Par Jihème
La qualité d’un site et son intérêt nous semblent pouvoir se mesurer, entre autres marqueurs, par le nombre et la qualité des commentaires qu’il suscite, qu’il reçoit. Nous avons publié ces derniers jours deux commentaires, ceux de Jean de Maistre et de Le Cosquer de Kerviler. Jihème nous fait part ici de ses expériences et de ses flexions sur les Anglais et le Brexit. Sujet éminemment actuel, auquel, en général, jusque dans les milieux dits éclairés, les Français n’entendent pas grand chose. À lire. JSF
Je crois connaitre un peu les Anglais pour avoir souvent travaillé avec eux et j’en ai gardé des amis Anglais.
Dans les confrontations passées entre nos deux peuples, qu’elles soient militaires, économiques ou linguistiques, ils nous ont toujours vaincus sur le long terme. Ils ont une capacité de résilience que nous n’avons pas et, dans leurs relations avec l’UE, ils ont su garder leur souveraineté et défendre en priorité leurs intérêts sans les états d’âme idéologiques qui gouvernent nos politiques et font notre faiblesse, tout en imposant leur langue et leur multiculturalisme et autres foutaises inventées par leur descendance américaine.
Ils ont par ailleurs leur arrière-cour du Commonwealth et leur relation privilégiée avec les Etats-Unis. Donc, après le Brexit, il y aura normalement deux ou trois ans de flottement et d’ajustements puis ils referont surface mieux que nous.
Les Anglais qui s’inquiètent le plus sont ceux qui résident en France et y ont acheté une maison. Ils s’inquiètent de la perte de pouvoir d’achat qui résulterait d’une dévaluation de la livre. Beaucoup voulaient vendre et retourner en Angleterre, beaucoup moins nombreux maintenant sont ceux qui envisagent encore cette solution. En réalistes, ils savent aussi faire la balance entre avantages et inconvénients à rester chez nous. Certains envisagent d’ailleurs de demander la nationalité française, s’ils ne l’ont déjà fait.
A avoir des migrants, je préfère encore ceux-là, qui ont un esprit civique plus fort que celui de la majorité des Français et dont la présence dans les villages de France où ils se sont installés a, en général, des effets positifs sur la vie locale.
Nous ferions bien, nous, les Français, de nous inspirer des vertus qui ont fait leur force et d’oublier les obsessions idéologiques qui font nos faiblesses. ■
Je partage entièrement votre point de vue .Si nous avons les mêmes intérêts, ils seront de bons amis, mais si nos intérêts divergent, ils seront des adversaires redoutables. Surtout, ils n’ont pas oublié leur histoire, le Continent n’est pas leur priorité, ils préfèrent leur Commonwealth et leur colonie révoltée, celle qui dut sa victoire à Louis XVI