Crèche de Noël en Provence
Par Jean-Philippe Chauvin
La fête de Noël n’est pas un moment ordinaire et le croyant y trouve aussi des raisons d’espérer quand l’incroyant la vit surtout comme le retour des joies et des plaisirs simples de la table et de la famille, mais c’est toujours, pour l’un comme pour l’autre, la joie de Noël qui s’exprime.
Les enfants attendent la récompense de leur premier trimestre studieux, chantant parfois le soir autour de la crèche qui, elle, attend son principal personnage, déposé délicatement sur son lit de paille dans la nuit de la Nativité. Tant de souvenirs me remontent à la mémoire, en ce jour particulier qui s’annonce : autour de la grande crèche familiale, nous nous retrouvions le soir, à l’orée du coucher, et nous allumions les petites bougies colorées avant d’entonner quelques chants, invariablement clos par un vibrant et harmonieux « In excelsis Deo ». Ce rituel ne cessait pas lorsque j’étais chez mes grands-parents Lechaptois, mais la crèche était alors toute petite et en plastique, ce qui n’enlevait rien à ma ferveur enfantine et à celle de Mamé. Jours heureux…
Aujourd’hui, si je suis plus près de l’hiver que de l’enfance, je n’ai pas perdu mes espérances de Noël, même si les années passées ont effacé tant de visages familiers, les réduisant au souvenir parfois attristé, à cette nostalgie qui m’envahit parfois plus que de raison, celle d’un monde ancien qui était le mien avant que de devenir celui, incertain, des temps contemporains. Les événements récents n’incitent pas forcément à l’optimisme mais doivent susciter, dans le même temps, une espérance « raisonnable » mais aussi, sans être contradictoire, « passionnée ».
L’agitation automnale du pays, qui s’est couverte de jaune fluo, a étonné, effrayé parfois, suscité tant d’espoirs quand elle exprimait tant de colères, et ses éclats se sont fichés dans le mur des certitudes gouvernementales, au point d’en briller jusqu’aux palais lointains des puissants de ce monde-ci. Les ronds-points, lieux incontournables et pourtant négligés de notre société, ont été les espaces d’où les « personnes des recoins » ont crié leurs désespérances, leurs peurs, leurs émotions, leurs sentiments, mais aussi leurs résistances à l’air du temps, aux oukases venus « d’en haut », de Paris ou de Bruxelles… Les « perdants de la mondialisation » ont ensuite gagné la rue, et cela s’est vu et entendu, au point de réduire la République à s’enfermer dans le palais de Madame de Pompadour derrière des murailles de fer et d’acier gardées par des troupes nombreuses et casquées… « Quand l’ordre n’est plus dans l’ordre, il est dans la révolution », affirmait Robert Aron (et non son homonyme Raymond), et le samedi 1er décembre a semblé lui donner raison, au moins quelques heures, avant ce « retour à l’ordre » qui, derrière lui, a laissé gravats et ressentiments, mais aussi l’impression d’un nouveau rapport de forces, moins favorable au « Pays légal » et à sa République cinquième…
Ces événements, inattendus et largement inédits, ne peuvent laisser indifférent : s’il y a eu cette « grande peur des bien-pensants » qu’évoquait déjà le royaliste Bernanos en son temps et qui a parcouru les élites mondialisées et une part des bourgeoisies urbaines bousculées en leurs centres-villes par des foules de jaune vêtues, il y aussi eu des « moments d’espérance », parfois cachés par des violences (émeutières comme répressives) dont certaines étaient tout aussi inacceptables que le mépris des dominants à l’égard des Gilets jaunes et de leurs revendications, voire de leur être même. La convivialité observée sur les fameux ronds-points, le retour de solidarités anciennes que l’on croyait disparues, la joie de se retrouver comme communauté de destin malgré des situations fort différentes… Tout cela ne peut être négligé, et constitue déjà des milliers de souvenirs et d’histoires particulières qui s’entremêlent et s’embellissent parfois, sources d’une nouvelle mémoire populaire et, pour demain, d’une histoire qui ne sera pas la seule propriété des historiens.
De cela, surgit aussi une espérance passionnée, celle d’un changement, d’une rupture avec ce monde, cette mondialisation sans entraves ni racines, cette bétonisation des vies et des imaginaires, et d’une nouvelle prospérité, qui n’est pas forcément celle d’une croissance démesurée ou simplement économique. Est-elle réductible à l’espérance raisonnable, celle d’une amélioration du pouvoir d’achat compatible avec les règles économiques qui régentent notre pays et le monde contemporain ? Non, évidemment non, car « on n’est pas amoureux d’un taux de croissance », comme le clamait un slogan royaliste de la fin des années 1980 évoqué dans la publication d’alors des lycéens d’Action Française, Insurrection, titre provocateur pour une revue aux plumes alors prometteuses que l’on retrouve désormais dans quelques grands journaux d’aujourd’hui… Toute espérance dépasse la simple raison, autant raisonnement que sagesse : elle constitue une sorte d’au-delà des possibilités mais elle motive l’action et la réflexion, pour « rendre possible ce qui est nécessaire (ou ce qui est souhaitable »), et doit éviter l’hubris (la démesure), toujours dangereuse et perturbatrice. Ce sera sans doute l’enjeu des prochains mois, de la prochaine « saison » des Gilets jaunes ou de leurs successeurs. Il s’est levé, en ces temps incertains, une espérance qui, d’inquiète, est devenue vive, active, réactive… Il faut souhaiter qu’elle ne devienne pas cyclone destructeur mais qu’elle soit porteuse du meilleur possible pour notre pays et nos compatriotes, mais aussi pour ceux qui regardent la France avec amour ou simple curiosité. Bien évidemment, rien n’est sûr, mais le pire encore moins si les royalistes et les hommes de bonne volonté savent donner à l’espérance des formes heureuses et vigoureuses tout à la fois.
En tournant mes regards vers la crèche de cette veille de Noël, je discerne les visages des santons comme ceux des spectateurs du moment : tous semblent attendre, dans une sorte de patience tranquille… Croyants et incroyants, réunis dans l’espérance. L’espérance universelle de Noël, et particulière d’un Noël pour la France… ■
Il devient urgent de défendre notre héritage chrétien. L’islamisation de l’Europe est en bonne voie, à preuve la décision de la cour européenne des droits de l’homme de favoriser l’application de la charia en Europe. Le caractère néfaste de cette institution et de l’idéologie qui la gouverne n’est plus à démontrer.
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2018/12/26/31002-20181226ARTFIG00181-charia-ce-que-revele-la-decision-de-la-cedh.php
Noël et sa crèche, que de souvenirs… Au delà des femmes et des hommes disparus il reste le ressentiment d’une vie gâchée, par la perte de la conscience, qui permet de créer un avenir. Il fut un temps, celui des grands parents et surtout des grands mères, ou les chrétiens pratiquants étaient naturellement acceptés à la sortie des églises. Puis est venu la période ou il ‘était mal vu d’aller à l’église et de préférer les bals populaires du monde ouvrier ou bourgeois.
Cette fois la France est partagée en trois populations, les nantis de la capitale et des grandes Métropoles attirés par les lumières du commerce mondial. Ceux qui sont venus pour toucher l’obole de la république et qui n’ont que faire de nos lois républicaines. Et cette masse de travailleurs oubliés par ceux qui en haut de l’échelle humaine s’enrichissent sur leurs dos. On semblait s’y être adapté, puisque les « souliers pointus » sont nos propres enfants sortis tout droit de l’école de la république. Il a suffit du prix du pétrole à la pompe pour revêtir ces travailleurs et retraités de jaune. Ils ont fait la messe de minuit sur le giratoire, C’est l’occasion de retrouver nos mémoires d’antan, de se montrer fier d’être Chrétien, de chercher à concilier tous les chrétiens de toutes ces églises bâtit tout au long de l’histoire, de dire que les protagonistes de la crucifixion de Jésus sont morts et enterrés en Gaule Ponce Pilate à Lyon et Vienne, Hérodote le fils roi à Villefranche du Lauragais au sud de Toulouse. L’histoire est un lien indélébile, les gilets jaunes sont porteur de ce lien. Ou la France en tant que pays , je ne dis pas de Nation qu’elle n’a jamais été, disparaît de la terre ou bien nous résistons ensemble, à l’image des moutons qui se dirigent vers le ravin.
Notre république est bâtit sur le mensonge révolutionnaire, l’amour de soi, Retrouvons ensemble notre conscience et remettons la France dans les rails de l’Histoire des hommes, par delà les divergences d’esprit.. Noël n’est pas ce débordement commercial de marchandise que l’on doit avaler goulûment, à l’image des trois messes basses; Revenons au Noël de notre petite enfance.
L’erreur de certains chrétiens est de ne voir que l’au delà, mais c’est sur cette terre de France qu’il faut appliquer les paroles de Jésus. Le Christ et son paradis ou… viendra après, le plus tard possible.
D’accord avec J.P. Chauvain : la fête de Noël n’est pas un moment ordinaire et le croyant y trouve le rappel de la naissance de Notre Seigneur et, ainsi, des raisons d’espérer quand l’incroyant la vit surtout comme le retour des joies et des plaisirs simples de la table et de la famille, donc l’occasion d’être mielleur et plus généreux: Mais c’est toujours, pour l’un comme pour l’autre, la joie de Noël qui s’exprime.
Souhaitons donc de Bonnes Fêtes à tout le monde, particulièrement à ceux qui sont à la peine…
Une prière d’Edith Stein, sœur Bénédicte de la Croix sur le mystère de Noël :
« Lorsque la Vierge prononça son Fiat », le Royaume de Dieu commença sur terre. » (…….)
« L’étoile nous conduit à la crèche, nous y trouvons l’Enfant Dieu qui porte la paix au monde. (..) La vie divine allumée dans l’âme est cette même lumière venue dans les ténèbres, ce miracle de la Nuit Sainte. Cependant le ciel et ta terre restent encore bien distincts. Aujourd’hui comme alors, l’étoile de Bethléem brille dans une nuit obscure. (..)
Cependant l’Enfant dans sa crèche étend ses mains vers nous et son sourire semble nous dire comme le feront plus tard ses paroles d’homme : » Venez à moi vous qui souffrez et ployez sous la charge. »
Car les mains de l’Enfant et plus tard les lèvres du Seigneur, lancent un même appel : » Viens, suis-moi. » (..) Et il nous place chacun devant ce choix entre la lumière et les ténèbres. »
Edith Stein . Malgré la nuit Ad Solem
Ceux qui veulent éradiquer les crèches de notre espace public veulent –ils éradiquer ces mains qui se tendent vers nous ? Demandons leur….