C’est la politique de Mario Draghi qui est remise en question parmi les dirigeants de la BCE et sur laquelle, à travers eux, les États – les intérêts -s’opposent. Et sans-doute beaucoup plus âprement qu’ils ne le laissent paraître. Un mouvement de panique économique et financière serait fatal.
La politique de Draghi, on le sait, c’est le quantitative easing, la création monétaire massive, les taux d’intérêt proches de zéro, ou négatifs…
L’Allemagne, et, avec elle les pays du Nord, n’a jamais aimé cette politique qui ruine ses retraités-épargnants et favorise les mauvaises habitudes des pays du Sud, ceux qu’elle appelle globalement le Club Med. L’Allemagne se raidit sans-doute, sur cette affaire, d’autant plus qu’elle se sent, au moins momentanément, économiquement fragilisée et que ses perspectives de croissance et de prospérité ne sont plus aussi fameuses que dans le passé récent.
L’Union Européenne qui s’est à peu près résignée à ne se réduire qu’à l’Euro, voit ainsi entrer en crise son ultime justification. JSF ■