Été 2019.
Nous avons eu plusieurs échanges sur la défense de la langue française dans la semaine qui finit : un commentaire de Peroncel-Hugoz nous enjoignant de bannir les termes anglais de notre quotidien, des précisions utiles de Pierre Builly sur ce même sujet, aussi dans un commentaire, et nous avons publié jeudi dernier Marseille : Coup de colère légitime, une réaction de Michel FRANCESCHETTI à une utilisation passablement ridicule de l’anglais dans une brochure d’une mairie de secteur de la ville de Marseille.
Dans le combat que nous sommes nombreux à mener en défense du français, notamment face à l’invasion de termes anglais, l’exemple québécois est dans toutes les têtes. Il est admirable et multiforme. Il a pris bien des chemins, notamment ceux du chant et de la poésie. Laquelle, depuis Homère, est celle qui porte et exprime le mieux l’âme et l’esprit d’un peuple.
Il ne faut pas oublier les poètes. Fussent-ils simplement auteurs, compositeurs, diseurs ou chanteurs de ballades populaires comme le fut Félix Leclerc.
Mathieu Bock-Côté a eu raison non pas de rappeler sa mémoire, comme celle d’un disparu, mais de le dire, le 8 août 2018, dans le Journal de Montréal, « toujours parmi nous ». Pour Bock-Côté, Félix Leclerc est « un immortel de la culture québécoise ». Pour nous aussi, d’ailleurs, de ce côté-ci de l’Atlantique où l’on fut si sensible à la poésie de ce chanteur qui vivait à l’Île d’Orléans, ainsi nommée en souvenir de nos princes.
Dans un entretien télévisé, à Paris, où on lui lui demandait si quelque chose le gênait lors de ses séjours en France, il avait eu le front de répondre : « Oui, la langue … anglaise ». Nous l’aimions aussi à cause de cette fidélité à notre langue commune qu’il parlait si bien, autant qu’à à la Belle Province, dont il a chanté de sa voix profonde et calme et grave reconnaissable entre toutes, toutes les saisons, tous les paysages, tous les personnages et tous les rêves..
Félix Leclerc est mort à l’Île d’Orléans – il y a trente et un ans cette année – le 8 août 1988. JSF ■
La mort de l’ours
Où il est question d’aller porter hommage au roi …
La Mort De L’Ours
(Un peu à la manière d’une fable)