C’est Salvini qui rit, maintenant …
2019 : la politique française à l’heure italienne ?
« Le vent tourne ». Les éditorialistes sentent-ils venu le moment d’envisager les hypothèses incorrectes ? Préparer le terrain aux bouleversements qui, peut-être se préparent, en France et ailleurs ? En Europe, en tout cas ! Songent-ils à leur avenir professionnel ? Aux mouvements de l’opinion, qui les juge … Ecoutez, c’est instructif ! Pour qui préfère lire, le texte est au-dessous. LFAR
L’édito politique
par Yaël Goosz
jeudi 27 décembre 2018
Et si on regardait de l’autre côté des Alpes pour comprendre ce qui nous arrive : un scénario à l’italienne en France, ça n’est peut-être plus une fiction.
Bonjour Yael Goosz, la politique en 2019, votre édito du jour : et si la France s’était mise à l’heure italienne ?
Nous sommes le 20 mai 2018… L’Italie a un nouveau gouvernement, attelage baroque entre deux extrêmes, aussitôt dénoncé par Bruno Le Maire. Le ministre redoute que l’alliance entre la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles ne provoque un dérapage budgétaire dans la zone euro. Mi-juin, c’est sur la gestion du dossier Aquarius, que le torchon brûle… Emmanuel Macron dénonce le cynisme de Rome sur la question migratoire.
L’Italie comme anti-modèle du progressisme dont se revendique La République en Marche : la référence aux années 30, le chaos populiste… Cette rhétorique a fonctionné à plein régime, à l’automne, dans les discours d’Emmanuel Macron.
Jusqu’à la crise des Gilets Jaunes… Jusqu’à ce qu’il lâche plusieurs milliards d’euros pour tenter de stopper ce mai-68 des ronds-points. A partir de là, comment faire la leçon ? Comment montrer du doigt les Italiens, quand on s’autorise un excès de déficit et que l’on dit, devant sa majorité, que « le chiffrage budgétaire est secondaire ».
Emmanuel Macron a non seulement perdu son punching-ball , Yael, mais il pourrait lui-même se retrouver victime d’un scénario à l’italienne ?
L’analogie est frappante. En 2014, le jeune démocrate Matteo Renzi prend la présidence du Conseil, c’est la nouvelle star, il a dégagé la vieille classe politique et va réformer l’Italie. Deux ans plus tard, il s’effondre, après un référendum raté, léché puis lynché par une opposition multiforme coalisée contre lui. Une chute à la vitesse des réseaux sociaux et des raccourcis populistes… Cela ne vous rappelle rien ?
L’anti-macronnisme ou l’anti-renzisme comme seul dénominateur commun ?
Quelle autre motivation y avait-il, en Italie, entre un Luigi Di Maio prônant le revenu universel et un Matteo Salvini allergique à l’impôt ? Plus de services publics avec moins d’Etat ? Rationnellement, ça ne tenait pas la route, et pourtant, la Ligue et les 5 étoiles ont réussi à s’entendre pour prendre le pouvoir.
Est-ce que cela peut arriver en France ? Le scrutin majoritaire ne favorise pas les coalitions, c’est un frein… Mais dans le discours, 2018 aura été une année de trajectoires parallèles, parfois convergentes, entre RN et Insoumis : avec l’incursion, chez Mélenchon d’une thématique nouvelle – l’immigration qui pèse sur les salaires -, un François Ruffin qui rend hommage à Etienne Chouard, et puis cette bienveillance réciproque, quand l’Insoumis Mélenchon subit les foudres de la presse, de la justice, pour ses comptes de campagne, l’autre, Marine Le Pen vole immédiatement à son secours, et réciproquement… Enfin le même entrisme chez les gilets jaunes, qui présente beaucoup de similitudes avec les débuts du Mouvement 5 étoiles.
Quant à l’Italie, elle est clairement le modèle à suivre pour le Rassemblement national. Proximité entre Marine Le Pen et le petit frère Salvini qui a dépassé son maître, et l’histoire d’amour entre Marion Maréchal et l’un des cadres de La Lega…
Politique-fiction, me direz-vous ? Dans le paysage décomposé où la poutre travaille encore, toute ressemblance avec une situation politique déjà connue n’est plus fortuite. ■
Lire dans Lafautearousseau le dernier Lundi de Louis-Joseph Delanglade …
L’audace d’une hypothèse incorrecte ? çà, ce serait un véritable changement !
IMAGINONS: au Printemps les cités s’embrasent, et en même temps les Gilets Jaunes reprennent du souffle, la police est DEBORDEE, et abandonne le terrain, car ils sont aussi des HOMMES et pas seulement des robots, le Pouvoir s’effondre et c’est la grande débandade, alors là qui: le Général de VILLIERS en sauveur ou une coalition d actifs; RN de Marine LE PEN et les Insoumis de J L MELANCHON.., ce ne sera pas le 123 ou le Chabanais, mais ce sera quand même un beau bordel
ERREUR stupide, non pas 123, mais 122: One two two ( 122 rue de Provence)
Ce serait le binz en effet mais …
Pour le reste , même Bonaparte a failli manquer son coup d’ état ,n’était l’ action de Lucien Bonaparte , au Conseil des cinq- cents ; le général Trochu » Breton , catholique et soldat » au lieu d’ aider Eugénie ( exfiltrée – sauvée – par son dentiste américain ! ) fut rallié aux républicains de septembre 1870 ; le général de Gallifet devint homme de main de la République , le général Boulanger périt sur la tombe de sa maîtresse , le colonel de la Roque et ses » croix de feu » en 1934 s’avéra complètement inutile . Comment ne pas être échaudé de ce coté là ?
Napoléon a dit un jour : « Si on savait à combien peu tout cela a tenu ».
Mais nous avons un mode de scrutin de voleur
Je ne crois pas à un coup d’Etat, nous n’en avons pas les moyens. Par contre j’aime assez une foule active, voire activiste dans la rue : Paris 1958, BUDAPEST, PRAGUE, BERLI N EST 1989, ensuite un référendum , et la grande trouille aidant, les Français/Françaises approuveront, même avec des remarques et quelques manifestations des zombies de la Gauche dépassée, =désavouée par sa base.