Le Figaro, jeudi 1), il s’agit d’une « impasse comparative » ; nous ajouterons : une manipulation scandaleuse de l’Histoire à des fins politiciennes. Dans les années trente, existaient en effet en Europe deux grandes puissances impérialistes et sur-militarisées, l’Allemagne et l’Union soviétique. Des alliances, des blocs, des pays hostiles que tout poussait vers la guerre : rien de cela, aujourd’hui, aucun pays européen ne menaçant un autre pays européen. S’il existe bien une tendance hostile, c’est la réaction commune et légitime contre ce qui est perçu par tous les peuples d’Europe comme le même ennemi : l’islam. Au lieu d’ânonner que « le nationalisme, le populisme c’est la guerre », le chef de l’Etat aurait dû ajouter pour dire la vérité « la guerre à l’islam conquérant » qui nous agresse tous. Curieusement, M. Macron n’y fait pas allusion ; pas plus qu’il ne voit de similitude – lui qui aime pourtant les comparaisons – entre le rôle du capitalisme financier et spéculatif dans la crise de 1929 et celui de ce même capitalisme financier et spéculatif aujourd’hui.
Mais il s’agit pour notre président de revendiquer son appartenance au camp « progressiste » (dénomination qui porte sa propre condamnation quand on voit où la religion du progrès nous a menés) et d’opposer dans un manichéisme historique insensé les camps du bien et du mal. Pire qu’une réduction caricaturale, ses propos constituent une insulte inadmissible pour certains de nos voisins, amis et alliés d’Europe. En laissant croire qu’on peut les comparer aux nazis ou aux bolcheviks, dont on sait tout le mal qu’ils ont pu faire ; en les traitant de lépreux, même s’ils ne sont pas nommés. Nommons-les donc : MM. Orban, Salvini, Kurtz, Morawiecki, etc. et les peuples de Hongrie, d’Italie, d’Autriche, de Pologne, etc.. Pour les avoir anathématisés ainsi, M. Macron mérite l’opprobre : lui, le moraliste hypocrite, vient de mettre ses pas dans les pas des tricheurs de 2005, ce pays légal européiste, politiciens de droite et de gauche confondus, qui refusa de respecter le « non » du peuple au référendum sur la Constitution européenne ; il est, écrit encore fort justement Mme Lefebvre, « l’homme de ce système : la société ouverte, inclusive, du village global, des flux sans contrôle de marchandises et des hommes – catégories bientôt synonymes. » Il est donc l’homme d’un système qui porte l’entière responsabilité de l’enchaînement des causes et conséquences ayant conduit l’Union, et avec elle l’Europe, au bord du précipice : invasion migratoire, assujettissement aux marchés financiers, refus de tout ce qui devrait faire notre fierté d’être l’Europe et impuissance induite d’envisager de nous défendre sérieusement.
Mais M. Macron a quand même compris quelque chose : l’échec de son parti aux élections européennes du printemps prochain pourrait bien lui causer de très gros soucis. S’il tord le cou à l’Histoire, c’est donc bien pour la mettre de son côté. Cette instrumentalisation ne trompe pourtant personne, sauf certains journalistes particulièrement incultes. Pour se rassurer, M. Macron pourra toujours se dire qu’il a le soutien de M. Hollande, lequel vient de dénoncer (Rennes, jeudi 1) le « moment très grave pour la démocratie » que constitue la « vague » populiste actuelle. « Il ne faut jamais croire que la démocratie peut être irréversible », a-t-il ajouté. M. Hollande a parfois du bon sens. ■
Dire que » le moment est très grave pour la démocratie » de la part d’hommes politiques qui ne rêvent que de pouvoir gouverner sans les peuples, c’est tout de même un peu fort. Quant aux références idiotes aux années trente, qui feront rire tous ceux qui ont quelque culture historique, elles sont l’application de la reductio ad hitlerum qu’affectionnent les chiens de garde du politiquement correct. Vous être contre le mariage pour tous ? C’est que vous voulez rouvrir les camps de concentration ! Vous être contre la GPA ? C’est que vous appartenez à la » fachosphère » etc. Bref, du réflexe conditionné progressiste. Macron est l’incarnation parfaite de ce totalitarisme marchand qui veut éradiquer tout ce qui résiste à la globalisation, culture, civilisation, moeurs etc. Orange lançait il y a quelques années un slogan qui sonnait comme une menace et une intimidation » Nous allons vous faire aimer l’an 2000 » Macron quant à lui dit » Nous allons vous rééduquer pour vous adapter »
Mais tout pourrait être repris dans ces platitudes d ‘E. Macron et pour une autre argumentation :
[ les La crainte de l ‘U.E : d’abord , les peuples , le réveil des nations , l ‘espoir de la fin de la globalisation .
La technique du » disque rayé » ne peut être éternellement utilisée dans les discours politiques ; il faudrait trouver autre chose .
Comme presque tous ses congénères, ancien de l’ENA ( anagramme d’ANE) Emmanuel MACRON méprise l’histoire de la France. Alors les mécontents au lieu de bloquer des villes le 17 novembre prochain, balayez la liste MACRON aux prochaines européennes.
Et si François HOLLANDE était devenu prophète, en son pays?????????????????????????????????
les journalistes ne sont pas les seuls incultes, il y a nos politiciens, Macron en est un excellent exemple, puisque ses analyses ne reposent que sur des erreurs. Voici une expérience à faire lisez les écrits royalistes, nationalistes qui sont en grande majorité d’excellente facture littéraire, et comparez avec le reste de la presse. Qui se nourrit de l’écriture vulgaire et donc d’une pensée vulgaire ?
Le banquier Macron a été élu par les puissances de l’argent qui ont réussi, entre les deux tours des présidentielles, à évincer Fillon, qui devait être président. Macron n’est donc pas à sa place, lui qui n’a jamais eu aucun mandat auparavant.
La mise sous tutelle du pouvoir politique par les puissances financières n’est pas un phénomène nouveau. Eric Zemmour en parle dans son dernier ouvrage, Destin français, avec la famille Rothschild.
Par conséquent, que pouvons-nous espérer de la part de cet individu ? L’imposition confiscatoire, l’accélération du paupérisme, l’inflation migratoire, l’islamisation massive, la haine de la France et de son histoire !
Faut-il désespérer ? Non. Pourrons-nous faire l’impasse d’une déflagration ? Non.
Il faut arrêter de croire en l’Etat providence. Arrêter de recevoir l’aumône d’un Etat tout puissant. Renouer avec l’autonomie et le principe de subsidiarité. Déconstruire l’idéologie progressiste sur son propre terrain. Boycotter le consumérisme. Renouer avec la verticalité de l’Homme. Se poser sur l’essentiel. Pourquoi je vis ?