Publié le 11 mars 2016 – Actualisé le 6 février 2019
On discute toujours beaucoup sur ce que pourrait être une future monarchie. Mais la forme qu’elle prendrait dépendrait beaucoup des circonstances – sans-doute exceptionnelles – dans lesquelles elle apparaîtrait nécessaire. Autant ou davantage en tout cas que de toute théorie. Elle n’aurait pas à chercher ses modèles à l’étranger. Ce serait nécessairement une monarchie à la française. Quels en seraient les contours, au moins selon nos souhaits ?
Voici un commentaire des définitions que donnait la toute première Action Française*, publié en son temps sous le titre La monarchie que nous voulons**. Lafautearousseau
« Oui ou non l’institution d’une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée est-elle de salut public ? »
La question que pose Maurras au début de son enquête sur la Monarchie écarte les présupposés, les sentiments et les préjugés. Elle est concise, directe et rationnelle, car c’est sur le terrain de la raison, celui-même sur lequel se croit fondée la démocratie que le Martégal défend et batit la Monarchie. Aujourd’hui, alors que six quarts de siècle nous séparent de la dernière expérience monarchique et que l’idée royale a été systématiquement défigurée par les républicains, nous devons défendre nos idées, retrouver ce ton maurrassien clair, dense, précis, presque socratique, qui seul imposera la monarchie face aux nuées démocratiques. Ainsi avons-nous utilisé le « quadrilatère » maurrassien (une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire, décentralisée) pour esquisser, en esprit puis en acte, LA MONARCHIE QUE NOUS VOULONS.
Une Monarchie Traditionnelle
Pour commencer, il semble indispensable de rappeler que la Monarchie n’a jamais été un modèle fixe, un prêt-à-porter ; elle a su au contraire s’incarner dans différents registres tout en gardant l’esprit qui était le sien. C’est cette continuité à travers les changements nécessaires qui caractérise le vrai sens de la tradition qui, d’après Paul Valéry, « n’est pas de refaire ce que les autres ont fait mais de retrouver l’esprit qui a fait ces choses et qui en ferait de toutes autres en d’autres temps ». Ainsi, nous ne voulons pas restaurer une monarchie figée en un XVIIIéme siècle oublié, mais rétablir ce qui est d’abord un principe, principe d’autorité, de responsabilité et d’unité, et qui saurait s’incarner dans notre propre réalité économique, politique, culturelle et sociale.
Une Monarchie héréditaire
L’hérédité du pouvoir est sans doute le principe qui a été le plus attaqué depuis trois siècles. Pourtant que représente-t-il réellement lorsque l’on a écarté toute la mythologie méritocratique ? Il apparaît que l’hérédité a ce premier avantage d’éliminer la compétition pour le pouvoir, c’est-à-dire la radicalisation des conflits d’intérêts. Elle assure ainsi un Etat fort, indépendant et arbitre capable d’entreprendre des réformes administratives, économiques et sociales ou de laisser des libertés aux citoyens, sans craindre d’être toujours renversé. L’hérédité permettra à la nation d’être enfin gouvernée et non plus seulement gérée à court terme comme c’est le cas en république. De plus, le pouvoir étant à l’origine indépendant des forces d’argent, il peut gouverner sans, et même contre elles, et seul le roi héréditaire a pu châtier les Semblançay et les Fouquet que le régime actuel eût laissé courir. Enfin, l’hérédité assure la médiation active du peuple avec ses propres racines historiques : la nation, c’est la naissance, c’est-à-dire la reconnaissance d’une continuité historique.
Une Monarchie antiparlementaire
La tradition et l’hérédité étant posées, on pourrait être tenté d’y ajouter une institution parlementaire censée assurer la représentation populaire.
« A d’autres cette demi-royauté bourgeoise et parlementaire plus décrépite encore s’il le faut » s’écriait Maurras. Le parlementarisme, qui suppose l’existence de partis, est le contraire même de la monarchie qui est faite pour unir. D’ailleurs, le parlementarisme au niveau de l’Etat ne représente personne puisqu’il ne repose pas sur les réalités économiques, politiques et sociales mais sur le jeu formel des partis.
La Monarchie, au contraire, chercherait une représentation du pays réel par de multiples assemblées locales, culturelles et professionnelles souveraines en leur ordre et capables de défendre les intérêts de leurs membres. Nous n’en voulons en effet absolument pas au vote.
« L’ancienne France votait beaucoup, précise Maurras, cela est oublié. Cela reste vrai tout de même. On y votait pour quantité d’objets pour lesquels le Français moderne reçoit avec respect le choix et les volontés des bureaux ». Ce à quoi nous en voulons, c’est au système qui regroupe arbitrairement les individus en fonction de leurs opinions ou de leurs options métaphysiques dans le cadre de partis peu adaptés à la juste détermination de l’intérêt général. Et c’est pourquoi nous luttons pour la restauration d’une monarchie antiparlementaire où, les Français pourront, grâce à de multiples assemblées fédérées par un pouvoir indépendant, être représentés dans leurs intérêts tangibles et concrets, et ainsi passer du stade d’administrés abrutis et atomisés, à celui de citoyens responsables et actifs.
Une Monarchie décentralisée
Nous avons parlé de représentation d’intérêts locaux ; en effet antiparlementarisme et décentralisation sont deux caractères indissolublement liés. Nous sommes antiparlementaires parce que partisans d’une renaissance des collectivités locales. Cette volonté de promouvoir les richesses et les diversités de notre pays de façon intégrale est une composante essentielle de notre nationalisme. Nous voulons laisser s’organiser le pays réel en multitude de républiques locales, autonomes et souveraines, compénétrées les unes les autres et capables de prendre en main leur avenir. Mais ces communautés ne peuvent rester liées entre elles sans un tiers-pouvoir. Comme l’expliquait Pierre-André Taguieff, « il doit y avoir un troisième membre qui doit être “hors jeu” en quelque sorte. C’est la monarchie comme pouvoir transcendant, d’où la nécessité que le roi ne soit pas élu ou choisi, mais qu’il vienne d’ailleurs, qu’il soit inconditionnel ».
Voici posées les grandes lignes de la monarchie que nous voulons, c’est-à-dire la monarchie française adaptée à notre temps.
N’oublions pas cependant que « l’objet vrai de l’Action française, ce n’est pas, à bien dire, la monarchie, ni la royauté, mais l’établissement de cette monarchie, l’acte d’instituer cette royauté ». Seul notre engagement militant prouvera la possibilité d’une telle restauration, et même son imminence si elle est servie par des citoyens actifs, prêts à mourir avec joie, avec bonheur, pour notre Sire le roi de France. ■
* Dictateur et Roi, Enquête sur la Monarchie, 1900
** Cahier d’Action française n°3, supplément au n° 2177 d’Aspect de la France du jeudi 31 janvier 1991.
Merci à Philippe Lallement qui nous a transmis ce texte.
Jupiter est l’émanation de l’esprit républicain, donc de tous ceux qui cherchent la fortune et la trouve dans l’organisation de la vie des autres. Déconsidérer les villes, détruire des terres agricoles et maraîchères pour réaliser des centres commerciaux dans l’ensemble de la France, à conduit une utilisation de l’automobile inconsidérée. Nous le devons à des hommes et des femmes élus qui répondent chacun à sa façon à la monnaie sonnante et trébuchante. Les médiats aux ordres de Jupiter désigne le diesel comme fautif, il suffirait de revenir au bon vieux moteur de deux litres, et enlever toutes ces additifs qui compliquent la mécanique, s’il faut rouler à 80, et bien nous n’avons pas besoin de véhicules supersoniques. Un esprit supérieur indépendant des actionnaires pourrait donner une ligne de conduite à l’ensemble de la France.
L’histoire, la grande histoire de notre France, devrait nous rappeler que nous sommes une somme de cent peuples, que nous ne sommes Français que par les rois Francs, qu’il y a une énorme différence entre un Français du Sud et un Français du nord, tout autant de l’Est que de l’Ouest. Celui qui a fait son service militaire a bien connu ces différences d’interprétation. On ne fait pas marcher au pas un gars du nord et un gars du sud avec les mêmes termes. C’est notre grande histoire et la Méditerranée en a été le centre intellectuel. La France a commencé ici à Pourrières, avec Caïus Marius, cent deux ans avant J.C.
Il faut pour réaliser une nation, que la république impose par la loi,à tous ces peuples, si différents, une unique pensée commune et convergente.
Pour unir ces cent peuples, il faut un souverain héréditaire, responsable, autoritaire qui délègue au niveau des collectivités territoriales. La commune existait bien avant Clovis le roi des Francs. Jupiter l’a supprime? Erreur historique.
Oui, la France est un cas particulier sur la planète. Cette fois, après les guerres absurdes républicaines, nos élus nous abandonnent aux plus riches de la planète. Ces gens peu nombreux qui pour être encore plus riches, sont prêt à détruire les petites gens et particulièrement ce puzzle qu’est la France.
Cette fois, fait nouveau, conscient mais perdu, les cent peuples, se retrouvent tous les samedis avec un gilet jaune. Ils en ont assez de voir la déchéance des gens, du territoire, de l’écologie, de la tuerie des animaux etc. Un exemple qui saute aux yeux, sans réfléchir , nos élus ont abandonné les villes et leurs commerces urbains, pour construire des centres commerciaux à la campagne; résultat de nos jours les réseaux routiers sont
soirs et matin saturés par une circulation automobile domicile travail. Et les médias nous prêchent faussement des incantations sur la consommation du pétrole.
Oui dans notre chère France, seul un souverain héréditaire peut redonner vie à un pays qui se meurt étranglé par des actionnaires mondialisés.
Jupiter en réunion dans le Lot, c’est deux siècles plus tard Vercingétorix essayant de trouver une aide Gauloise.
C’est parce que les Gaulois sont divers qu’historiquement ils ne sont jamais en accord sur les objectifs et sur les moyens de parvenir à bien vivre, Néron n’obtiendra aucune réponse, seulement du sarcasme et du silence poli..
De Vercingétorix à Jupiter ( je préfère Néron le fils de Claude) les Gaulois ont les mêmes libertés d’esprits. Il a fallu un roi Franc pour créer d’Artagnan Surcouf et les autres….Les cent peuples sont incapables de fournir en leur sein, un souverain qui leur convienne,
Clovis l’avait compris et les Bretons d’Armorique se sont inféodé à lui. Qui peut se revendiquer d’origine Franque, et pourtant les rois Francs ont conduit ces cents peuples jusqu’au monde moderne. Or le modernisme nous a ébloui a en perdre la notion du bien vivre…..