De Michel Franceschetti.
Après avoir lu le magazine municipal du 1/7, j’ai eu un coup de colère et j’ai envoyé le texte ci-dessous à Madame Bernasconi.
Il s’agit d’une initiative personnelle et j’ai écrit en mon nom propre sans faire mention d’une fonction particulière.
Vous trouverez peut-être cela puéril et sans intérêt mais je n’ai pu me retenir devant un nouvel élément visible de la destruction de notre identité.
Texte envoyé sur le site de la mairie du 1/7
Venant de recevoir dans ma boîte aux lettres Marseille positive, le magazine de la mairie des 1er et 7e, j’ai apprécié que deux pages aient été consacrées au thème « Culture et tradition ».
Mais je suis étonné par le fait que, sur toutes les pages de droite, les dates des prochains événements importants soient placées sous l’expression Save the date.
En dehors du fait que cette expression soit certainement peu connue par la majorité des habitants des 1er et 7e, il y a là contradiction avec le titre de la page 04 (et pourquoi pas simplement page 4 ?) : « Une mairie qui sait valoriser culture, patrimoine et tradition ».
Il ne me semble pas que notre culture marseillaise, provençale et française soit valorisée par l’emploi de termes anglo-saxons. Il était si simple d’écrire « Dates à retenir ». Pourquoi une telle initiative ?
Recevez, etc. ■
Le pire est que cela semble devenir courant .
( Reflets d’ Allier – juin 2019 – ) en première page , » A partir du 22 juin Les Bourbons illuminent vos nuits » ( en couverture , photo d’illumination de bâtiment gothique ) mais , page 9 , un article intitulé » Patrimoine addict »
Et tout à l’ avenant ( un » eat shop » à la gare de Bercy ! ) . L ‘ on s’étonne ou s’indigne mais les nouvelles générations , si l’on n’y prend garde , trouveront peut être normal ce mode langagier. C’est un autre sujet , mais pouvant alerter et qui concerne le sujet du langage d ‘ oc : la génération née au tout début du siècle dernier passait facilement du français le plus correct au patois , la suivante comprenait – peut on supposer – mais ne parlait pas ainsi et s’est bien gardé de transmettre .
À Marseille, ç’aurait pu être pire encore, le titre aurait pu être en arabe, au nom du » vivre-ensemble » ce nouveau catéchisme du politiquement correct. C’est qu’il faut s’attendre à tout avec les municipalités » progressistes ».
Bravo à Michel Franceschetti et aux 2 commentaires. Tout excellent !
AVEC LEUR INDÉPENDANCE: » les hommes doivent, comme les peuples,voir leur culture et même leur langage disparaître avec leur indépendance. » ( M.Proust.Á l´Ombre ..p175-Folio..Goncourt 1919.)
La « Loi Toubon » d’août 1994, pour parcellaire et insuffisante qu’elle est (au contraire de la « Loi 101 » au Québec), n’est absolument pas respectée.
Placé où j’étais à cette époque, j’ai pu constater quelles étaient les réticences fortes d’à peu près tout le monde, en premier lieu d’Édouard Balladur, alors Premier ministre, qui a tranché systématiquement dans le mauvais sens tous les arbitrages qu’il a eu à faire.
Et d’ailleurs, dès qu’elle a été promulguée, la Loi a été la cible de toutes les moqueries et dérisions possibles. La « Loi Allgood », comme les malins et les salopards la nommaient n’avait d’autre objet que l’obligation d’utiliser la langue française, en application de l’article 2 de notre Constitution…
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VIVES FÉLICITATIONS ! Que chaque Français qui demeure un peu français soit un Michel Franceschetti, prenne sa plume (ou son clavier)…ou d’autres armes : un pied aux derrières anglophones ne sera pas mis négligemment à la poubelle. Venir en France est désormais accablant, ce reniement étalé, cette lâcheté « festive » sont insupportables. Linguistiquement…et moralement, c’est pire que l’Occupation. Et les « salopards » (je cite la lettre de M. F.) collent des étoiles jaunes infamantes à ce qui résiste encore, à ceux dont le français est la patrie. Ne décolérons pas !