par Louis-Joseph Delanglade
En ce début d’année, rien n’autorise à penser que le pouvoir a pris la bonne mesure du problème posé par l’existence même du mouvement des gilets jaunes.
Malgré les mesures chiffrées de décembre, malgré l’ouverture de cahiers de doléances, malgré l’annonce d’une grande concertation, le malaise demeure. L’idée d’une crise de régime poursuit sourdement son chemin.
Cependant, même si le mouvement est susceptible d’avoir des conséquences sur, voire contre, le système, ceux qui pensent pouvoir le récupérer au moins en partie se font sans doute des illusions car il est essentiellement hors système. Les tentatives politiciennes sont grossières (M. Philippot qui dépose l’appellation « gilets jaunes »), ridicules (M. Mélenchon qui croit voir en M. Drouet la réincarnation du terroriste robespierriste de Varennes), ou simplement bien naïves (MM. Jardin ou Lalanne qui sont tentés par l’aventure électorale). Ceux-là n’ont pas compris l’essentiel d’un mouvement dont le surgissement incongru et les manifestations a-politiques sont plutôt le signe d’une réaction salutaire du fameux, mais bien mal en point, « pays réel » et dont le mot d’ordre, pour reprendre la formule de M. Zemmour, serait : « On ne veut pas mourir ! » M. Berger, secrétaire général de la CFDT, ne s’y trompe d’ailleurs pas lorsqu’il déclare sur les ondes de France Inter (6 janvier), que le mouvement est essentiellement « réactionnaire ».
Hors système, donc, ce mouvement qui remet en cause le régime de la démocratie dite bien à tort « représentative », véritable captation de la réalité populaire qui permet à de faux « corps intermédiaires » et autres élites médiatiques et politiques de parler et de penser pour tous les autres sans jamais les consulter vraiment sur les choix civilisationnels et politiques fondamentaux – ou de ne pas tenir compte de l’avis exprimé, comme ce fut le cas lors du référendum de 2005 (55% de « non » au traité établissant une constitution pour l’Europe), ou même de refuser ouvertement l’idée d’en tenir compte, comme ce M. Guerini (photo), délégué général de La République en marche, qui justifie son hostilité au RIC par le refus de voir les Français décider par exemple de rétablir la peine de mort (BFMTV, 17 décembre).
Mais si leur existence est d’abord une remise en cause de cette supercherie, il est cependant évident que les Gilets jaunes ne peuvent apporter au pays la nécessaire re-mise en ordre. Nous aurons peut-être une crise de régime mais, dans ce cas, l’issue en sera forcément politique et rien ne dit qu’elle soit positive. Aujourd’hui divisées, les « élites républicaines » peuvent se ressouder dans un de ces compromis historiques destinés à permettre la survie du régime, quitte à procéder à un ravalement de façade. Pour l’instant, l’avancée « politique » du mouvement des Gilets jaunes, et elle n’est pas négligeable, est d’avoir fragilisé les certitudes idéologiques du chef de l’Etat, obligé d’admettre explicitement que s’est manifestée une « colère légitime » et peut-être de revenir en conséquence et si peu que ce soit sur son catéchisme euro-libéral. ■
Bravo,cher ami, prière de continuer aussi bien et juste, pendant tout 2019 ! Bonne Année !
Sortir de la crise de GJ
Ce sont les abus de pouvoir des corps intermédiaires qui font le lit des populismes. Si la représentation nationale est effectivement élue pour représenter les Français dans la gestion courante de la France, elle n’est en aucun cas légitime pour imposer des changements de société sous couvert d’une majorité de circonstance, comme c’est le cas aujourd’hui. Cette dichotomie administrativement installée avec éléments de langage, et force communication manipulatrice entre le Peuple et les élus, est nourricière d’une névrose institutionnelle conduisant à un ressentiment de plus en plus profond. Le système est maintenant ancré à tous les niveaux de pouvoir de l’Etat, coulé dans le moule des certitudes soigneusement installées par les groupes de pression, et il ne sera pas facile aux uns comme aux autres de revenir à des pratiques saines et ouvertes, tant les intérêts se sont cristallisés, à la fois dans les prébendes, et dans le sentiment autiste d’une sécurité illusoire. Macron est le fruit d’une manipulation lors de l’élection présidentielle, qui a pu lui donner, bien à tort, l’impression d’une puissance qui ne pouvait être contrecarrée par la rue. Le démenti cinglant de la révolte actuelle, vient lui rappeler désagréablement qu’il n’est en aucun cas un décideur en dernier recours, mais le commis du Peuple sans lequel il ne saurait exister. Le malentendu entre son petit monde de conseillers-financiers-media, et le Peuple vient en grande partie de cette incompatibilité entre le modèle en chambre des clercs au pouvoir, et la réalité vécue par le Peuple. Les éléments de sortie de crise applicables aux grèves, aux séminaires, aux réunions abusivement nommées stratégiques dans les grands groupes, sont assez inopérants dans le débat politique, car ils n’apportent que des réponses tactiques à un manque profond de réponse politique. Les propositions d’un gouvernement ne doivent pas être des faux-semblants pour reprendre une main qui n’a ni plus ni gant ni poigne, au risque, ce qui est le cas actuellement, de se décrédibiliser encore un peu plus, mais d’offrir une méthode d’échange ouverte, pour examiner le fond du problème et envisager des réponses nouvelles. Le Pouvoir doit entre-autre, faire émerger des interlocuteurs crédibles, le travail de fond doit être fait, non dans une logique aristotélicienne de wagons conceptuels liés les uns derrière les autres, mais par une logique itérative permettant de réunir des concepts qui ne semblent pas à priori aller les uns avec les autres. Il n’est pas certain que l’esprit des comptables de Bercy, et la pauvreté conceptuelle de ce pouvoir soient à même d’en comprendre la finalité et sa faisabilité. La France n’a pas besoin de théâtre, pour répondre aux besoins du Peuple, mais d’intelligence et d’humilité. Sapere Aude disait Kant.
et c’est reparti dans le bla bla et les analyses mollassonnes !
1- la démocratie en France est morte depuis le coup d’état de Sarkozy, Fillon et les parlementaires qui ont avalisé le projet de constitution européenne que le peuple français venait de rejeter par référendum
2-L’oligarchie, le pouvoir, les zélites ont parfaitement compris le sens du « mouvement des Gilets Jaunes » , mais ils n’en ont cure
3-Macron représentant de l’oligarchie mondialiste n’ a nullement l’intention de concéder aux français en colère
4-Macron a été mis en place pour faire aboutir le projet européiste-mondialiste et pour l’instant il fait ce qu’il faut
5-dans sa majorité, le peuple, désarmé intellectuellement, est incapable de s’opposer au rouleau compresseur mondialiste
6-le pouvoir ne reculera pas et ce ne sont pas des manifestations pacifiques qui le feront changer
7-l’Histoire l’a prouvé, on ne renverse pas une dictature par des manifs pacifiques
8-ne l’oublions pas notre premier ennemi ce sont les médias , tous les médias. Car la masse ne s’abreuve hélas qu’à ces sources empoisonnées
9-nous sommes donc à la croisée des chemins
10-le temps n’est plus aux analyses , mais à l’action……………………….
Et vous commencez par une analyse en 10 points. bla bla On vous attend sur les ronds-points …
j’en viens des ronds points cher monsieur !
et vous ?
Réfléchissez :
la « manif pour tous » prouve hélas que la violence paye !
1 million de personnes venues de toute la France dans une manif monstre mais pacifique, une pétition de 700000 signatures: nada, que dalle !
….
Alors là, permettez moi de rire et pouffer !!! Pourquoi chercher des réponses philosophiques à des causes que Michel Onfray vulgarise parfaitement?