Éric Zemmour donne sa vision de la révolte des gilets jaunes : révolte de la France périphérique – dont Christophe Guilluy nous dit qu’elle reste majoritaire – contre la France mondialisée des grandes métropoles, minoritaire. Éric Zemmour y voit une forme nouvelle de la lutte des classes, fil rouge de la présidence Macron [Figaro magazine du vendredi 16 novembre]. Pourquoi pas ? Ou un affrontement Pays Réel / Pays Légal, à la maurrassienne ? Sans-doute les deux. Christophe Guilluy dit encore que la classe dirigeante actuelle parce qu’elle représente et sert la France mondialisée minoritaire est de ce fait condamnée. Si tel était le cas, nous dirions, comme Houellebecq, que nous n’aurions rien à regretter. LFAR
C’est une révolution ? Non, sire, c’est une révolte. On pourrait ainsi retourner le célèbre dialogue qui annonça au roi la prise de la Bastille. Non, la manifestation des « gilets jaunes » ne sera pas une révolution. Le 17 novembre 2018 ne sera pas le 14 juillet 1789. Le monarque élyséen n’a rien à craindre, en dépit des cris poussés par les sans-culottes de La France insoumise et du Rassemblement national. On pourrait même dire que cette révolte n’est qu’une jacquerie, c’est-à-dire une rébellion de manants sans perspective politique ; mais cela la rend d’autant plus grave.
La protestation contre la hausse du prix de l’essence est aussi vieille… que l’automobile. Pendant longtemps, elle fut provoquée par celle du prix du pétrole. Au moins, il y avait une certaine logique. Et puis, le prix de l’essence est devenu une arme au service des idéaux écologiques. C’est en tout cas ainsi que nos gouvernants habillent leurs décisions. Le diesel, voilà l’ennemi ! Il y a quelques années, pourtant, les mêmes nous disaient: le diesel, voilà l’ami ! Allez comprendre. En vérité, les Français ne consomment pas plus d’essence (diesel compris) mais moins. C’est même pour cette raison que l’Etat en augmente le prix. Cela paraît complexe mais c’est simple pour un technocrate de Bercy : plus on achète de l’essence à la pompe, plus on paie de taxes : pour compenser la baisse des recettes fiscales provoquée par la baisse de la consommation d’essence, il faut augmenter son prix ! C.Q.F.D.
Les technocrates de Bercy sont d’autant plus inquiets que la première année du mandat de Macron a vu les dépenses publiques s’envoler de nouveau. On est loin des promesses du candidat de réduire les effectifs de la fonction publique ; mais on est au plus près des électeurs du candidat Macron: les fonctionnaires d’un côté et surtout, de l’autre, les habitants des métropoles qui n’ont pas besoin d’automobile pour se déplacer, bien pourvus en métros, bus, tramways ou encore vélos, voire trottinettes.
Les cibles de la politique de Bercy sont les habitants de cette France périphérique des petites villes qui ont besoin de leurs voitures (souvent au diesel) pour se rendre à leur travail ou conduire leurs enfants à l’école. Comme par hasard, cette France-là n’a pas voté Macron. Elle lui a préféré l’abstention ou Marine Le Pen. Ou, pour les plus âgés d’entre eux, François Fillon. Cette France-là, ce sont ceux qui « fument des clopes et qui roulent au diesel », que brocardait récemment un ministre, à la manière d’Hillary Clinton se gaussant des « déplorables » qui votaient pour Donald Trump. Ce « mépris de classe », qui traduit le retour de la «lutte des classes», est le grand non-dit de cette manifestation des « gilets jaunes »: une « lutte des classes » remise au goût du jour par la mondialisation, qui s’exprime géographiquement, socialement, et électoralement. Une lutte des classes qui est le fil rouge de la présidence Macron, quels que soient les efforts de celui-ci pour le dissimuler.■
Non !
Cette révolte est celle de la médiocrité provinciale
Ces braves gens n’ont pas compris que pendant qu’ils voient jaune,les autres
Pays qui ont réforme depuis longtemps,travaillent pour conquérir des marchés !
Eux ne se complaisent pas dans ce goût exaspérant pour la révolution
Alors,que ces maudits provinciaux n’aillent pas se plaindre si demain le chômage s’accroit encore et si une crise économique les anéantit !
Assez de ces assistés qui clament » leurs droits » !
Mon pauvre Monsieur,
Vous parlez de la responsabilité des « gilets jaunes » dans une éventuelle crise économique ?? Vous êtes complétement à côté de la plaque , comme on dit! Si crise économique il va y avoir , elle sera mondiale et financière et les français des zones périphériques, comme on dit aujourd’hui, ne pourront jamais être tenus pour responsables. Il faudra plutôt chercher du côté des gouvernements qui ont engendré des dettes abyssales et des banksters qui ont investi l’argent de leurs clients dans des prêts et/ou des rachats de dettes tous plus pourris les uns que les autres.
Et puis, pour aller plus loin dans la réalité, l’économie n’est pas , n’est plus le problème principal de la France. A ce jour, le premier problème c’est sa survie face à l’invasion musulmane, face au grand remplacement en cours.
J’approuve ce mouvement avec quelques réserves: j’aurais préféré un autre jour que le 17/11. Par contre il n’y a ni chef déclaré , ni stratégie définie. J’ai l’impression, NOEL approchant, que ce mouvement va se réduire, cat il y aura bien un moment où la question sera posée: pour qui roulez vous: FN, LFI, RN-AF, ou la planète pluton???????
Je suis assez d’accord avec la conclusion de Yves et c’est ce qui rend la « révolte des gilets jaunes » absolument vaine et inutile : révolte sans mot d’ordre autre que la baisse du prix des carburants et la fin de la limitation de vitesse.
En d’autres termes, rien qui s’attaque aux véritables questions et aux véritables solutions : envahissement migratoire et adulation des billevesées écologiques…
Un sondage positif toutefois, lu hier : 62% des Français privilégient le « pouvoir d’achat » sur la « transition écologique »…
L’expression « médiocrité provinciale » suffit à juger son auteur. Inutile donc de polémiquer, mais ce mépris à l’égard de cette révolte populaire, digne de BHL traduit bien la fracture toujours plus nette entre la France « périphérique » et les bobos.
Pierre, cher ami, il n’y a pas de révoltes inutiles. La jacquerie des « gilets jaunes » n’a aucun caractère révolutionnaire, c’est une évidence. On peut le regretter, mais une révolte non « encadrée » indépendante des partis politiques et des syndicats qui réussit sa mobilisation, est une ligne de résistance bienvenue qu’il ne faut pas négliger. Cette révolte est un coup de bélier asséné au système qui laisse les pouvoirs en place désemparés. Il faut donc souhaiter qu’elles se multiplient. Après, à nous de jouer, mais en ayant soin de bien analyser le réel, le souhaitable et le possible…. Pour ma part, cette contestation populaire, doit être prise en compte pour ce qu’elle est, en évitant, bien entendu le mépris imbécile, mais également la sous estimation d’un mouvement qui émane du pays réel.
Les quelques mesurettes fiscales démagogiques, opportunistes et coûteuses pour le finances publiques annoncées dernièrement avec une précipitation inquiète par le Président et son Premier Ministre n’ont pas désamorcé la colère des gilets jaunes.
C’est la preuve que leur colère qui est celle de la France profonde ou périphérique comme on la désigne avec un certain dédain dans les milieux des grandes métropoles élitistes, est plus profonde (excusez le pléonasme).
Il couve en France une exaspération envers une partie de la politique d’Emmanuel Macron, dans sa forme et sur le fond.
Sur la forme, Macron a le tort de trop s’exposer politiquement à tout bout de champs. A quoi lui sert-il d’avoir un Premier Ministre qui ne joue pas son rôle de fusible quand le pays est mécontent de la politique menée ? Je voudrais maintenant, sur le fond, aborder une raison essentielle de l’exaspération d’un partie importante des gilets jaunes et des Français : la stupide réduction de la vitesse des automobiles (toujours désignées comme le mal par les lobbies de toutes sortes qui détestent les autos) à 80 km/h sur les routes nationales. Cette mesure ne faisait pas partie du programme du candidat Macron. Elle ne l’engageait donc pas. C’est Edouard Philippe qui l’a imposée sans aucune concertation et de façon purement autoritaire. Cette mesure n’a pas été acceptée par les conducteurs adultes, prudents et responsables qui ne supportent plus la diabolisation systématique de la voiture par des lobbies fanatiques.
Sous la précédente Vème République, au temps du septennat, un Président avisé se serait dit que son Premier Ministre est devenu impopulaire et qu’il est temps d’en changer.
A mon avis, pour calmer le mécontentement des gilets jaunes qui exprime de façon apolitique un mécontentement profond du pays, le Président serait bien avisé, pour calmer les choses dans l’immédiat, de renoncer à cette limitation détestée de 80 km/h et dans la foulée de nommer un nouveau Premier Ministre moins rigide que l’occupant actuel de l’Hôtel Matignon;.
Encore une fois notre cher Eric Zemmour a répondu clairement au problème de la société Française. Les gilets jaunes sont une représentation spontanée de la nouvelle lutte des classe. La revendication du prix du pétrole essence ou diesel n’est qu’un prétexte a une revendication plus profonde du mode de vie. Depuis plus de quarante ans les bobos de la capitale se sont fabriqués une caste gouvernante, menteuse, tricheuse et j’en passe.
Faut il répondre a ce triste sire qui traite les gens de la France profonde de médiocres, Ces gens que vous traitez de peu, ne sont pas du tout attirés par les lumières de la ville., telles des mouches à…
Pour avoir été sur place avec mon gilet jaune, je peux dire que la majorité des automobilistes et des chauffeurs de poids lourds, souvent étrangers, ont accepté avec humour et amusement le fait d’être ralenti. Deux journées bon enfant ou les gilets jaunes n’étaient ni de Gauche, ni de Droite, ils étaient simplement de France, de cette France profonde travailleuse, mal payée par ces bobos Parisiens qui s’enrichissent sur leur dos, sans apporter une invention, une découverte qui améliorerait les humains que nous sommes. Autrement dit à t-on besoin de ces bobos pour bien vivre en France.
L’avenir va nous dire si la France basculera dans une autre manière de vivre, mais ce mouvement spontané peut être la naissance d’un grand changement. Pourquoi, parce que sous l’ancien régime l’église aidait les pauvres, après la guerre sous la république ce sont les communistes et la CGT qui aidaient les ouvriers. De nos jours il n’y a plus rien. Par contre beaucoup ont internet et de nouvelles connaissances, le pauvre peut enfin appréhender les mensonges politiques.
Gilets jaunes = cahiers des doléances, et après?
La révolte protéiforme des gilets jaunes n’est pas vaine parce qu’elle n’est pas seulement fiscale. Elle met à vif les fractures entrecroisées de la société française qui vont déterminer le résultat des élections européennes dans cinq mois.
Les partis, tous à la ramasse, vont intégrer cette jaunisse populaire dans leurs éléments de communication et cela va transformer la campagne électorale en boucherie politique.
On a déjà entendu Wauquiez se vautrer.
Je fais sans doute partie de la médiocrité provinciale, mais ayant aussi travaillé à l’international sur les politiques publiques, je vois, au-delà de la pénalisation du gazole et d’un point de vue comparatif, une cause plus large à l’exaspération actuelle : c’est l’imprédictibilité des politiques publiques françaises qui pénalisent à la fois notre économie, notre compétitivité et le peuple de France. Rappelons-nous : pendant longtemps, l’Etat a incité les gens à se chauffer au mazout, puis à l’électricité (le nucléaire nous donnant aussi un avantage sur nos concurrents). Mais on a viré de bord à 180°, pour donner l’exemple au reste du monde aux dépens de notre compétitivité, il fallait passer aux énergies vertes, dont certaines comme les éoliennes au coût démesuré et à la rentabilité incertaine, polluent de plus en plus de paysages et de sols au grand profit de leurs fournisseurs subventionnés. De même, pendant 30 ans ou plus, on a incité les automobilistes à privilégier le diesel. Nouveau virage à 180°: le diesel c’est mal et c’est honteux de rouler au gazole. Que les moteurs modernes polluent plus ou moins que les moteurs au super, ça se discute, hors idéologie du jour, mais il n’en est pas question !
Cependant, si l’on voulait inciter les gens à se tourner vers le super, on aurait pu le faire sans punir les automobilistes. Il aurait suffi de laisser le gazole à son prix déja suffisamment élevé mais de baisser le prix du super pour qu’il lui soit inférieur. Tout le monde aurait été content et cela aurait sans doute coûté moins cher à l’Etat que les mesures de compensation que l’on prend maintenant à la va-vite pour tenter de désamorcer la révolte.
Mais comme dit Eric Zemmour, Bercy n’aurait pas aimé ça, car ce qui importe à nos financiers c’est d’abord de faire rentrer davantage d’argent dans les caisses. Il faut bien couvrir le déficit provoqué par tant de politiques incohérentes, des coûts de l’immigration incontrôlée à notre politique aberrante au Moyen-Orient et en Europe. Et puis, baisser une taxe, quel précédent f^qcheux cela aurait été !
Je veux bien, mon cher Antoine, qu’on se réjouisse que soient assénés des coups de bélier contre le « Système ». mais dans la violence éruptive et anarchique qui se manifeste, je ne vois pas comment nous pourrions, avec un degré d’influence qui doit confiner à 0, avoir quelque ambition d’orienter cette révolte, saine et conne (je mets volontairement ensemble les deux mots).
Ce n’était pas tout à fait le cas avec les foules de « La Manif pour tous » et les jeunes militants sont nombreux qui sont venus à nous par ce canal.
En d’autres termes, en admettant même que l’actuel Pouvoir recule, voire soit balayé, qu’est-ce qui se passera ensuite ?
Après une invraisemblable démission de Macron, veux-tu que je te dise qui sera élu Président ? Évidemment François Hollande.
C’est pire encore, non ?
L’argumentation de taxer les carburants plutôt que le travail ne tient pas pour ceux qui utilisent surtout la voiture pour les trajets domicile-travail ( il est probable que ce soit le cas de la majorité dont le budget carburant ampute , de facto , le gain du travail , lequel travail se trouve rarement de l’autre côté de la rue )
Rendre du pouvoir d’achat en supprimant les cotisations maladies et chômage des salariés ne s’explique pas ( sauf à justifier le rabotage , un jour de ces prestations ) . Ces retenues étaient admises comme des assurances .
Tout se passe comme si ce gouvernement rendait ce qui n’est pas réclamé et , en même temps réclamait ce que les administrés ne comprennent pas devoir donner .
L’ argument du réchauffement climatique , d ‘autre part , pour nous sevrer du pétrole est fallacieux lorsqu’on voit ce que » pèse » la population française face à la Chine , les Etats Unis , l Inde pour le principal . Ce n’est pas la France qui sauvera la planète ; qu’elle se sauve elle même serait déjà beaucoup !
Combien de français peuvent encore adhérer à ces trucs ?
Stupidité politicienne complétant la mentalité déplorable et la négligence des intérêts nationaux qualifiés d’ égoïsme .
Nous aurions des peurs , des phobies , des crispations et c’est E.Macron qui nous soignerait assisté d ‘E . Philippe ?
Non Monsieur, les provinciaux ne sont ni des ânes ni des assistés ! Sans doute n’avez-vous jamais traîné vos souliers (vernis sûrement) sur mer (je parle des marins, non des plaisanciers) ni sur terre (je parle des paysans) quant à l’usine, n’en parlons pas, vous ne savez sûrement pas ce que c’est ! Votre phrase confine au racisme, vous le « bobo » du XVIème ou assimilé !
La crise économique, comme vous répond un autre correspondant n’est pas provoquée par les provinciaux mais par les mondialistes : délocalisations entraînant chômage massif et gains substantiels pour les « banksters » de tous poils – politiques et financiers (les premiers esclaves des seconds) – !
Et comme dit aussi ce correspondant, un autre danger encore plus grave menace la France et toute l’Europe : ce danger a un nom et un seul : L’Islam ! L’Islam dont les sectateurs, entre 2 massacres, ont tous les avantages refusés aux Français ! Là est la VÉRITÉ Monsieur, celle que vous et vos semblables ne veulent pas voir, à l’exemple des autruches! Non, les provinciaux ne sont pas responsables de la chienlit, ce sont les politiques et la haute finance qui en sont responsables ! Ouvrez les yeux avant d’accuser vos compatriotes. Réfléchissez !
Des propos d’une arrogance et d’une ignorance du réel incroyables.
Tout à fait d’accord, Monsieur, avec votre analyse, sauf sur un point : où avez-vous jamais vu que les cocos et leur filiale C.G.T. ont aidé qui que ce soit après la guerre ou plus tard ??? leur unique but, à cette époque et après a toujours été de faire sombrer le pays pour attirer à eux les citoyens ! ils n’ont toujours été là que pour faire de la politique la plus détestable et, aujourd’hui, leurs héritiers directs sont les gauchistes, anti-fas et autres m… ,soutenant à bout de bras l’invasion mahométane et ils trouvent leurs complices, justement, chez les bobos dont le 1er intervenant est un magnifique exemple.
Pour le reste, je suis tout à fait d’accord (bis repetita). Amitiés.