Défendre la langue française
Comme Chef de la Maison de France, je m’associe à la Journée Internationale de la Francophonie, qui célèbre chaque 20 mars depuis 21 ans, notre belle langue française.
Cette langue simple et claire, expression de notre génie français, qui fait partie d’un patrimoine dont nous pouvons être fiers, est parlée dans 88 pays et par 300 millions de personnes, présentes sur les cinq continents. Langue de la diplomatie, elle est un atout incomparable pour la France. Au cours de mes nombreux voyages – du Liban au Québec, de l’Asie à l’Amérique Latine en passant par l’Afrique – j’ai pu constater que la langue française suscitait un engouement qui ne se dément pas depuis le règne de François Ier.
Moteur de croissance durable, le Français et ses multiples accents, représenté par l’organisation internationale de la Francophonie (OIF), est aussi un facteur d’unité et de cohésion qui rassemble tous les peuples à travers un dénominateur culturel, économique et géopolitique commun.
Langue de paix qui a donné à l’Europe ses plus grands auteurs, une académie prestigieuse que l’on nous envie, elle est un trésor à défendre et à partager car elle exprime non seulement une identité mais définit aussi des exigences qui ne peuvent être bafouées au nom d’un quelconque progressisme, comme l’écriture inclusive, la novlangue ou l’intrusion d’anglicismes, qui risqueraient d’en changer la nature profonde.
Ciment de notre histoire, la langue française est notre patrie dans ce qu’elle a de national et celle de bien d’autres peuples dans ce qu’elle a d’universel.
Jean, Comte de Paris Domaine Royal, le 19 mars 2019
Tout à fait d’accord avec cette vue concernant la langue française qui est de plus en plus bafouée par les médias, ministres et autres !
« Ce qui n’est pas clair n’est pas français », disait avec justesse Rivarol. Voilà un message qui, lui, est parfaitement clair et limpide; « politique », au sens le plus haut et le plus noble du terme. Et bien propre à donner du Prince l’image de ce qu’il est : celui qui est au milieu de nous, attentif à tout, présent sans tapage dans notre quotidien, point de référence stable et sûr dans la grand tangage où se trouve le Pays. A nous de le seconder tous, toujours et partout, et de faire tout ce qui est en notre pouvoir afin de démultiplier la portée de sa voix…
Comment lutter contre « l’intrusion d’anglicismes »? L’Etat ne peut-il pas encourager l’utilisation du français dans la création de concepts nouveaux en matières scientifiques, technologiques, commerciales, sportives, etc..?Notre président parle anglais quand il s’exprime à l’étranger: il serait bon de lui rappeler qu’on parlait uniquement français devant le Roi de France..Des incitations financières pourraient récompenser les commerçants qui changeraient leur enseignes anglaises en langue française….Bien d’autres initiatives pourraient être prises….
Merci,Monsigneur,de cet utile rappel qui doit être flatteur pour tous les Français !
Rentrant d’un séjour touristique en Italie, dans les Pouilles, j’ai pu constater que presque plus personne là-bas ne parle le français. A l’intention de tous les touristes, l’anglais est omni présent. Au contraire de ce que je pouvais constater dans les années 50, 60, 70 et même au-delà. Il me semblait naguère que les Italiens parlaient le français de façon spontanée et naturelle. Il est vrai que la France et l’Italie avaient des relations de voisinage qu’elles n’ont certes pas perdues mais la langue française ne fait plus le poids aujourd’hui face aux masses de touristes de toutes nationalités. Alors, pour faire simple, tout le monde se met à l’anglais.
Le Prince a raison d’insister sur la sauvegarde du français, sous-entendu de qualité, qui est la langue des idées claires par excellence, avec ses avantages et parfois aussi ses inconvénients.