Par Mathieu Bock-Côté
« La crise migratoire frappe toutes les sociétés occidentales et même la propagande la plus sophistiquée ne convaincra pas les peuples qu’elle porte en elle un avenir radieux ». C’est ce qu’écrit ici Mathieu Bock-Côté [Le Figaro, 30.11] au moment où Emmanuel Macron s’apprête à signer à Marrakech le pacte mondial sur les migrations de l’ONU. Quand la contestation et la colère grondent en France et que Paris vit une forme d’insurrection permanente contre sa politique, ce n’est sûrement pas ainsi que le président de la République se conciliera l’estime du peuple français. LFAR
Il aura fallu un certain temps avant que le pacte mondial sur les migrations de l’ONU, qui doit être adopté à Marrakech les 10 et 11 décembre, trouve sa place dans le débat public.
Sans trop de surprise, pourrait-on dire. Le droit international s’élabore rarement, pour ne pas dire jamais, dans les paramètres de la souveraineté populaire et nationale, mais il s’impose ensuite aux peuples, qu’on morigène sans gêne lorsqu’ils rechignent à se soumettre aux « engagements internationaux » pris en leur nom. On leur explique qu’ils ne sauraient s’y soustraire, d’autant que les grandes migrations seraient fondamentalement positives et contribueraient à l’enrichissement matériel et moral de l’humanité, ce qu’affirme aussi sans rire le pacte. Il ne serait plus possible, aujourd’hui, de stopper les grandes migrations, ni même de les contenir : on pourrait au mieux les encadrer. C’est dans cet univers mental qu’il faudrait impérativement évoluer.
Concrètement, avec ce pacte, il s’agit de jeter les bases normatives d’un futur droit à la migration. Il s’agit aussi, et cela n’est pas un détail, d’encadrer le plus possible les termes du débat public en le soumettant à une pédagogie diversitaire de plus en plus contraignante. Le pacte sur les migrations invite ainsi les gouvernements à cesser d’« allouer des fonds publics ou d’apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et les autres formes de discrimination envers les migrants, dans le plein respect de la liberté de la presse ». Quand on sait que, du point de vue des théoriciens du multiculturalisme, il suffit souvent de critiquer leur doctrine pour se rendre coupable de racisme ou de xénophobie, il y a de quoi s’inquiéter. L’ONU plaide ici pour un langage médiatique formaté par l’idéologie diversitaire – par exemple en remplaçant la figure de l’immigrant illégal par celle du migrant irrégulier.
Pourtant, le parti immigrationniste avance sans assumer son projet, en prétendant que ce texte est strictement symbolique et n’a aucune portée pratique. Pris de panique devant les critiques qui se multiplient contre le pacte, ses défenseurs nous expliquent que chacun pourra l’interpréter à sa guise dans le plein respect de sa souveraineté. C’est ce que faisait la Canadienne Louise Arbour jeudi dans les pages du Figaro. D’ailleurs, certains exégètes autoproclamés du vrai et du faux présentent l’éventualité d’une perte de souveraineté comme une rumeur relevant des fausses nouvelles. C’est à se demander pourquoi la nomenklatura diversitaire se mobilise autant pour un texte aussi désincarné. Dans les faits, elle travaille sans l’avouer à vider de sa substance la souveraineté nationale, pour ensuite placer les peuples devant le fait accompli.
Mieux vaudrait parler un langage de vérité. La crise migratoire frappe toutes les sociétés occidentales et même la propagande la plus sophistiquée ne convaincra pas les peuples qu’elle porte en elle un avenir radieux. La caravane de migrants qui s’est levée au Honduras, a traversé le Mexique et campe actuellement à la frontière américaine donne un exemple convaincant des effets anxiogènes d’une immigration de masse non désirée. Il suffirait que l’Amérique consente à l’ouverture même partielle de ses frontières dans les circonstances présentes pour provoquer un appel d’air qui deviendra vite incontrôlable, d’autant que nous sommes témoins d’un détournement à grande échelle du droit d’asile, qui n’a pas été pensé pour réguler de tels flux migratoires. Dans les faits, le droit d’asile a surtout pour fonction de disqualifier moralement le concept de frontière, comme si celui-ci avait seulement vocation à s’effacer – il serait même inhumain de penser le contraire. À terme, il faudrait vider de tout contenu la différence entre le citoyen et celui qui ne l’est pas pour que naisse une humanité nouvelle.
Les migrations de masse sont en train d’atteindre des proportions telles qu’elles relèveront de la submersion démographique, quoi qu’en disent certains statisticiens militants qui jouent avec les mots et les chiffres pour nous convaincre que cette grande révolution qui se déroule sous nos yeux n’a pas lieu. C’est un thème récurrent de la pensée progressiste du dernier siècle: le réel serait une machination réactionnaire. Mais les États sont en droit de vouloir reprendre un contrôle politique sur le fait migratoire. De ce point de vue, on ne peut qu’applaudir les gouvernements occidentaux qui, depuis quelques semaines, annoncent qu’ils ne signeront pas ce traité. Ils montrent ainsi que le « sens de l’histoire » n’est qu’une illusion idéologique dont peuvent se déprendre ceux qui désirent orienter autrement leur destin. Et, pour le dire franchement, Emmanuel Macron ne devrait pas être un des rares à se sentir obligé de signer ce pacte. C’est en se délivrant des filets d’un « droit international » instrumentalisé idéologiquement que les nations retrouvent la substance de la démocratie. ■
L’ONU et l’immigration obligatoire
La signature de ce texte de l’ONU, par un Macron démonétisé dans son propre pays, rejeté par une part croissante de l’opinion, et maintenant haï par de nombreux Français, montrerait la profondeur noire du fossé qui le séparerait de ceux-ci. La question de l’immigration incontrôlée sera le cœur de la prochaine explosion populaire, et elle risque d’être autrement plus grave que la « castagnarisation » de l’arc de Triomphe relayée par des media complaisants, ignorant ou presque les exactions et pillages des commerces, émotionnellement et politiquement moins exploitables. Il n’échappera à personne le côté assez sordide de ce pouvoir qui se présente comme social-démocrate, pour en abuser et masquer sa dérive autoritaire sous la forme d’un autisme méprisant à l’égard d’une population en souffrance, mot qu’il aime tant à faire répéter en boucle par ses perroquets « commu-niquants », mais uniquement à l’égard de ceux qui lui sont utiles. Tout cela est le fruit d’une segmentation marketing élaborée dans les agences spécialisées pour réduire la France à une juxtaposition de catégories socio-professionnelles, qu’on flatte de spécificités dont les messages « portés » par la macronie sont supposés les convaincre, afin de les séparer en groupe politiquement insignifiants par eux-mêmes, et donc maitrisables par le langage culpabilisant. Cela s’appelle de l’Agit-prop. Mais ce travail marketing rodé, bien adapté aux techniques de ventes utilisées par les entreprises, où il s’agit de vendre des produits contre argent, et à la gestion d’un personnel encadré à la fois par les nécessité du salaire et la doxa de la performance, ne l’est absolument pas à la gestion sur le moyen long terme des peuples, en tout cas pas dans l’intérêt de ceux-ci, surtout lorsqu’il s’agit de les dissoudre dans un gloubiboulga d’origines et de cultures quasi incompatibles. Il en va des peuples comme de l’eau et l’huile, ils ne se mélangent pas, même si les émulsions transitoires peuvent laisser croire le contraire aux fous manipulateurs idéologues et incultes comme Macron. A l’instar d’un Soros paranoïaque et méphitique vis à vis des démocraties, ce président en culottes courtes, dans son délire de destruction d’une France qu’il déteste comme il l’a plusieurs fois fait comprendre, a lui, bâtit pour la France un scénario de basculement vers un monde déculturé, technicisé, dégenré, et déstructuré, comme ceux qui se pratiquent dans le petit monde des fusions acquisitions dont il a une brève expérience, jouant avec les concepts de reformatage des contrats, et des hommes comme des boulettes de viande, pour réaliser sa vision de linéaires infinis où le produit ne fait qu’en remplacer un autre, au gré des nécessités ressenties, et des intérêts utiles à sa perpétuation. Comme les psychopathes, Macron recherche l’accomplissement de la machine von Neuman politique, la martingale des amateurs de Casino, celle qui permet de gagner sans perdre, celle où l’électeur n’est que le moyen d’accéder au pouvoir, et non une fin en soi, ce qu’il se gardera bien de dire. Mais dans leurs certitudes immatures, lui et ses adeptes ont négligé une chose : On ne licencie pas le Peuple.
Monsieur Macron , quand il est hors de France insulte les français nominalement , dans leur histoire et leur culture, dans leur terroir en favorisant les invasion qu’il appelle migration et donne de l’argent à des immigrants illegaux. .
Il s’étonne ensuite que la plupart des Français qu’il prend pour des téléthons ne soient pas d’accord avec lui et le considère comme un traitre.
Asinus asinum fricat.
C’est une atteinte à la souveraineté des nations en cette matière