Par Philippe Mesnard
Le macronisme exsude peu à peu ses humeurs. La pellicule brillante et opaque qui recouvrait le mystérieux projet est devenu translucide et poreuse. Une liqueur poisseuse en sourd et se répand.
Les médias réclament à nouveau que le peuple se taise puisqu’il ne sait pas parler – et d’ailleurs, qu’est-ce que le peuple puisqu’il est avéré qu’une portion du peuple, comme La Manif Pour Tous, ne peut pas être le peuple selon le CESE ? Les politiques, à nouveau, expliquent que leur politique est bonne quoi qu’en pensent les Français – si tant est que les Français pensent, cette bande de Gaulois haineux et lépreux. Et l’État, à nouveau, songe à taxer, du timbre-poste qui augmente aux droits de succession qui pourraient s’alourdir.
Le macronisme exsude une humeur noire qui est celle du vieux monde pourrissant. Griveaux-le-Radical (« nous devons aller plus loin dans le changement, être plus radicaux dans nos méthodes ») continuera à conspuer les prétendus radicalisés et à considérer avec méfiance les consultations populaires qui n’iraient pas dans son sens – les Français étant d’ailleurs pour moitié persuadés qu’elles ne serviront à rien.
Et quel changement promet Griveaux-le-Méthodique, au nom de Macron-le-Subtiligent ? De l’Europe, et des libéralités aux puissants, et du socialisme jacobin.
Quarante ans d’Union européenne, deux cents ans de démocratie bourgeoise et soixante-dix ans d’État-providence n’auront rien enseigné à ce quadragénaire qui refuse de considérer les raisons de l’échec du modèle français. Car si Macron dans ses vœux déclare vouloir « bâtir les nouvelles sécurités du XXIe siècle » et « bâtir un avenir meilleur reposant sur notre capacité à inventer de nouvelles manières de faire et d’être ensemble », il ne propose rien, en fait, que d’imposer les réformes que ses prédécesseurs n’ont pas su mettre en œuvre, c’est-à-dire accentuer une fiscalité confiscatoire, sauf pour les plus riches, au prétexte que l’économie finira par redémarrer, comme la Grèce l’a bien prouvé… et de le faire dans le cadre très ouvert et si peu sûr de l’Union européenne.
Mais le maître des horloges a-t-il considéré que l’heure n’est plus à ces réformes ? La mondialisation heureuse, c’est fini : même Klaus Schwab, le fondateur du Forum de Davos, fait l’éloge de la nation ! Le ruissellement, c’est fini – si même cela a jamais commencé ! Le président de la Fédération des industries mécaniques, Bruno Grandjean, remarquait dans L’Usine nouvelle « [qu’il n’avait] pas vu beaucoup de gens dont l’ISF a été supprimé qui démontrent de façon claire que cela déclenchait chez eux une volonté d’investir fortement et de redresser le pays. On a besoin que les chefs d’entreprise démontrent qu’ils sont vertueux et font leur part du job. Plus de liberté implique plus de responsabilité de notre part. On a l’impression que tant qu’il restera un euro de taxe de plus qu’en Allemagne, rien ne sera possible. Ce n’est pas responsable. » (18/12/18).
Macron, droit dans ses bottes, ayant lâché dix milliards en guise de « nouvelle manière d’être ensemble », affirme pourtant qu’il ne lâchera rien de son projet consistant à accoucher au forceps une France nouvelle et un peuple régénéré. Il ne lâchera rien quand bien même nombreux sont ceux qui aimeraient qu’il lâche les rênes du pouvoir. Comme ce pouvoir est fragile et que Macron n’entend pas être frustré trop vite de sa bizarre victoire, acquise à la faveur de la conjonction d’une abstention sans précédent, d’une justice complaisante et du soutien inconditionnel des faiseurs d’opinion, lui et ses troupes n’ont de cesse de disqualifier le Sénat, les opposants, le peuple même, affirmant que les institutions doivent se plier à Jupiter et non Jupiter respecter les institutions. Et pendant que la république française donne ainsi, une fois de plus, le navrant spectacle d’une caste installée comme un chancre au cœur du pouvoir et indifférente au sort des Français, les Français, eux, sont confrontés à la double menace de l’immigration qui dissout l’identité et de l’islamisme qui encourage à la sécession. Mais là, les politiques ne décident de rien, ou de si peu. Sinon, pour l’heure, de faire couler, sur un corps affaibli qui tente de se défendre, leurs noires humeurs réformatrices. ■
Enfin une analyse dédiée à tous ceux qui croyant au miracle saluaient un jeune qui n’avait pas fait ses preuves et ne connaissait rien au difficile métier de la politique..
question aux internautes : Vaut-Il mieux être être gouverné par un homme habile et compétent mais avec ses défauts ou par un prétendu « saint » inexpérimenté,?
Mais qu’attendre , au fond , d’un président même jupitérien et d’une république y compris d’aspect monarchique ? Il semble exister une pente irrésistible ; la Cinquième qui put passer pour la bonne n ‘ y échappe pas .
Toujours actuelles ces lignes extraites du discours préliminaire 1900-1924 trouvé dans la deuxième édition d ‘Enquête sur la Monarchie :
» On ne tourne en rond que parce que l’ on est tenu par le licou des idées républicaines , courbé au fouet des intérêts de la démocratie . Le républicain doctrinaire et le républicain alimentaire sont à la source et à la conséquence de tout le mal . C’est donc avec la faute et l’ erreur qu’il faudra en finir quand on voudra cesser de les payer trop cher .Quand on s’affranchira de la vraie République dans laquelle nous retombons , il ne faudra pas se confier de nouveau à une République un peu nettoyée , mais faussée , qui ramènerait infailliblement à sa sœur . Le remède doit être cherché ailleurs que dans le mal . »
Excellents !
Oui,tout cela est très juste et bon !
Pourtant,après 5 républiques qui ont toutes foiré,ils y a des super-malins qui en voudraient une 6 ème !
Macron et son barnum ne sont en aucun cas le renouveau de quoi que ce soit, ils ressemblent furieusement au début de la fin d’un vieux monde ripoliné aux couleurs de la postmodernité, engraissé dans des prébendes sans contrôle, aux dérives incessantes, et au mépris à peine voilé de la démocratie. La macronie est une vieille maquerelle à demi chauve et ridée, qui joue les soubrettes en faisant des mines de sapajou, un portrait à la Dorian Gray caché sous les combles du marketing et de la communication, un mensonge qui ne dirait même pas la vérité, à l’inverse du menteur de Cocteau. Macron n’est qu’un danseur visage hystérique et narcissique, un caractériel arrogant englué dans les fils de ses dépendances. Il ne joue qu’une seule mélodie, sur tous les tempo, pour donner le change, tout en discourant à l’infini sur des litotes insipides d’un futur fantasmatique. C’est un clown mauvais, il est aussi faux qu’un billet de trois euros.
A la France Cartésienne, économique , sans âme, il manque la touche sensible de tout être intelligent en un mot ; le Bon Sens
Par exemple : Redonner à chacun ses responsabilités. Abandonner le recours à l’État Nounou pour toutes les assurances sociales à l’exception de celles couvrant les dégâts survenant au cours des catastrophes naturelles
Pour cela les salariés recevraient le salaire complet incluant les divers prélèvements de Sécurité Sociale. Je suis sûr que la compétitivité entre les sociétés d’assurances privées qui en résulterait permettrait d’en abaisser le coût et augmenterait le salaire net en abaissant le taux de chômage par ricochet.
Cette simple mesure entre beaucoup d’autres améliorerait les performances des Entreprises, le salaire de chacun, diminuerait le taux de chômage … à compléter
ne nous égarons pas
Macron, pur produit de l’oligarchie, a été sélectionné et mis en selle par cette oligarchie pour poursuivre, en accélérant, la mise en œuvre du projet mondialiste
Macron fait la même politique que ses prédécesseurs mais en accélérant…….
petitjean , ne croyez pas toujours être le seul à savoir ce qu’il faut faire. Le seul à ne pas s’égarer.
Quant à Macron, il ne vous a peut-être pas échappé qu’après avoir accéléré il a subi un sacré coup de frein.
Ne soyons pas tout le temps en retard d’une ou plusieurs actualités.