Par Mathieu Bock-Côté
Cette tribune – de celles que nous reprenons souvent pour leur pertinence – est parue dans le Journal de Montréal du 14 mars. Qu’on le lise ! Tout simplement. LFAR
« Les savants fous ont pris le contrôle. »
Notre époque est traversée par un fantasme terrifiant : l’effacement programmé et délibéré de la différence entre l’homme et la femme. De toutes les manières possibles, il faudrait déconstruire ce qui les distingue, pour qu’advienne un jour un être humain sans aspérités, ni homme ni femme, à moins qu’il ne soit les deux à la fois, selon son choix.
Pour peu qu’on scrute l’actualité en ayant cela en tête, on trouve mille exemples confirmant cette tendance.
Genre
Hier, l’hebdomadaire français L’Obs nous apprenait ainsi que des chercheurs danois en lutte contre les « stéréotypes de genre » avaient présenté dans un festival technologique texan une voix numérique absolument neutre, qu’on ne saurait dire masculine ou féminine.
Apparemment, cette voix non genrée contribuerait à la lutte contre les discriminations, ce qui n’est peut-être qu’une confirmation parmi d’autres que ce pseudo-combat généralement célébré relève trop souvent du grand n’importe quoi.
Car si la simple distinction entre l’homme et la femme passe désormais pour une marque de discrimination, c’est bien la preuve que nous venons de basculer dans un univers parallèle. La norme véritable de l’humanité serait-elle asexuée ?
On le constate aussi régulièrement avec la fameuse question des trans.
On doit naturellement faire preuve de la plus grande ouverture envers ceux et celles dont l’identité sexuelle est confuse au point de se sentir étrangers à leur propre corps. C’est une forme d’humanisme élémentaire. Mais on ne saurait faire de leur situation dramatique la nouvelle norme censée représenter l’ensemble de la population, qui n’a jamais douté un instant de son identité sexuelle, même si on cherche à la fragiliser délibérément. Il en est de même lorsqu’on parle de la fluidité de ceux ou celles qui ne se reconnaissent pas particulièrement dans un sexe et dont l’identité serait flottante et non binaire. L’importance médiatique gagnée par ces catégories idéologiques est symptomatique du fait que nous sommes sous hypnose idéologique.
Autre exemple qui ne surprend plus. On a récemment débattu en France du remplacement sur les formulaires administratifs des catégories père et mère par parent 1 et parent 2. Il faut dire que cette manie est partout présente en Occident, y compris au Québec.
Qu’il faille ajuster notre vocabulaire administratif pour l’adapter à la réalité des familles homoparentales, personne n’en disconvient. Mais fallait-il pour cela abolir le père et la mère, ou les rendre invisibles, alors qu’il s’agit de fonctions symboliques inscrites dans les profondeurs de la psyché humaine ?
Ce qu’on voulait encore une fois renverser, c’était la différence sexuelle.
Folie
On pourrait en revenir à cette évidence plurimillénaire que ne peut perdre de vue qu’une civilisation décadente : le masculin n’est pas le féminin, un homme n’est pas une femme, et ces différences sont fondatrices pour l’humanité.
Lorsque nous ne sommes plus capables de reconnaître les réalités élémentaires de la condition humaine, c’est bien la preuve que nous basculons dans un monde où les savants fous font la loi. ■
Cette idéologie de l’indifférenciation est le fait sans doute non de savants, mais de purs et simples idéologues. Les scientifiques eux, ne tiennent pas ce genre de propos, à preuve l’ouvrage du cognitiviste David Geary : Hommes, femmes : L’évolution des différences sexuelles humaines, dont voici la présentation.
Les hommes et les femmes sont-ils différents les uns des autres? Si oui, pourquoi et de quelle manière? La science peut aujourd’hui répondre de façon argumentée à ces questions. Cet ouvrage montre comment l’approche évolutionniste peut expliquer la manière dont les humains ont su s’adapter, biologiquement et culturellement, aux contraintes environnementales. Par une revue de la littérature scientifique sur le sujet, il apporte une vision structurée des différences entre les sexes chez les humains – en termes physique, comportemental et cognitif – et explique ces différences. Il s’agit donc d’une présentation claire et complète des résultats les plus importants de cette nouvelle science qu’est la psychologie évolutionniste. Ce livre, » tout simplement le meilleur livre qui ait jamais été écrit sur les différences entre les hommes et les femmes » (David Buss), Le neuroendocrinologue Jacques Balthazart montre quant à lui, les différences cérébrales hommes femmes. Rassurons-nous, les humains ordinaires et de bon sens, savent que les hommes ne sont pas des femmes et les femmes pas des hommes. Cette prétendue lutte contre les discriminations n’est que le symptôme de l’avachissement intellectuel et moral de minorités qui ne savent plus ce que veut dire être un humain. Si l’on voulait aller encore plus loin dans ces délires, on pourrait aussi proposer, pourquoi pas, d’abolir la distinction entre la vérité et l’erreur, ou celles qui existent entre les couleurs et qui sont très discriminatoires, n’est-ce pas ?
Mon grand-père me disait il y a au moins 50 ans sinon plus (j’en ai 81): « ils auraient beau dire et bien faire,jamais les femmes seront capable de pisser droit debout »!!!(excusez,il avait son franc parler et son bon sens………. cordialement