Par Jean de Maistre.
Retour sur le cas Gérard Noiriel et la police de la pensée
Ceux qui ont connu Gérard Noiriel le savent : il était un stalinien de stricte observance, membre du PCF.
Il fait partie de ce courant politique si bien décrit par Thierry Wolton dans son ouvrage consacré au négationnisme de gauche. Des intellectuels qui ont adulé le totalitarisme communiste et qui n’ont aucune pudeur à venir se présenter aujourd’hui comme des donneurs de leçons de morale politique. Bon nombre de ces communistes se sont convertis à la nouvelle religion diversitaire, immigrationniste et pro-musulmane. Laisserait-on la parole dans les médias à un homme politique de droite ayant adulé le nazisme ? Non bien entendu et avec raison et d’ailleurs, de tels hommes politiques de droite, aujourd’hui, il n’y en a pas. Par contre les thuriféraires du totalitarisme communiste prolifèrent. Hémiplégie typiquement française de la mémoire et de l’indignation.
L’intellectuel de gauche est un pharisien, d’une indécrottable bonne conscience, se considérant comme l’incarnation du Bien, du Juste et du Vrai, incapable de comprendre qu’on puisse ne pas partager ses valeurs, adoptant immédiatement la posture de Fouquier-Tinville dès qu’il se trouve confronté à un point de vue qui dévie de ses propres Tables de la Loi.
Il n’a raté aucune infamie. Il a déclaré qu’en faisant l’histoire de la révolution française, il ne fallait pas trop insister sur la Terreur, ou l’a justifiée, il a accueilli avec enthousiasme le putsch militaire d’octobre 17. Membre de la Ligue des droits de l’homme, en visite à Moscou en 37-38, il a estimé que les grands procès staliniens se déroulaient dans la plus parfaite légalité. Avec Aragon, il a écrit des poèmes flagorneurs pour saluer le 70 ème anniversaire du petit père des peuples, écrit des poèmes à la gloire de la Guépéou, avec Jean Paul Sartre, il a déclaré que tout anticommuniste était un chien. Dans l’immédiat après-guerre, il a diffamé Kravchenko, puis vomi avec des journalistes du quotidien de référence sur Soljenitsyne et son archipel du Goulag. Il s’est pris d’un enthousiasme ensoleillé pour la dictature caraïbe de Castro et porté les t-shirts à l’effigie de Guévara, le tortionnaire de la prison politique de la Cabana, il a admiré Mao et sa révolution culturelle, passant par pertes et profits les dizaines de millions de morts du Grand Bond en avant, puis a senti son cœur chavirer au spectacle de ces si aimables khmers rouges etc. etc.
Aujourd’hui, « insoumis »’ il courtise l’islam et arbore des portraits de Lénine dans ses fêtes politiques.
Dans tout homme de gauche, fût-il le plus modéré, on a l’impression que sommeille, et parfois d’un seul œil, un massacreur de Septembre ou un commissaire politique bolchevique. ■
* Repris de deux commentaires reçus hier sur JSF
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Remarquable persiflage, tout à fait adapté à la situation…