Nous avons publié hier un article de Bernard Lugan sur la fausse histoire de l’Algérie, intitulé « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Il s’y référait aux arguments qui se retrouvent dans son livre Algérie, l’histoire à l’endroit.
Mais qu’en dit la partie algérienne ? Le site algériepatriotique a publié dimanche (21 juillet) sous la signature de Karim B. une tribune au titre très aligné sur les us et coutumes, notamment le vocabulaire, des médias français conformes à la doxa encore en vigueur : « Les élucubrations nauséeuses d’un historien néocolonialiste sur l’Algérie ». Bernard Lugan y est consacré académicien, on ne sait trop pourquoi, mais un académicien nauséabond ; la nausée est passée du titre au texte. Bref, l’article est intéressant. Il vaut la peine d’être lu. Et les récentes soirées parisiennes le rappellent : la question algérienne, toujours irrésolue et aggravée, se pose avec caractère de gravité en France même. Voici l’article. JSF
Les élucubrations nauséeuses d’un historien néocolonialiste sur l’Algérie
Par Karim B. – Il se décrit comme «historien africaniste». Traduire néocolonialiste. Il s’agit de Bernard Lugan qui vient de se fendre d’une tribune nauséabonde contre l’Algérie. «Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux», écrit-il, en s’inspirant d’une phrase d’Etienne de la Boétie, qui, argue-t-il, «résume la relation franco-algérienne».
Marqué au fer rouge par la Guerre d’Algérie dont il semble garder les stigmates psychologiques, l’académicien, qui a troqué sa toge de scientifique contre une obédience politique franchement nostalgique de l’Algérie française, s’en prend aux Français qui ont apporté leur soutien à la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Aigri, il s’acharne contre ces militants des causes justes qu’il affuble de qualificatifs insultants. «Héritiers des porteurs de valises, ethno-masochistes buvant goulûment au calice de la repentance et de la contrition», écrit-il avec sa main tremblant de hargne, en réponse à l’appel du secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) pour la réouverture du dossier de la criminalisation de la colonisation.
Bernard Lugan, moustache en guidon à la Maréchal Pétain, reproche à Emmanuel Macron, en des termes tout aussi acerbes, de faire preuve d’un «silence assourdissant (…) face à cette véritable déclaration de guerre», et appelle les Français à «s’emparer de l’affaire» via les réseaux sociaux pour «exiger une réponse officielle des autorités françaises et pour remettre les pendules à l’heure».
Après avoir énuméré les «bienfaits de la colonisation» grâce à laquelle «la France a légué à l’Algérie un héritage exceptionnel», l’historien natif de Meknès, au Maroc, ment à ses concitoyens en voulant leur faire avaler la couleuvre du «pays (l’Algérie, ndlr) construit à partir du néant, qui n’avait jamais existé et dont même son nom lui fut donné par la France».
Auteur d’un livre dont il ne se prive pas d’en faire la promotion, L’Algérie, histoire à l’endroit, Bernard Lugan a enseigné [son] histoire au Rwanda où, quelques années plus tard, François Mitterrand, ministre de l’Intérieur sous la colonisation, faisait massacrer des milliers de Tutsis par ses protégés hutus, de l’aveu même d’un général français affecté sur place qui a fini par révéler l’implication directe du Président socialiste dans le génocide rwandais.
K. B.
Excellent Karim qui croit qu’il pourrait encore exister des « néocolonialistes » pour s’intéresser à ces contrées arides humainement, QItement, géologiquement, etc…
S’il y en a encore, comme disait le Général, « d’avance, je leur souhaite bien du plaisir ! »
En tout cas, bravo Nanard.
Bernard Lugan, que je connais depuis 65 ou 66 (et que je n’ai jamais entendu personne appeler « Nanard » !!!) a bien du talent et bien de la chance d’être pris pour cible par des crétins pareils;
« Passer pour un idiot aux yeux des imbéciles est une volupté de gourmet » disait Courteline. Passer pour un écrivain nauséabond par une râclure de bidet doit l’être tout autant !
Voilà un homme qui n’a rien compris, qui parle avec arrogance, mais surtout sans aucune connaissance de son sujet. Bernard Lugan, bien au contraire d’être néocolonialiste, est au contraire un des historiens de l’Afrique les plus hostiles à la colonisation. Bien sûr il a été solidaire des combats de la France, comme nous tous, mais il savait bien que les objectifs coloniaux étaient impossibles à atteindre. D’autre part il a été coopérant au Ruanda, mais lors des massacres de Tutsis, il a au contraire de ce que laisse entendre Karim B. pris de gros risques pour sauver des membres de cette communauté sur le point de se faire massacrer. Il les a logés en cachette dans un local de l’université et les a ensuite tous exfiltrés en lieu sûr. On aurait souhaité qu’au moment de l’indépendance de l’Algérie les massacrés d’Oran eussent trouvé un secours similaire.
VIVE L’ALGÉRIE !!!
AH AH AH ETOUFFEZ VOUS DANS VOTRE HAINE..
Nous avons accepté ce commentaire pour que les lecteurs de JSF puissent juger de votre niveau. Niveau d’intelligence et niveau de haine, bien-sûr.