« Comment sortirons-nous des troubles en cours ? Sur quoi finiront-ils par déboucher ? »
C’est là une question qui colle parfaitement à l’actualité étrange que nous vivons. Un lecteur l’a formulée ainsi : « à défaut de vraie remise en cause, nous courons droit… À quoi exactement ? »
« Une vraie remise en cause » s’entend sans-doute des principes sur lesquels se fondent l’idéologie dominante, le régime politique qui l’incarne, la politique qu’il conduit. Or, cette remise en cause du Système n’existe pas de façon efficiente si elle ne s’agrège pas une doctrine de la remise en ordre. Cette dernière manque de toute évidence aussi bien aux braves gens exsangues qui manifestent dans la rue depuis quatre mois, qu’à ceux qui sont censés gouverner la France. Des premiers il ne reste plus grand monde, depuis le phagocytage de leur mouvement – les Gilets jaunes – par l’ultragauche. Les seconds – les gouvernants – n’ont pas d’autre politique qu’euro-mondialiste, multiculturaliste, diversitaire, immigrationniste. Etc. À quoi s’ajoute une volonté constante de révolution sociétale. Ne doutons pas que – passée la crise, si elle passe – cette politique polymorphe ne demande qu’à reprendre son cours, se pérenniser. Elle détruit la France historique dont elle n’a que faire…
Ne restent plus que les affrontements de la rue, ce qu’il reste des Gilets jaunes – rougis – et les hordes Black Blocs surentraînés, suréquipés, aguerris au combat de rue, qui tiennent tête aux forces de l’ordre, les attaquent avec la dernière violence et finissent par les déborder au point qu’elles ne suffisent plus et que, craignant pour la sécurité des bâtiments officiels (!), le Pouvoir doit se résoudre, comme il était prévisible que cela finirait par s’imposer, à utiliser l’armée … Avec tous les risques y afférents. Les armes des militaires ne sont pas celles des policiers …
Les Blacks Blocs – contre lesquels rien de sérieux n’a jamais été tenté – décideront-ils une suspension d’armes ? Estimeront-ils qu’il est temps d’arrêter la lutte pour la reprendre à la première occasion favorable ? Ou de la déplacer ? Ailleurs dans Paris ? En province ? Ou simplement de la poursuivre. C’est à eux en tout cas que le Pouvoir est affronté en réalité. Et ce sont eux qui ont l’initiative. N’oublions pas pour finir le risque toujours menaçant d’embrasement ou de sécession des banlieues, « républiques islamiques en puissance » comme le pense Éric Zemmour.
Au sein de ces événements chaotiques, peut-être devons-nous admettre avec simplicité que nous nous trouvons dans l’un de ces moments de l’Histoire où il n’est guère possible de prévoir ou même d’imaginer de quoi demain sera fait. L’on a cru que la révolution était terminée avec la fête de la Fédération. Presque personne n’était républicain parmi les têtes pensantes et agissantes de la Révolution en marche quasiment jusqu’à la veille du vote de la Convention qui décida – comme on le sait, à une voix de majorité – la mort de Louis XVI.
Qui sait aujourd’hui ce qui va arriver ? Comment sortirons-nous des troubles en cours ? Sur quoi finiront-ils par déboucher ? Une rupture systémique – mais laquelle ? – ou un Xème sauvetage du Système ? Il nous semble presque impossible à cette heure, de nous faire une opinion sur ce point-là.
Nos certitudes sont d’un autre ordre. Dans le chaos actuel des politiques et des idées, leur pertinence est une évidence. ■
Un excellent état des lieux. Reste à déterminer l’inventaire des amis et des ennemis.
Le commandant du Titanic ne pouvait ignorer le danger des icebergs, mais pressé par le commanditaire, il laissa filer le navire à 22 nœuds pour battre un record qui n’intéressait que peu de monde, à part les concurrents et les media. Le ralentissement vint trop tard et l’on sait ce qui advint. Les apprentis sorciers actuellement à la tête de l’Etat sont du même bois, engoncés dans des règles de castes, et insensibles au bon sens. Le pouvoir dit-on corrompt absolument les natures corruptibles, comprendre faibles, qui se cabrent sous le désaveu, et vitupèrent contre les opposants dérangeant le rêve éveillé sur lequel ils planent. Ainsi un Macron, triste pitre de kermesse électorale, biberonné aux conseils de son égérie professeur de mimiques singulières, ne voit dans ses ratages à répétition que la « lèpre immonde » d’une adversité coupable, cherchant à lui nuire pour empêcher d’advenir le non-futur à peine esquissé par son cerveau paranoïaque, mais affermi dans ses désirs non avoués transformés en « pensée complexe » pour satisfaire son égo. Ainsi, cette personnalité fragile et ambitieuse ne peut trouver comme remède à son échec dans le maintien de l’ordre qu’une sortie par la montée des marches de la force, seule image mentale susceptible de le rassurer, et combattre son désarroi grandissant. Le risque de dérapage est réel, mais occulté sous l’hystérie auto-justificative, qui lui fait croire à la nécessité de l’usage d’une force qu’il ordonne sans en maitriser les conséquences, obnubilé qu’il est par l’aberrante importance de lui-même à ses yeux. La dérive est certaine, et met notre pays entre les mains des militaires dont ce n’est ni la volonté, ni la spécialité ni la vocation. La transgression de trop peut-être.
Wait and see ( attendre et voir ) dit – on outre manche .
Un coup chapeau à Phidias pour la qualité de ses commentaires,
Macron dispose d’une Constitution-toute gaullienne-qui lui permet une autorité qu’hélas, il n’a pas, ou ne sait pas exercer ! A l’endroit, ou à l’encontre, des gilets jaunes et de leurs affidés plus particulièrement.
Son pouvoir est cent fois plus absolu,discrétionnaire et étendu, que celui que certains historiens voulent attribuer à nos rois, oui à ceux qui ont patiemment bâti la France au cours de 8 siècles,-certains siècles ayant été particulièrement difficiles, pourtant !-
Macron,lui,apparaît comme le champion du « vivre-ensemble »,quoi qu’il arrive, quitte à modifier la Constitution éventuellement !
Il faut reconnaître que sa majorité à l’Assemblée Nationale ne brille pas par sa cohésion, mais plutôt par l’opportunisme du « vivre-ensemble »,(encore !), avec l’intention presque subliminale de conserver sa place bien au chaud, ou de s’en servir comme étape en vue d’autres ambitions.
Par chance-et comme nouveauté, d’ailleurs-le Sénat fait,seul, oeuvre de contre-pouvoir,ainsi que l’on a vu récemment à plusieurs reprises : on comprends mieux ainsi le propos de Macron souhaitant mettre dans sa liste ouverte à la discussion lors de son grand débat : le Sénat, gracieusement jumelé avec le Cese,leurs fonctions et leur utilité !
D’autres,plus célèbres et moins velléitaires que lui, se sont pourtant déjà cassés les dents sur la question du Sénat.
Sauf que Phidias semble ignorer la véritable histoire du Titanic. Alors que le navire était encore à quai dans les chantiers navals du pays de Galles, le feu avait spontanément pris dans l’un des soutes à charbon, à tribord avant ( c’est un risque connu quand on stocke de telles quantités). Lors de l’escale à Portsmouth, 74 hommes d’équipage qui étaient au courant ont débarqué, refusant de continuer le voyage. et devinez qui d’autre ? les quatre banquiers qui fondèrent la Federal Reserve.
Qui resta à bord ? Astor, Gugenheim et le troisième, (me souviens plus du nom), qui eux périrent : bizarrement ce sont ceux qui s’étaient opposés à la création de la FED. La vitesse excessive était dûe au fait qu’il fallait évacuer le charbon des soutes déjà en feu qui menaçaient de faire fondre le bardage de la coque et le transférer dans les chaudières. Voir le navire jumeau du Titanic, l’Olympic, les avaries qu’il rencontra mirent en évidence que le commanditaire de la construction avait fait des économies en insistant pour que l’épaisseur de l’acier du bardage soit divisée de moitié par rapport à ce qu’avait préconisé les ingénieurs. Rien n’arrive pas hasard ! Fuck Hollywood !!!
Une petite précision pour Emerson : Difficile d’ignorer le feu couvant de soute, qui était un grand classique à l’époque dans les navires utilisant le charbon. Voir à ce propos l’Histoire de la Marine Nationale. Ce n’est pas ce feu, connu de l’équipage, déclaré à Belfast et maitrisé le 13 avril pendant la traversée, qui a fragilisé les têtes de rivets de la coque du Titanic, responsables de l’ouverture de la brèche, mais leur conception, car ils étaient non seulement martelés, ce qui était courant à l’époque, mais de surcroit de qualité insuffisante, (présence de sulfure de manganèse, découvert par analyse spectroscopique, diminuant la résistance au froid), en raison du matériau utilisé sur lequel avaient été réalisées des économies. Les tôles étaient aussi concernées.. La rencontre avec l’iceberg fut fatale, car la brèche fut trop grande pour la conception du navire qui ne comportait pas de cloisons supérieures sur les caissons d’étanchéité, permettant de ce fait, le déversement d’une cloison dans l’autre..D’autres facteurs entrèrent en jeu dans la catastrophe, comme, et non limitativement, l’absence de jumelles pour les vigies, qui leur auraient permis de détecter plus tôt l’iceberg, la négligence des officiers de quart et du commandant Smith sur la présence d’iceberg qui a probablement joué un rôle, ainsi que la position inexacte de presque 14 miles du navire.