Par Mathieu Bock-Côté
Un commentaire critique vigoureux et pertinent des propos et plus encore des idées d’Yves Cochet, leader écologiste d’esprit extrême ou, si l’on préfère, radical. Au point d’en devenir hideux à force de haine de notre civilisation. Comme souvent cette chronique du Journal de Montréal [6 janvier] est aussi un un cri d’alarme. LFAR
Retour sur un entretien d’Yves Cochet.
Un leader écologiste français invite les peuples occidentaux au suicide démographique.
Ancien ministre de l’Environnement français, Yves Cochet n’a rien d’un marginal.
C’est un écologiste dont la parole est sollicitée. Et dans le plus récent numéro de L’Obs, il livre ses réflexions à propos de la logique de la décroissance, qu’il croit nécessaire pour sauver la planète à l’heure des changements climatiques. Et cette décroissance, selon lui, devrait être démographique. Il faudrait prendre les mesures nécessaires pour limiter les naissances, notamment en cessant de financer la natalité. « Faire des enfants n’est plus seulement une question personnelle. C’est devenu un choix politique. Ne pas faire un enfant supplémentaire, c’est le premier geste écologique. Les enfants qui attendent un foyer sont déjà bien assez nombreux ».
On ne saurait dire assez à quel point un telle perspective est mortifère, en plus d’être philosophiquement glaçante. C’est l’instinct de vie de l’humanité qu’on entend ainsi étouffer, et l’élan qui pousse les hommes et les femmes, d’une génération à l’autre, à se reproduire pour la suite du monde. On aura compris que les hommes et les femmes ne devraient plus voir dans leurs enfants la suite de leur lignée – un tel principe serait probablement tribal, archaïque, et pourquoi pas, réactionnaire – mais plutôt s’inscrire à un pool collectif d’adoption mondialisé. On aurait envie de répondre que si l’adoption est une grâce et un acte d’une générosité inouïe, elle ne saurait, à l’échelle d’une civilisation non plus que pour la plupart des hommes et des femmes, se substituer à ce qu’on appellera pudiquement la manière traditionnelle d’avoir des enfants.
Mais là où Cochet devient carrément effrayant, c’est lorsqu’il tire les conséquences politiques de sa vision du monde.
Lorsque la journaliste de L’Obs lui demande si c’est la France qui doit faire le plus d’efforts, il répond : « je précise que je ne vise pas les pays les plus pauvres, qui font plus d’enfants que les autres. Au contraire. Les pays riches sont les premiers à devoir décroître démographiquement. Ce sont eux qui ont le mode de vie le plus polluant. Par ailleurs, limiter nos naissances nous permettrait de mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes ». La dernière phrase est ahurissante mais est révélatrice de la tentation nihiliste d’un certain écologisme, qui carbure à l’aversion pour l’Occident et fantasme sur sa disparition.
En gros, les peuples occidentaux, coupables d’avoir saccagé la planète, devraient faire pénitence et planifier leur propre extinction démographique. Ils devraient plus exactement s’effacer pour faire de la place à des populations nouvelles, venues du tiers-monde, et qui veulent s’établir chez eux. En cédant la place à de nouveaux peuples et en se suicidant démographiquement, les peuples occidentaux pourraient enfin connaître une certaine rédemption à l’échelle de l’histoire, comme si on pouvait se grandir en s’abolissant soi-même. Il n’est pas certain que cet appel au suicide civilisationnel vertueux soit de nature à enthousiasmer les peuples auxquels il est destiné. Il a néanmoins la vertu de révéler le fond idéologique hideux d’un certain écologisme qui cache derrière sa prétention à la vertu des sentiments profondément haineux pour notre civilisation. ■
Cochet coche toutes les cases du parfait luciférien ! Le Diable ne dirait pas mieux que lui ! Détruire la civilisation occidentale, par » l’islamigration » et l’extinction démographique des peuples européens, permet au système de mettre un terme définitif à ce double héritage de l’Europe, à la fois gréco-romain et judéo-chrétien.
Ce qui me stupéfait , ce n’est pas qu’un crétin émette des idées qui lui ressemblent c’est qu’on les commente.
SI cet humain se sent de trop sur la planète qu’il n’attende pas de la quitter comme un vieillard en sort mais qu’il joue les stylites dans un désert quelconque et rumine ailleurs ses idées creuses qui n’intéressent pas les personnes sensées.
Cochet,de petite envergure au demeurant, a toujours cherché à dissimuler son antagonisme haineux de classe par les pseudo-éléments justificateurs qu’il croit avoir trouvés dans sa soit-disant »science »écologique……de circonstance.
Ce point de vue s’appelle la haine de soi, dont Philippe Muray a si magistralement parlé…
Bien dit !