PAR PÉRONCEL-HUGOZ.
La science orientaliste occidentale étant derechef attaquée et le site de bon aloi Études coloniales ayant remis en circulation son article pro-orientalisme de 1980, notre confrère et collaborateur Péroncel-Hugoz a pensé republier ces textes pour nos suiveurs. Nous l’avons écouté. Voici la première partie. La seconde suivra demain dimanche. JSF
Feu l’intellectuel palestinien anglophone Edward Saïd (1935-2003) fut, durant sa vie d’adulte, mal à l’aise dans la peau de sa religion native, un protestantisme ultra-minoritaire et complètement étranger au sein de la minorité chrétienne orientale indigène ; et encore plus mal à l’aise avec ses compatriotes palestiniens musulmans dont il soutenait bien sûr la cause politique, face à Israël au Proche-Orient, mais qui ne le traitaient pas moins en dhimmi (Photo), en citoyen minuto jure, avec l’imperturbable condescendance inscrite dans le divin Coran à l’égard notamment des chrétiens. L’Islam, qui réclame l’égalité absolue avec les autres croyances, partout où il arrive, a pourtant inventé l’inégalité éternelle entre croyants, cette dhimmitude qui fait qu’un mahométan, juridiquement et socialement, vaut le double d’un chrétien, d’un israélite ou d’un zoroastrien ! Quant aux autres fois, telles que shintoïsme, bouddhisme, hindouisme, animisme etc, elles n’ont même pas le droit d’exister aux termes de la loi coranique, réputée être, pour les musulmans, la parole même d’Allah, recueillie par Mahomet.
L’autocensure imprègne donc fatalement les écrits d’E. Saïd concernant l’aire islamique.
Tête-de-Turc
Dans son essai L’Orientalisme. L’Orient créé par l’Occident, paru en anglo-américain en 1978 et traduit en français en 1980, notre essayiste palestinien se défoula en revanche contre l’Occident auquel il devait pourtant une large partie de son éducation (Victoria Collège en Egypte, Princeton et Harvard aux Etats-Unis etc) ; surtout contre l’orientalisme, science formée par les Occidentaux à partir de la Renaissance.
E. Saïd prit pour tête-de-Turc, si on ose dire dans ce contexte, les orientalistes européens et assimilés les plus en vue… De Flaubert à Massignon, de Dante à Goethe via Chateaubriand, lequel est même taxé d’ « esprit de vengeance chrétien »…
Seuls trouvent un peu grâce aux yeux de l’essayiste quelques savants marxisants style Maxime Rodinson ou Jacques Berque. N’oublions pas que les Etats communistes soutenaient alors à fond le dossier palestinien. Arabe mais sans islamité, E-Saïd crut sans doute qu’en attaquant bille en tête la quasi-totalité d’une science occidentale, l’orientalisme, pourvue alors d’une aura mondiale, il compenserait au moins un peu sa non-islamité, sa christianité. L’Europe occidentale, l’Amérique du Nord étant, à la fin du XXe siècle, entrées dans une maladive phase d’autodénigrement, de repentance coloniale, l’ouvrage destructeur du Palestinien fut reçu à bras ouverts par ce qu’on appelait alors la « gauche-caviar » et qu’on nomme à présent « bobocratie ». Qu’il est jouissif de se frapper la poitrine pour les « crimes » de ses parents et grands-parents ! (À suivre demain dimanche, partie II) ■
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