Par Jean Sévillia
Entre 1986 et 1989, environ 8OO livres ont paru à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française.
Trente ans plus tard, l’enthousiasme n’est plus au rendez-vous : les parutions nouvelles sur la période 1789 -1799 sont en proportion peu nombreuses, et rares sont les livres qui sortent du lot. En voici un, au moins qu’on n’oubliera pas : ne craignant pas de détoner, l’ouvrage, tranquillement, ouvertement, est une charge contre la Révolution française.
Directeur de recherche honoraire au CNRS, ancien directeur scientifique du Mémorial de Caen, Claude Quétel est un spécialiste du XVIIIème siècle qui s’est intéressé à l’histoire de la folie et de la psychiatrie. Puis ses activités l’ont conduit à écrire sur la Seconde Guerre mondiale. Mais de n’être pas un spécialiste de la Révolution française lui confère, précisément, une précieuse liberté vis-à-vis des gardiens du Temple. Elle lui permet, en l’occurrence, d’aboutir à une conclusion qu’il énonce sans ambages dès l’introduction : « La Révolution française fut un épisode exécrable, de bout en bout, de l’histoire de France. Elle ne fut pas le magnifique soulèvement de tout un peuple mais une folie meurtrière et inutile, une guerre civile dont la mémoire continue aujourd’hui encore à diviser fondamentalement les Français. »
Claude Quétel connaît trop bien le métier pour s’aventurer sans biscuits. Outre l’abondante bibliographie qui signale ses sources, l’ « essai historiographique critique » situé à la fin du volume prouve que ce prétendu non-spécialiste maîtrise fort bien son sujet. De la prise de la Bastille à la conquête du pouvoir par Bonaparte, son récit montre donc la part essentielle de la violence dans le phénomène révolutionnaire (Crois ou meurs), une violence qui, commencée en 1789, n’a pas attendu la Terreur de 1793 pour se déployer. La Révolution, certes, a eu le mérite de faire aboutir des réformes que la monarchie n’avait pas su mener à bien. Elle a cependant inventé les droits de l’homme pour les violer tous, et inauguré la dictature des minorités radicales sur la majorité silencieuse, gouvernant au nom du peuple mais sans lui, et souvent contre lui.
Un livre iconoclaste, à lire d’urgence. ■
Crois ou meurs ! Histoire incorrecte de la Révolution française de Claude QUETEL, Tallandier, 2019, 512 pages, 21,9 €
Source Figaro magazine, 29 mars
Dans la devise républicaine, le mot EGALITE signifie en réalité: ENVIE.JALOUSIE, ils veulent être l’égal de celui qui est au dessus, jamais de celui qui est en dessous ..En fait la Révolution a rendu les gens égaux: DEVANT la MORT, car parmi les victimes de ce génocide, il y avait beaucoup de gens du Peuple que les sanguinaires prétendaient libérer. Il me semble que des métastases révolutionnaires soient parvenues jusqu’à aujourd’hui où certains se voient en révolutionnaires égalitaristes , en oubliant que la Révolution a aussi tué ses enfants,
Si je puis me permettre , « Le Livre Noir de la Révolution Française » est un ouvrage de référence incontournable
J’ajoute que les enragés génocidaires sont toujours parmi nous